Chaud, chaud, chaud.
Bonjour à toutes et à tous.
La sentez-vous venir? Oui, elle arrive, elle monte, la révolte. Non, je ne suis pas devenu révolutionnaire, je ne crois toujours pas en la révolution. Mais, en bon social-démocrate, j'écoute et j'observe, comme vous, la société, et je me dis qu'un vent de révolte, depuis le 29 janvier, souffle.
Les conditions de cette révolte sont peu à peu réunies. Sarkozy avait cru éteindre l'incendie des lycées, en ajournant la réforme. Le feu a pris ailleurs, dans le monde des universitaires et des chercheurs. A noter que ce ne sont pas seulement les étudiants qui protestent contre la réforme des statuts et la formation des maîtres, mais la hiérarchie, présidents et enseignants. Il y a là des collusions qui peuvent se révéler explosives.
Et puis, il y a la Guadeloupe, plus de trois semaines de grève générale, un bout de France complètement bloqué: un secrétaire d'Etat manifestement dépassé par les événements, un Sarkozy hyperactif devenu hypersilencieux. Et toujours ce fond de la révolte, là-bas comme ici: la crise sociale, les injustices, la faiblesse du pouvoir d'achat, plus douloureuses là-bas qu'ici. La droite ne fait rien, ne dit rien.
Pendant ce temps-là, les syndicats font leur boulot, ils rencontrent, discutent et négocient, en attendant la réunion du 18 février à l'Elysée. Une démarche typiquement réformiste, que même Solidaires a été obligé d'adopter. Sarkozy a lâché quelques pistes lors de son émission télévisée, mais pas le morceau. C'est pourquoi il faut rester mobilisé, et se préparer à la nouvelle manifestation du 19 mars.
Les mots d'ordre sont clairs: emploi, pouvoir d'achat, réduction des inégalités, relance économique, protection sociale, réglementation financière. Ça prend, je le sens autour de moi. Sarkozy à la télé a déçu. S'il ne lâche rien de substantiel le 18, ça va encore monter, ça va chauffer. Sarkozy sait tout ça, c'est un politique. Il a peur, il craint cette collusion des mécontentements, surtout lorsque ceux-ci sont durables, donc profonds. Si rien ne bouge à l'Elysée, si la Guadeloupe s'enfonce dans le chaos, si les facs se durcissent, il y aura du monde dans les rues le 19 mars. Ce sera la veille du printemps: mauvais présage, président! La France a échappé à l'hiver grec. Mais le printemps antillais?
Bonne fin d'après-midi.
La sentez-vous venir? Oui, elle arrive, elle monte, la révolte. Non, je ne suis pas devenu révolutionnaire, je ne crois toujours pas en la révolution. Mais, en bon social-démocrate, j'écoute et j'observe, comme vous, la société, et je me dis qu'un vent de révolte, depuis le 29 janvier, souffle.
Les conditions de cette révolte sont peu à peu réunies. Sarkozy avait cru éteindre l'incendie des lycées, en ajournant la réforme. Le feu a pris ailleurs, dans le monde des universitaires et des chercheurs. A noter que ce ne sont pas seulement les étudiants qui protestent contre la réforme des statuts et la formation des maîtres, mais la hiérarchie, présidents et enseignants. Il y a là des collusions qui peuvent se révéler explosives.
Et puis, il y a la Guadeloupe, plus de trois semaines de grève générale, un bout de France complètement bloqué: un secrétaire d'Etat manifestement dépassé par les événements, un Sarkozy hyperactif devenu hypersilencieux. Et toujours ce fond de la révolte, là-bas comme ici: la crise sociale, les injustices, la faiblesse du pouvoir d'achat, plus douloureuses là-bas qu'ici. La droite ne fait rien, ne dit rien.
