Les leçons d'une distribution.
Bonsoir à toutes et à tous.
C'était aujourd'hui la journée d'action de l'Education Nationale (hors temps de travail, je le fais remarquer aux anti-profs). A Saint-Quentin, nous avons distribué des tracts devant la Maison de la Presse. Occasion pour moi d'un petit exercice de psychologie, de sociologie ou de simple amusement. J'ai repéré cinq profils parmi les passants rencontrés:
1- Le courtois. Il prend le tract en souriant et dit merci. Je ne sais pas s'il est d'accord ou pas avec notre combat, je ne sais même pas s'il lira notre papier. Mais son comportement est normal: on lui tend une feuille, il la prend et sourit.
2- L'indifférent. Il passe devant vous comme si vous n'existiez pas, comme si vous étiez invisible. A la limite, il serait prêt à vous bousculer (puisque vous êtes invisible!). Je sens en lui une sourde hostilité, qui ne s'exprime pas.
3- Le contradicteur. Il comprend tout de suite qui nous sommes: des enseignants, et de gauche. Et il n'est pas d'accord avec nos revendications. Il s'explique, on discute, aucun ne change d'avis mais on échange des arguments. Je l'aime bien: c'est un comportement démocratique.
4- L'étonné. Il vous regarde comme si vous étiez un extra-terrestre, il ne comprend pas qu'on puisse lui donner un papier en pleine rue, il se sent agressé par cette main tendue, il vous regarde bizarrement en reculant de deux mètres, il ne pige rien à la situation, il n'est pas habitué à la démocratie.
5- L'agressif. Quand il vous voit, il fait une sale gueule. Il baisse les yeux (vous regarder serait déjà pour lui se déshonorer) et vous jette quelques mots à la figure. Ce matin, par exemple, un quidam m'a attaqué parce que je lui proposais pour la deuxième fois mon tract. Je lui ai répondu qu'il n'était pas encore une personnalité pour que je me souvienne de lui. Autre exemple: un drôle m'apostrophe en gueulant qu'il faudrait que la gauche soit élue pour faire aussi bien que Sarkozy. Argument évidemment tordu: je rétorque qu'il faut battre la droite pour que la gauche l'emporte, et que ce n'est pas avec des gens comme lui qu'on y parviendra. Car ce genre d'individu, je conseille vivement de leur rentrer dedans, et bien fort. C'est tout ce qu'il mérite! Mort aux cons, telle est ma devise (y'a du boulot!).
Combien représente chaque modèle de cette typologie? Je vous donne ça au pif:
- Le courtois: 50%.
- L'indifférent: 30%.
- L'étonné: 10%.
- Le contradicteur: 5%.
- L'agressif: 5%.
Bonne soirée.
C'était aujourd'hui la journée d'action de l'Education Nationale (hors temps de travail, je le fais remarquer aux anti-profs). A Saint-Quentin, nous avons distribué des tracts devant la Maison de la Presse. Occasion pour moi d'un petit exercice de psychologie, de sociologie ou de simple amusement. J'ai repéré cinq profils parmi les passants rencontrés:
1- Le courtois. Il prend le tract en souriant et dit merci. Je ne sais pas s'il est d'accord ou pas avec notre combat, je ne sais même pas s'il lira notre papier. Mais son comportement est normal: on lui tend une feuille, il la prend et sourit.
2- L'indifférent. Il passe devant vous comme si vous n'existiez pas, comme si vous étiez invisible. A la limite, il serait prêt à vous bousculer (puisque vous êtes invisible!). Je sens en lui une sourde hostilité, qui ne s'exprime pas.
3- Le contradicteur. Il comprend tout de suite qui nous sommes: des enseignants, et de gauche. Et il n'est pas d'accord avec nos revendications. Il s'explique, on discute, aucun ne change d'avis mais on échange des arguments. Je l'aime bien: c'est un comportement démocratique.
4- L'étonné. Il vous regarde comme si vous étiez un extra-terrestre, il ne comprend pas qu'on puisse lui donner un papier en pleine rue, il se sent agressé par cette main tendue, il vous regarde bizarrement en reculant de deux mètres, il ne pige rien à la situation, il n'est pas habitué à la démocratie.
5- L'agressif. Quand il vous voit, il fait une sale gueule. Il baisse les yeux (vous regarder serait déjà pour lui se déshonorer) et vous jette quelques mots à la figure. Ce matin, par exemple, un quidam m'a attaqué parce que je lui proposais pour la deuxième fois mon tract. Je lui ai répondu qu'il n'était pas encore une personnalité pour que je me souvienne de lui. Autre exemple: un drôle m'apostrophe en gueulant qu'il faudrait que la gauche soit élue pour faire aussi bien que Sarkozy. Argument évidemment tordu: je rétorque qu'il faut battre la droite pour que la gauche l'emporte, et que ce n'est pas avec des gens comme lui qu'on y parviendra. Car ce genre d'individu, je conseille vivement de leur rentrer dedans, et bien fort. C'est tout ce qu'il mérite! Mort aux cons, telle est ma devise (y'a du boulot!).
