Article 13.
Bonsoir à toutes et à tous.
Avez-vous vu cette histoire à l'Assemblée Nationale? Il faut remonter parait-il à 1947 pour connaître pareil incident, qui est tout sauf anodin: les députés de gauche quittent l'hémicycle en chantant la Marseillaise et ne reviennent pas cet après-midi en séance. Tout ça pour quoi? Pour quelque chose d'essentiel à la démocratie, mis à mal par la majorité actuelle: le droit d'amendement.
Un article 13, qui porte ici malheur à la République, est ainsi libellé: "Les amendements déposés par les membres du Parlement peuvent être mis aux voix sans discussion". Ce droit est certes maintenu (encore heureux!), mais vidé de sa substance, la discussion. Car qu'est-ce qu'un amendement qu'on ne soumet pas à la discussion? Rien, absolument rien. On ne peut plus le combattre, on ne peut plus le défendre.
Le comble, et le détonateur de l'incident, c'est que la discussion autour de l'article 13 a été clôturée par le président de l'Assemblée alors que tous les députés inscrits ne s'étaient pas exprimés. Une façon d'anticiper les conséquences de cet article, des adoptions d'amendement sans discussion.
Vous me direz: et l'obstruction parlementaire, qui est contraire à l'efficacité, et parfois quelque peu ridicule, quand des centaines d'amendements sont déposées pour freiner l'adoption d'une loi? Je vous réponds: DEMOCRATIE. Il faut savoir ce qu'on veut: en démocratie, l'obstruction, qui n'est certes pas la stratégie la plus intelligente au monde, fait partie du jeu, il faut l'accepter, bon gré mal gré. Surtout, il faut se demander pourquoi il y a obstruction, car ce petit jeu ne plaît à personne, pas même à ses initiateurs.
Avec Nicolas Sarkozy, les textes de lois se sont multipliés, parfois mal ficelés tellement la précipitation était grande. Si on laisse le Parlement faire son travail, discuter tranquillement des projets de lois, il n'y aura pas obstruction. Mais le problème de fond, c'est que le chef actuel de la droite, Nicolas Sarkozy, n'a pas de vraie culture parlementaire. D'abord, René Dosière a rappelé qu'en tant que député il n'avait guère été présent et actif. Surtout, devoir "parlementer", c'est-à-dire discuter collectivement du devenir de la France n'est pas dans la culture du président. Il lui faut agir personnellement, voilà ce qu'il ne cesse de nous faire comprendre. Amender, discuter, passer des compromis, c'est sûrement pour lui, qui ne voit que lui pour changer la France, une perte de temps.
Voilà pourquoi cette Marseillaise inhabituelle qui a retenti dans les travées du Palais Bourbon avait toute sa raison d'être. Le droit d'amendement suivi d'une discussion, c'est une règle sacrée, à laquelle jamais les républicains n'ont dérogé. Pourquoi aujourd'hui Sarkozy? Qu'on rationalise le travail parlementaire, pourquoi pas. Qu'on le réduise, non! La Vème République nous a habitués à un rabaissement du Parlement, mais là, les bornes sont franchement dépassées...
Bonne soirée républicaine.
Avez-vous vu cette histoire à l'Assemblée Nationale? Il faut remonter parait-il à 1947 pour connaître pareil incident, qui est tout sauf anodin: les députés de gauche quittent l'hémicycle en chantant la Marseillaise et ne reviennent pas cet après-midi en séance. Tout ça pour quoi? Pour quelque chose d'essentiel à la démocratie, mis à mal par la majorité actuelle: le droit d'amendement.
Un article 13, qui porte ici malheur à la République, est ainsi libellé: "Les amendements déposés par les membres du Parlement peuvent être mis aux voix sans discussion". Ce droit est certes maintenu (encore heureux!), mais vidé de sa substance, la discussion. Car qu'est-ce qu'un amendement qu'on ne soumet pas à la discussion? Rien, absolument rien. On ne peut plus le combattre, on ne peut plus le défendre.
Le comble, et le détonateur de l'incident, c'est que la discussion autour de l'article 13 a été clôturée par le président de l'Assemblée alors que tous les députés inscrits ne s'étaient pas exprimés. Une façon d'anticiper les conséquences de cet article, des adoptions d'amendement sans discussion.
Vous me direz: et l'obstruction parlementaire, qui est contraire à l'efficacité, et parfois quelque peu ridicule, quand des centaines d'amendements sont déposées pour freiner l'adoption d'une loi? Je vous réponds: DEMOCRATIE. Il faut savoir ce qu'on veut: en démocratie, l'obstruction, qui n'est certes pas la stratégie la plus intelligente au monde, fait partie du jeu, il faut l'accepter, bon gré mal gré. Surtout, il faut se demander pourquoi il y a obstruction, car ce petit jeu ne plaît à personne, pas même à ses initiateurs.
