La réforme locale.
Bonjour à toutes et à tous.
Le débat sur l'avenir de la Picardie a fait rage ce week-end, jusqu'à ce lundi, dans la presse locale, sur internet (l'appel "Touche pas à ma Picardie" a reçu de nombreuses signatures). Ce débat est en partie biaisé. Si vous demandez à un conseiller général s'il faut supprimer les départements, il vous dira non. C'est normal. Il ne va pas scier la branche sur laquelle il se trouve. Si vous demandez à un conseiller régional s'il faut redécouper les régions, il vous dira non. C'est normal. Il ne va pas mettre un terme à son propre pouvoir. Et si vous demandez à un Picard s'il tient à la Picardie, il vous dira oui.
Bref, ce n'est pas un débat, ce sont des réactions de défense, légitimes ou pas. Le Parti socialiste, parti d'élus, ne peut que vouloir l'immobilisme. Mais le Parti socialiste, parti de militants, ne peut que vouloir le débat, la réforme et une nouvelle étape de la décentralisation.
Le Conseil général de l'Aisne a lancé ce débat, lors d'une séance spéciale, où une motion finale a réuni, c'est à souligner, gauche et droite. Pour dire quoi? Pour réaffirmer la "clause générale de compétences" que la décentralisation avait accordée au département. Ce qui ne bloque pas toute réforme ultérieure. Au contraire, l'assemblée souhaite une réforme de la fiscalité locale (dans ce dossier très technique, le financement tient un rôle central), un renouvellement une fois tous les six ans des conseils généraux et le redécoupage des cantons.
Au niveau national, lors des auditions de la commissions Balladur, des points communs sont apparus entre PS et UMP, qui contredisent un peu les passions picardes: des regroupements entre régions et départements basés sur le volontariat, la clarification des compétences entre Conseil général et Conseil régional, la modernisation de la fiscalité locale, le renforcement des pouvoirs des intercommunalités.
Les divergences sont également fortes: l'UMP suggère la création d'un impôt foncier bâti qui remplacerait la taxe professionnelle alors que le PS préfère intégrer les revenus dans le calcul de la taxe d'habitation. Surtout, le PS ne veut pas remettre en cause les modes de scrutin (à un an des élections régionales!), il refuse le regroupement des cantonales et des régionales et la fusion des fonctions de conseillers généraux et régionaux.
Pour poursuivre ce débat, je vous invite à nous retrouver ce soir, à Athies sous Laon, à partir de 18h30, dans la salle des fêtes, à l'initiative de l'association "Le Coeur à Gauche", présidée par le député René Dosière, qui aura pour invité le député Jean-Pierre Balligand. L'objectif: "renouveler la pensée de gauche sur notre système local". Et pour celles et ceux qui ne pourront pas venir, je leur ferai bien sûr sur ce blog un compte-rendu.
Bon après-midi.
Le débat sur l'avenir de la Picardie a fait rage ce week-end, jusqu'à ce lundi, dans la presse locale, sur internet (l'appel "Touche pas à ma Picardie" a reçu de nombreuses signatures). Ce débat est en partie biaisé. Si vous demandez à un conseiller général s'il faut supprimer les départements, il vous dira non. C'est normal. Il ne va pas scier la branche sur laquelle il se trouve. Si vous demandez à un conseiller régional s'il faut redécouper les régions, il vous dira non. C'est normal. Il ne va pas mettre un terme à son propre pouvoir. Et si vous demandez à un Picard s'il tient à la Picardie, il vous dira oui.
Bref, ce n'est pas un débat, ce sont des réactions de défense, légitimes ou pas. Le Parti socialiste, parti d'élus, ne peut que vouloir l'immobilisme. Mais le Parti socialiste, parti de militants, ne peut que vouloir le débat, la réforme et une nouvelle étape de la décentralisation.
Le Conseil général de l'Aisne a lancé ce débat, lors d'une séance spéciale, où une motion finale a réuni, c'est à souligner, gauche et droite. Pour dire quoi? Pour réaffirmer la "clause générale de compétences" que la décentralisation avait accordée au département. Ce qui ne bloque pas toute réforme ultérieure. Au contraire, l'assemblée souhaite une réforme de la fiscalité locale (dans ce dossier très technique, le financement tient un rôle central), un renouvellement une fois tous les six ans des conseils généraux et le redécoupage des cantons.
Au niveau national, lors des auditions de la commissions Balladur, des points communs sont apparus entre PS et UMP, qui contredisent un peu les passions picardes: des regroupements entre régions et départements basés sur le volontariat, la clarification des compétences entre Conseil général et Conseil régional, la modernisation de la fiscalité locale, le renforcement des pouvoirs des intercommunalités.
Les divergences sont également fortes: l'UMP suggère la création d'un impôt foncier bâti qui remplacerait la taxe professionnelle alors que le PS préfère intégrer les revenus dans le calcul de la taxe d'habitation. Surtout, le PS ne veut pas remettre en cause les modes de scrutin (à un an des élections régionales!), il refuse le regroupement des cantonales et des régionales et la fusion des fonctions de conseillers généraux et régionaux.
Pour poursuivre ce débat, je vous invite à nous retrouver ce soir, à Athies sous Laon, à partir de 18h30, dans la salle des fêtes, à l'initiative de l'association "Le Coeur à Gauche", présidée par le député René Dosière, qui aura pour invité le député Jean-Pierre Balligand. L'objectif: "renouveler la pensée de gauche sur notre système local". Et pour celles et ceux qui ne pourront pas venir, je leur ferai bien sûr sur ce blog un compte-rendu.
Bon après-midi.
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