Combien représente chaque modèle de cette typologie? Je vous donne ça au pif:
- Le courtois: 50%.
- L'indifférent: 30%.
- L'étonné: 10%.
- Le contradicteur: 5%.
- L'agressif: 5%.
Bonne soirée.
17 Comments:
hors temps de travail
hors temps de travail
hors temps de présence devant la classe peut etre
mais on nous a tellement répété que tout le travail d'un enseignant n'était pas que devant sa classe.
Ce qui est dommage c'est que vous revendiquiez encore pour du quantitatif au lieu de réclamer du qualitatif.
Par contre, attention à vous à prôner mort aux cons
qu'est ce qui vous rend si sur de ne pas etre le 1er sur la liste si ça devait arriver.
By grandourscharmant, at 11:26 PM
Je conclus plutôt, de par votre réaction à ma devise, que vous devez vous sentir visé.
Quant au temps de travail de l'enseignant hors de sa classe, ce n'est pas nécessairement le samedi 17 janvier 2009 de 10h30 à 11h30.
Si vous étiez passé devant la Maison de la Presse et que vous aviez pris notre tract, vous auriez constaté que nous demandons du qualitatif. L'un, le qualitatif, ne va d'ailleurs pas sans l'autre, le quantitatif.
By Emmanuel Mousset, at 12:55 AM
visiblement la partie qualitative m'aura échappé,
peut etre auriez vous du mettre en ligne votre tract.
By grandourscharmant, at 11:11 PM
Décidément, vous jouez au fainéant en ce début de semaine. Le tract, allez le chercher où il est, ce sera votre punition!
Et puis, tout ce qui est qualitatif vous échappe, c'est bien connu, c'est votre maladie.
By Emmanuel Mousset, at 5:18 PM
je n'ose imaginer où il peut se trouver
mais si on vous a dit de le mettre où je pense
je n'irais pas le chercher,
c'est hors de question.
By grandourscharmant, at 6:34 PM
Grossier personnage!
By Emmanuel Mousset, at 2:26 PM
de ne pas vouloir aller faire les poubelles pour récupérer vos tracts
puisque c'est vraisemblablement là qu'ils ont fini.
Il faudra m'expliquer où est la grossierté.
By grandourscharmant, at 4:57 PM
Il n'y a pas de dignité ni de finesse à fouiller dans les poubelles. Mêmes les pauvres ne le font pas. Il n'y a que quelques bobos qui se croient originaux en faisant de la récupération.
By Emmanuel Mousset, at 5:13 PM
L'aveu de votre boboitude
alors
puisque vous m'avez conseillé d'aller y récupérer votre prose.
Mais si on doit etre objectif et réaliste,
ce que vous n'etes pas,
moderne et progressiste,
ce que vous n'etes pas.
On doit reconnaitre que la valorisation des déchets est une activité tout à fait rentable et lucrative.
Mais comme pour bcp de choses,
cela vous aura encore échappé.
By grandourscharmant, at 5:47 PM
Bientôt, vous allez dire que je ne suis pas ce que je suis. Je vous laisse dans vos déchets, puisque vous avez l'air d'y tenir.
By Emmanuel Mousset, at 7:33 AM
Pas du tout,
si vous suiviez un peu,
vous sauriez que je suis totalement convaincu que vous êtes ce que vous êtes.
C'est vous qui passez votre temps à prétendre que vous êtes autre chose que ce qui est.
By grandourscharmant, at 8:13 AM
Je n'ai finalement pas trop à me plaindre de vous: vous me situez dans l'être, alors que vous auriez pu m'expédier dans le néant.
By Emmanuel Mousset, at 9:36 AM
pourquoi auriez vous voulu que je vous y expédie,
Si vous etes inexistant dans bon nombre de domaine,
ce sont vos actes qui l'atteste
pas ce que je pourrais en penser.
Le fait que vous existiez ne dépend pas de ma connaissance ou de mon ignorance de votre existence.
j'ose espérer que c'est volontairement que vous avez abordé ainsi le theme de la reconnaissance, mal moderne s'il en est.
Les individus n'existant plus par eux meme mais parce qu'ils sont reconnus.
Or, l'autre n'est pas le créateur de mon existence, juste son témoin.
By grandourscharmant, at 11:58 AM
Je suis ou j'existe? En soi ou par autrui? L'être ou le néant? J'ai l'impression que vous vous embourbez. Quittez ces brumes métaphysiques et revenez à la réalité politique.
By Emmanuel Mousset, at 1:45 PM
je ne vois pas en quoi faire référence à Pascal ou à Descartes serait un embrouillamini.
S'agirait-il de sujets qui ne vous sont pas familiers ?
By grandourscharmant, at 2:02 PM
De la façon dont vous le faites, oui, c'est de la bouillie pour les chats. Et je ne suis pas un chat.
By Emmanuel Mousset, at 7:58 PM
vous avez raison
les chats étaient bien plus respectés
du temps des pharaons
que vous ne le serez jamais.
By grandourscharmant, at 2:16 PM
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