Avec Nicolas Sarkozy, les textes de lois se sont multipliés, parfois mal ficelés tellement la précipitation était grande. Si on laisse le Parlement faire son travail, discuter tranquillement des projets de lois, il n'y aura pas obstruction. Mais le problème de fond, c'est que le chef actuel de la droite, Nicolas Sarkozy, n'a pas de vraie culture parlementaire. D'abord, René Dosière a rappelé qu'en tant que député il n'avait guère été présent et actif. Surtout, devoir "parlementer", c'est-à-dire discuter collectivement du devenir de la France n'est pas dans la culture du président. Il lui faut agir personnellement, voilà ce qu'il ne cesse de nous faire comprendre. Amender, discuter, passer des compromis, c'est sûrement pour lui, qui ne voit que lui pour changer la France, une perte de temps.
Voilà pourquoi cette Marseillaise inhabituelle qui a retenti dans les travées du Palais Bourbon avait toute sa raison d'être. Le droit d'amendement suivi d'une discussion, c'est une règle sacrée, à laquelle jamais les républicains n'ont dérogé. Pourquoi aujourd'hui Sarkozy? Qu'on rationalise le travail parlementaire, pourquoi pas. Qu'on le réduise, non! La Vème République nous a habitués à un rabaissement du Parlement, mais là, les bornes sont franchement dépassées...
Bonne soirée républicaine.
22 Comments:
c'est le droit d'amendement qui était défendu
ou le droit d'utiliser la photocopieuse.
Je vous renverrez à ce qu'a exprimé le président du groupe socialiste quand il était majoritaire sur l'obstruction et sur sa dénonciation.
Défendre l'indéfendable,
ce n'est pas de la démocratie,
c'est de la tyrannie.
mais une fois de plus,
la gauche en a revé,
la droite le fait
faute d'idées,
il ne vous reste plus qu'à protester.
Le role du parlement n'est pas de discuter à l'infini sur la meme question.
Etre parlementaire implique de la responsabilité et une fois de plus,
vos camarades parlementaires en ont manqué.
By grandourscharmant, at 8:19 AM
Laissez tomber l'infini, ça ne vous réussit pas. Il suffit d'une discussion normale, raisonnable et limitée. Vos amis de droite n'en veulent pas. Et vous criez à la tyrannie! Mais avec vous, tout est à l'envers, puisque mon intelligence devient de la connerie...
By Emmanuel Mousset, at 1:46 PM
vous avez pleinement et entierement raison.
Les déclarations de votre président de groupe minoritaire à l'assemblée
et ses déclarations quand il était président de groupe majoritaire
sont là pour le prouver et le démontrer.
Sinon votre intelligence personne ne la conteste,
le problème, c'est ce que vous en faite.
L'intelligence est une condition nécessaire pour éviter de dire et de faire des conneries,
mais c'est loin d'etre suffisant.
Et un esprit aussi brillant que le votre ne devrait pas avoir besoin qu'on lui rappelle cela continuellement.
By grandourscharmant, at 2:34 PM
Si vous êtes obligé de vous répéter, c'est que quelque chose ne va pas dans votre remontrance.
By Emmanuel Mousset, at 4:25 PM
tout à fait
vous lisez
mais ne comprenez pas
ou ne voulez pas comprendre.
C'est ça la pédagogie
répéter sans cesse les memes choses.
By grandourscharmant, at 4:36 PM
Tout le mal est de mon côté, tout est le bien est du vôtre. Essayez au moins d'équilibrer un peu, vous serez un peu plus crédible.
By Emmanuel Mousset, at 6:57 PM
mais qu'est ce qui vous fait penser que tout est bien de mon coté.
Evidement que je me trompe,
que je fais des erreurs
et quand ça m'arrive,
je n'ai aucune peine à le reconnaitre.
Auriez vous oublié qu'au moment du congres, j'ai meme été jusqu'à dire du bien de Royal.
Mais surement que votre derniere remarque ne m'était pas adressé et qu'elle vous était adressé à vous meme.
Vous n'avez pas reconnu que JPL était un bon 1er secrétaire
ce qui semble pourtant etre le cas.
By grandourscharmant, at 7:30 PM
Je vous ai déjà conseillé de vous occuper de vos fesses, c'est-à-dire de l'UMP. Le PS, vous ne connaissez pas et vous n'y comprenez rien.
By Emmanuel Mousset, at 7:58 PM
tout ça parce que vous avez découvert le ps local
il y a 10a.
Moi, je m'y intéresse depuis bientot 30a.
