L'avenir local du PCF.
Bonsoir à toutes et à tous.
Ne comptez pas sur moi pour vous parler ce soir de Sarkozy: je n'ai pas regardé sa prestation télévisée, j'étais à Bohain, au Centre socio-culturel, pour animer un Café-Philo sur la violence. Les extraits et commentaires me suffiront amplement, on verra ça demain. En attendant, je veux vous entretenir du PCF à Saint-Quentin, qui a eu ces derniers jours, dans la presse locale, une bonne couverture médiatique.
Il y a d'abord eu sa cérémonie des voeux, qui a attiré du monde, puis l'opération d'aide humanitaire à Gaza, qui donne du PC une image moins fermée que ses traditionnelles manifestations pro palestinienne. Il y a enfin la promotion de Corinne Bécourt, interrogée par le Courrier Picard lors de la journée du 29 janvier, et aujourd'hui l'article de L'Union évoquant son entrée dans le Conseil national, le "Parlement" du PCF.
Vous m'auriez dit, il y a quelques années, que les communistes saint-quentinois pouvaient avoir un avenir, j'aurais été très sceptique. Je sais bien que tout peut arriver en politique, mais tout de même... Aujourd'hui, je suis moins catégorique, je m'interroge. Il y a plusieurs facteurs qui jouent en faveur du PCF localement:
1- D'abord, les communistes saint-quentinois ont refait leur unité. La section est désormais sur une même longueur d'onde. Ça n'a pas toujours été le cas. Mais depuis que Michèle Cahu a quitté le Parti, plus personne ne peut incarner à St Quentin une autre ligne. L'union fait la force, surtout en politique.
2- Ensuite, l'alliance municipale PS-extrême gauche donne au PC un rôle central. Lui seul est en capacité, assez inouïe, de rassembler tout le monde, des socialistes aux lambertistes, moi y compris, de gré ou de force. Les lambertistes n'iront jamais dans une réunion socialiste, les socialistes ne se rendront pas dans une réunion lambertiste (ils ne seront peut-être même pas invités!). Le PCF peut réunir les deux. La position centrale est la meilleure, la plus prometteuse en politique.
3- Et puis, avec Olivier Tournay au conseil municipal, le PCF a su choisir un représentant jeune, talentueux, ouvert, qui peut séduire, qui peut entraîner derrière lui.
4- Enfin, il ne faut pas négliger le passé, surtout lorsqu'il s'agit d'un proche passé. Dans une ville ou la droite est hyper-puissante, des noms comme Tournay et Le Meur chantent encore dans l'esprit des Saint-Quentinois.
Je ne voudrais pas, après ce billet, que L'Aisne Nouvelle me soupçonne à nouveau d'indulgence envers les communistes, au détriment de mes camarades socialistes. Vous savez bien que ce n'est pas le cas, que je suis sévère à l'égard du communisme, sans indulgence aucune pour cette sensibilité politique. Mais j'essaie de respecter la vérité, de mener une analyse la plus objective possible.
Je ne souhaite pas, soyons clair, que le PCF joue demain à Saint-Quentin un rôle de premier plan, parce qu'alors la droite aurait les clés de la municipalité pour l'éternité, ou presque. Mais je suis bien obligé d'admettre que ces derniers temps, de par le contexte politique, les communistes ont le vent en poupe. Pour aller vers où? Je n'en sais rien, d'autant que j'espère que la gauche locale prendra une autre direction.
Bonne soirée.
Ne comptez pas sur moi pour vous parler ce soir de Sarkozy: je n'ai pas regardé sa prestation télévisée, j'étais à Bohain, au Centre socio-culturel, pour animer un Café-Philo sur la violence. Les extraits et commentaires me suffiront amplement, on verra ça demain. En attendant, je veux vous entretenir du PCF à Saint-Quentin, qui a eu ces derniers jours, dans la presse locale, une bonne couverture médiatique.
Il y a d'abord eu sa cérémonie des voeux, qui a attiré du monde, puis l'opération d'aide humanitaire à Gaza, qui donne du PC une image moins fermée que ses traditionnelles manifestations pro palestinienne. Il y a enfin la promotion de Corinne Bécourt, interrogée par le Courrier Picard lors de la journée du 29 janvier, et aujourd'hui l'article de L'Union évoquant son entrée dans le Conseil national, le "Parlement" du PCF.
