Comme un communiste.
Bonjour à toutes et à tous.
J'ai regardé hier soir, sur France 3, l'émission "Comme un vendredi", qui avait pour invitée Marie-George Buffet. Elle a bien parlé, sur un ton très posé, avec des explications très claires. C'est d'abord ce que je demande à un homme ou une femme politique. Pour un peu, elle m'aurait donné envie de voter communiste. Mais je suis déjà pris, en ce jour de la saint Valentin: je suis socialiste...
Marie-George m'a rappelé la ministre qu'elle avait été dans le gouvernement de la gauche plurielle. Les responsabilités, pas de doute, ça forme, ça forge un caractère politique. Sinon, tout le temps dans l'opposition, on finit par devenir con. Les communistes au pouvoir ont toujours donné d'excellents résultats: Fiterman, Ralite, Gayssot, Buffet.
Hier, la secrétaire générale du PCF a montré clairement tout ce qui la séparait de l'extrême gauche: la méthode, les alliances, la finalité:
1- La méthode, c'est le rassemblement de la gauche. Besancenot n'en veut pas. Pour lui, la gauche a mené une politique de droite. A partir de là, aucune discussion n'est possible. Un communiste n'est pas un socialiste, les différences sont même fortes. Mais entre les deux, la discussion est possible. Ça change tout.
2- Les alliances, le NPA n'en veut même pas avec le Parti de Gauche, par crainte de voir celui-ci se rapprocher du PS. NPA, c'est TSP, Tout Sauf le Parti socialiste. C'est leur droit, je ne le leur reproche pas. Mais dans ces conditions, un socialiste ne devrait avoir aucune indulgence envers le NPA et n'accepter aucune alliance avec lui, y compris localement.
3- La finalité, Marie-George Buffet l'a très bien dit, c'est la gestion, à tous les niveaux, de la commune au ministère. Le NPA ne veut pas de ça. Sa logique est protestataire (il en faut, c'est parfaitement honorable, mais ce n'est pas une logique réformiste). Il accepte des strapontins dans des municipalités, sur les listes d'opposition, mais ce n'est pas pour gouverner.
C'est pourquoi, en France, à Saint-Quentin ou ailleurs, j'en reste à la même stratégie, je n'en démords pas: respect absolu pour nos camarades trotskystes ou plutôt post-trostkystes, mais distinction absolue. Ils ne veulent pas s'allier avec nous? Nous ne devons pas nous allier avec eux. Ils ne nous reconnaissent pas comme de gauche et nous rejettent à droite? Nous ne devons pas les reconnaître dans la famille de gauche, nous devons les rejeter à l'extrême gauche. Ceux qui voudront me faire changer d'avis là-dessus devront user de prouesses dialectiques. Surtout depuis que j'ai regardé hier Marie-George Buffet, qui a dit à peu près les mêmes choses que moi.
Bonne matinée.
J'ai regardé hier soir, sur France 3, l'émission "Comme un vendredi", qui avait pour invitée Marie-George Buffet. Elle a bien parlé, sur un ton très posé, avec des explications très claires. C'est d'abord ce que je demande à un homme ou une femme politique. Pour un peu, elle m'aurait donné envie de voter communiste. Mais je suis déjà pris, en ce jour de la saint Valentin: je suis socialiste...
Marie-George m'a rappelé la ministre qu'elle avait été dans le gouvernement de la gauche plurielle. Les responsabilités, pas de doute, ça forme, ça forge un caractère politique. Sinon, tout le temps dans l'opposition, on finit par devenir con. Les communistes au pouvoir ont toujours donné d'excellents résultats: Fiterman, Ralite, Gayssot, Buffet.
Hier, la secrétaire générale du PCF a montré clairement tout ce qui la séparait de l'extrême gauche: la méthode, les alliances, la finalité:
1- La méthode, c'est le rassemblement de la gauche. Besancenot n'en veut pas. Pour lui, la gauche a mené une politique de droite. A partir de là, aucune discussion n'est possible. Un communiste n'est pas un socialiste, les différences sont même fortes. Mais entre les deux, la discussion est possible. Ça change tout.
2- Les alliances, le NPA n'en veut même pas avec le Parti de Gauche, par crainte de voir celui-ci se rapprocher du PS. NPA, c'est TSP, Tout Sauf le Parti socialiste. C'est leur droit, je ne le leur reproche pas. Mais dans ces conditions, un socialiste ne devrait avoir aucune indulgence envers le NPA et n'accepter aucune alliance avec lui, y compris localement.
3- La finalité, Marie-George Buffet l'a très bien dit, c'est la gestion, à tous les niveaux, de la commune au ministère. Le NPA ne veut pas de ça. Sa logique est protestataire (il en faut, c'est parfaitement honorable, mais ce n'est pas une logique réformiste). Il accepte des strapontins dans des municipalités, sur les listes d'opposition, mais ce n'est pas pour gouverner.
C'est pourquoi, en France, à Saint-Quentin ou ailleurs, j'en reste à la même stratégie, je n'en démords pas: respect absolu pour nos camarades trotskystes ou plutôt post-trostkystes, mais distinction absolue. Ils ne veulent pas s'allier avec nous? Nous ne devons pas nous allier avec eux. Ils ne nous reconnaissent pas comme de gauche et nous rejettent à droite? Nous ne devons pas les reconnaître dans la famille de gauche, nous devons les rejeter à l'extrême gauche. Ceux qui voudront me faire changer d'avis là-dessus devront user de prouesses dialectiques. Surtout depuis que j'ai regardé hier Marie-George Buffet, qui a dit à peu près les mêmes choses que moi.
Bonne matinée.
5 Comments:
C'est parfait.
By jpbb, at 1:05 PM
au vu de ses responsabilités,
ce serait quand meme plutot vous
qui diriez la meme chose qu'elle.
Vous n'étiez qu'un militant qu'elle était déjà ministre
By grandourscharmant, at 1:30 PM
Prenez la chose dans le sens qu'il vous plaira, l'important c'est le fond.
By Emmanuel Mousset, at 1:58 PM
elle a raconté des carabistouilles et tu as mordu à l'hameçon, serais tu naif?
By Anonyme, at 2:00 PM
Je ne suis ni naïf, ni communiste, ni poisson.
By Emmanuel Mousset, at 3:44 PM
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