By grandourscharmant, at 8:28 PM
Depuis 30 ans? Eh bien, vous avez perdu votre temps. Ou alors, il fallait adhérer.
By Emmanuel Mousset, at 8:56 PM
En quoi ai je perdu mon temps
et pourquoi aurait il eu fallu que j'adhéra ?
By grandourscharmant, at 10:00 PM
30 ans pour aboutir à des banalités, sans même percevoir la vérité du socialisme qui devrait vous conduire à adhérer.
By Emmanuel Mousset, at 10:33 PM
et quelle est cette vérité du socialisme ?
By grandourscharmant, at 2:03 PM
Que les puissants ont tendance à opprimer les faibles et qu'il faut être du côté des faibles.
By Emmanuel Mousset, at 10:21 PM
Il n'y a donc que des faibles du coté des socialistes alors.
Mais alors comment définissez vous un puissant ?
Le fait d'avoir le patrimoine pour etre imposable à l'isf fait de vous un puissant ?
Etre le 1er ministre qui a le plus augmenté le salaire minimum,
c'est etre du coté des faibles ?
Expliquez moi donc tout cela.
L'expression social-traite,
ce n'est pas moi qui l'ai inventé
et pourtant elle est plus que significative.
En bon croyant vous suivez aveuglément le dogme.
Mais la réalité est bien éloigné de ce que vous avez l'air de croire
mais apres tout vous etes un petit bourgeois de province, ce qui compte ce n'est pas le réel mais la conscience que vous vous achetez à bon compte.
By grandourscharmant, at 11:20 PM
Il y a des défauts dans votre raisonnement: ce n'est pas parce qu'on défend les faibles qu'on l'est soi-même.
Un puissant, c'est quelqu'un qui dispose de pouvoirs.
Les petits bourgeois ne sont pas les puissants du moment.
By Emmanuel Mousset, at 11:34 PM
Alors qu'attendez vous pour vous y mettre ?
Votre manifestation bourgeoise de jeudi qui va le plus en souffrir,
les plus faibles.
C'est donc que vous avez du pouvoir,
puisque vous l'exercer contre plus faibles que vous.
un prof c'est comme un pdg,
son rendement ne dépend pas de sa rémunération.
Je vous renverrez au brillant travail de l'économiste Daniel Cohen.
Comme quoi on peut etre économiste pragmatique, de gauche et brillant.
By grandourscharmant, at 1:50 AM
Manif bourgeoise, prof PDG, et patati, et patata.
Je suppose, dans cette logique, que Sarkozy est ouvrier et que la droite est l'incarnation du peuple.
C'est ce qu'on appelle une logique cul par dessus tête.
By Emmanuel Mousset, at 2:01 PM
comme quoi vous comprenez vite,
il suffit juste de vous expliquer longtemps.
Qui a expliqué
ce n'est pas parce qu'on défend les faibles que l'on en est un soi-meme.
Mais cette maxime devait surement ne s'appliquer qu'à vous et ne pas pouvoir s'appliquer à qui que ce soit d'autres.
La manif de jeudi va regrouper les catégories socioprofessionnelles les plus protégées pour réclamer plus de protection parce qu'elles s'estiment pas assez protégées.
Soit c'est de l'égoisme et de l'irresponsabilité,
soit, il y a un fond de vrai derriere tout cela.
Que l'état soit le pire des employeurs malgré tous les avantages que son service procure.
Certainement la meilleure des justifications du maintien du service public puisque visiblement ses agents sont encore plus malheureux que ceux du privé qui eux bénéficient de bien moins d'avantages mais peut etre aussi de bien moins d'inconvénients.
Vous réclamez toujours plus d'avantages sans voir que cela vous crée au moins 2 fois plus d'inconvénients.
By grandourscharmant, at 5:53 PM
Ceux qui sont protégés n'ont pas besoin de l'être, mais ils manifestent pour tous ceux qui ne le sont pas. A droite, on a du mal à comprendre ça. Jeudi, vous comprendrez mieux.
By Emmanuel Mousset, at 9:56 AM
mais alors
s'ils n'ont pas besoin d'etre protégé
qu'on leur supprime ces protections qui ne servent à rien et qui coutent des fortunes.
La différence entre la droite et vous,
c'est qu'en général,
nous comprenons les choses avant qu'elles arrivent.
C'est vous qui avez bcp à apprendre et à comprendre.
Vous pensez que demain sera votre triomphe
alors qu'une fois de plus cela marquera votre échec totalement prévisible.
By grandourscharmant, at 8:18 PM
Les fortunes sont ailleurs que dans la protection des plus faibles. Mais il est vrai que vous avez choisi de défendre la protection des plus forts.
By Emmanuel Mousset, at 9:57 PM
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