Vous m'auriez dit, il y a quelques années, que les communistes saint-quentinois pouvaient avoir un avenir, j'aurais été très sceptique. Je sais bien que tout peut arriver en politique, mais tout de même... Aujourd'hui, je suis moins catégorique, je m'interroge. Il y a plusieurs facteurs qui jouent en faveur du PCF localement:
1- D'abord, les communistes saint-quentinois ont refait leur unité. La section est désormais sur une même longueur d'onde. Ça n'a pas toujours été le cas. Mais depuis que Michèle Cahu a quitté le Parti, plus personne ne peut incarner à St Quentin une autre ligne. L'union fait la force, surtout en politique.
2- Ensuite, l'alliance municipale PS-extrême gauche donne au PC un rôle central. Lui seul est en capacité, assez inouïe, de rassembler tout le monde, des socialistes aux lambertistes, moi y compris, de gré ou de force. Les lambertistes n'iront jamais dans une réunion socialiste, les socialistes ne se rendront pas dans une réunion lambertiste (ils ne seront peut-être même pas invités!). Le PCF peut réunir les deux. La position centrale est la meilleure, la plus prometteuse en politique.
3- Et puis, avec Olivier Tournay au conseil municipal, le PCF a su choisir un représentant jeune, talentueux, ouvert, qui peut séduire, qui peut entraîner derrière lui.
4- Enfin, il ne faut pas négliger le passé, surtout lorsqu'il s'agit d'un proche passé. Dans une ville ou la droite est hyper-puissante, des noms comme Tournay et Le Meur chantent encore dans l'esprit des Saint-Quentinois.
Je ne voudrais pas, après ce billet, que L'Aisne Nouvelle me soupçonne à nouveau d'indulgence envers les communistes, au détriment de mes camarades socialistes. Vous savez bien que ce n'est pas le cas, que je suis sévère à l'égard du communisme, sans indulgence aucune pour cette sensibilité politique. Mais j'essaie de respecter la vérité, de mener une analyse la plus objective possible.
Je ne souhaite pas, soyons clair, que le PCF joue demain à Saint-Quentin un rôle de premier plan, parce qu'alors la droite aurait les clés de la municipalité pour l'éternité, ou presque. Mais je suis bien obligé d'admettre que ces derniers temps, de par le contexte politique, les communistes ont le vent en poupe. Pour aller vers où? Je n'en sais rien, d'autant que j'espère que la gauche locale prendra une autre direction.
Bonne soirée.
17 Comments:
Pour rappel
Saint Quentin avait un maire communistes (dANIEL le meur) élu avec une liste d'union de la Gauche DONT le PS
Pourquoi avons nous perdus ?
Le PS A MIS EN PLACE SA PROPRE LISTE CONTRE CELLE DE DANIEL LE MEUR. il fallait lui faire la peau ainsi qu'au PCF...
Stratégie du PS appliquée dernièrement aussi sur la région parisienne
Résultat de cette "stratégie" Pierre ANDRE ET X.BERTRAND AUX COMMANDES mais bon, les cocos étaient écartés,
Quelle réussite
Vous dites :
"Je ne souhaite pas, soyons clair, que le PCF joue demain à Saint-Quentin un rôle de premier plan, parce qu'alors la droite aurait les clés de la municipalité pour l'éternité, ou presque"
oui c'est vous qui avaient donné les clés de la municipalité à la droite;
Alors pour l'avenir permettez moi de m'inquiter
By Anonyme, at 10:42 AM
Permettez-moi de n'être pas d'accord avec votre analyse:
1- En politique, quand on perd, on ne dit pas "c'est la faute des autres". Laissez cette réaction aux enfants.
2- En 1995, le PS avait-il le droit de faire une liste à part? OUI, et je reste encore favorable à cette stratégie: chacun se présente sous ses propres couleurs au premier tour, et on fait l'union au second tour, à partir de la représentation réelle de chacun.
3- Le déclin du PCF, à St Quentin comme dans toute la France, est un phénomène structurel, pas conjoncturel. Ou alors vous êtes aveugle.
By Emmanuel Mousset, at 10:58 AM
"En 1995, le PS avait-il le droit de faire une liste à part? OUI, et je reste encore favorable à cette stratégie: chacun se présente sous ses propres couleurs au premier tour, et on fait l'union au second tour, à partir de la représentation réelle de chacun."
Faut il comprendre qu'il valait mieux partir avec des listes distinctes plutôt que l'union et donc perdre la municipalité ? (avec le résultat que l'on connait depuis 14 ans).
L'analyse rétrospective laisse à penser le contraire.