Pendant ce temps-là, les syndicats font leur boulot, ils rencontrent, discutent et négocient, en attendant la réunion du 18 février à l'Elysée. Une démarche typiquement réformiste, que même Solidaires a été obligé d'adopter. Sarkozy a lâché quelques pistes lors de son émission télévisée, mais pas le morceau. C'est pourquoi il faut rester mobilisé, et se préparer à la nouvelle manifestation du 19 mars.
Les mots d'ordre sont clairs: emploi, pouvoir d'achat, réduction des inégalités, relance économique, protection sociale, réglementation financière. Ça prend, je le sens autour de moi. Sarkozy à la télé a déçu. S'il ne lâche rien de substantiel le 18, ça va encore monter, ça va chauffer. Sarkozy sait tout ça, c'est un politique. Il a peur, il craint cette collusion des mécontentements, surtout lorsque ceux-ci sont durables, donc profonds. Si rien ne bouge à l'Elysée, si la Guadeloupe s'enfonce dans le chaos, si les facs se durcissent, il y aura du monde dans les rues le 19 mars. Ce sera la veille du printemps: mauvais présage, président! La France a échappé à l'hiver grec. Mais le printemps antillais?
Bonne fin d'après-midi.
5 Comments:
Vous ne devriez pas vous réjouir d'une possible guerre civile qui ruinerait le pays et le mettrait à feu et à sang.
La seule bonne nouvelle dans l'histoire,
c'est que vous n'auriez plus ni salaire, ni retraite.
Pensez y avant de souhaiter le pire.
By grandourscharmant, at 8:26 PM
Qui a parlé de guerre civile? Vous, pas moi. Voilà bien une réaction d'homme de droite: un peuple souffre et manifeste, vous brandissez le spectre de la guerre civile. S'il y avait encore des révolutionnaires dans ce pays, vous nous feriez peur avec la révolution, c'est sûr. Vieux farceur, va!
By Emmanuel Mousset, at 8:33 PM
ce n'est pas moi qui en ait parlé,
mais le lkp pour qui
«Cette crise est le résultat de trois siècles d'exploitation et de mépris contre les nègres, auxquels il est temps de mettre fin car la Guadeloupe est fière»
Visiblement le coté racial de ce conflit vous aura échappé.
sans meme parlé des blogs qui véhiculent ce genre d'idées
"17 Airbus ont débarqué depuis début janvier, avec près de 4000 militaires/gendarmes/CRS, armés jusqu’aux dents. Des chars d’assauts, des munitions, des cercueils en plastique, des vivres ont également été acheminés en même temps que ces forces de répression.
"Ce tel dispositif de guerre coûte 3 millions d’euros par jour au contribuable français. Les Guadeloupéens auraient préféré que cet argent serve à résoudre quelques uns des 146 points de la plateforme de revendications."
alors qu'en fait ce ne sont que 175 gardes mobiles qui ont débarqué
dans l'ile.
http://www.rue89.com/hoax/2009/02/13/4000-policiers-en-guadeloupe-non-175-gendarmes-mobiles
Des révolutionnaires,
je suis d'accord avec vous,
il n'y en a pas.
Mais des gens manipulables et influençables à qui on peut faire croire n'importe quoi et faire faire n'importe quoi.
Rappelez vous, les hordes de skinhead qui allait déferler sur la région et des réactions que cela a pu entrainer.
Je n'ai pas parlé de révolution mais de guerre civile,
ce qui n'est vraiment pas du tout la meme chose.
By grandourscharmant, at 9:22 PM
Je suis républicain et socialiste, je ne raisonne pas en termes de races mais de classes. Nous avons affaire en Guadeloupe à un conflit social, une lutte de classes, et c'est cela qui vous a échappé. Comme aussi à votre Sarkozy, le muet du sérail.
By Emmanuel Mousset, at 9:32 PM
C'est ce que je pensais au départ,
mais visiblement, il n'y a peut etre pas que cela.
By grandourscharmant, at 10:32 PM
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