By Anonyme, at 1:41 PM
En 2001, il y a eu l'union. Résultat: la défaite. En 2007, il y a eu l'union. Résultat: la défaite. Vous voulez continuer longtemps comme ça? Pas moi!
Ce que vous ne comprenez pas, c'est que nous ne sommes plus dans les années 70 et 80, où le PCF était puissant à St Quentin, où le PS jouait les supplétifs. Ce temps-là est révolu.
Aujourd'hui, la stratégie gagnante est de partir au premier tour séparément, parce que nos électorats ne sont pas les mêmes. Et se retrouver plus fort au second tour.
Si on ne fait pas ça, je le répète, c'est la droite à l'Hôtel de Ville pour très, très longtemps.
By Emmanuel Mousset, at 1:57 PM
C'est un point de vue. Nul n'a la vérité.
Ne pas perdre en 1995 aurait rendu la situation moins complexe.
By Anonyme, at 2:30 PM
D'accord avec vous. Je ne prétends pas à la vérité, je ne donne qu'un point de vue, une réflexion personnelle.
1995: on ne peut pas refaire l'Histoire, on ne sait pas ce qui se serait passé si la gauche avait alors gagné. André et Bertrand auraient-ils existé? Je pense que oui, d'une certaine façon. En politique, on ne peut pas effacer ceux qui en veulent...
By Emmanuel Mousset, at 4:00 PM
n'importe quoi, arrete l'alcool!
By Anonyme, at 10:07 PM
Non, je n'abuse pas: une bière forte ou un whisky le soir, devant mon ordi, pour remplir ce blog, ça va, non?
By Emmanuel Mousset, at 9:32 AM
bien sur que ça va
ce n'est quand meme pas ça qui va faire de vous un alcoolique.
Pour la médecine si,
mais qu'y connaisse les médecins.
Vous ne vous etes jamais demandé si la cause de vos échecs n'étaient pas justement votre dependance psychologique à l'alcool.
By grandourscharmant, at 11:16 AM
C'est une théorie intéressante, inattendue, extravagante, qui n'a pu sortir que d'un cerveau, lui, fortement alcoolisé.
By Emmanuel Mousset, at 1:32 PM
Et bien écoutez
pourquoi ne pas aller amuser
le personnel du centre d'action thérapeutique rue arnaud bisson pour leur parler de mon cas.
Vous pourrez leur parler de cette théorie si intéressante, inattendue et extravagante.
L'alcoolisme dans l'éducation nationale et en politique est un fléau et une réalité.
Mais cela ne doit etre que dans ma tete.
Et comme tous les bons buveurs vous allez nous expliquer que votre consommation d'alcool est forcément modérée et controlée et qu'il n'y a aucune addiction
qu'il ne s'agit que d'un usage simple,
qui bien que régulier ne recouvre qu'un risque faible.
Et peut etre meme que vous aurez raison, tout au moins pour l'instant.
Libre à vous de prendre tout cela de maniere hautaine et méprisante,
c'est triste mais visiblement c'est tout ce dont vous etes capable des que le sujet devient un tant soit peu grave et sérieux.
By grandourscharmant, at 3:28 PM
Vos remarques sur les politiques et les enseignants "alcoolisés" ne méritent que le mépris. Vous n'êtes qu'un petit polémiste d'extrême droite.
By Emmanuel Mousset, at 11:08 PM
Visiblement la vérité vous fait peur.
By grandourscharmant, at 11:20 PM
Non, ce sont vos mensonges qui me font peur.
By Emmanuel Mousset, at 7:37 PM
pourtant des enseignants alcooliques,
j'en connais et j'en ai connu quelques uns.
C'est certainement pour cela que je ne plaisanterai pas moi avec un sujet qui en a conduit plus d'un au cimetiere.
By grandourscharmant, at 9:52 PM
Un lycée est un lieu plus proche du monastère que du cabaret. C'est d'ailleurs fort bien, mais il m'arrive parfois de le regretter. Je ne vois pas quel établissement vous avez fréquenté. Dans le privé, peut-être?
By Emmanuel Mousset, at 7:54 PM
ah bon !!!
Vous devez bien mal connaitre votre établissement.
Décidément vous ne faites pas attention à ce que je peux vous dire ou vous expliquez à moins que vous ne l'ayez déjà oublié.
C'est dans le lycée où vous officiez que j'ai étudié.
Bien que cela ne m'ait pas empeché de savoir ce qui pouvait se passer dans les autres établissements de la ville.
By grandourscharmant, at 1:55 PM
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