Vermine Le Pen.
Bonjour à toutes et à tous.
Il y a longtemps que je ne vous ai pas parlé de l'extrême droite. Mais les médias nous en parlent moins aussi. C'est l'extrême gauche qui attise aujourd'hui la curiosité de la société du spectacle. Et c'est très bien comme ça. Je préfère voir à la télé la bonne bouille de Besancenot que la sale tronche de Le Pen.
Celui-ci continue ses pitreries (il se demande, dans Le Parisien de ce matin, s'il ne va pas voter Aubry en 2012!) et ses dégueulasseries (Ben Gaudin prochain maire de Marseille, Gaza camp de concentration), mais personne n'y fait plus attention. C'est bien et c'est pas bien: moins on parle de Le Pen, mieux la République se porte, mais une dégueulasserie doit toujours être mise en pleine lumière et dénoncée.
Pourtant, l'extrême droite mérite ce matin notre attention. D'abord parce que son électorat est toujours là, même si une partie a été siphonnée par la droite. Ensuite parce que son idéologie influence encore et toujours des pans de la société française. Enfin parce que le grand âge du chef (il ne se représentera pas à la prochaine présidentielle) n'interdit pas la relève et la poursuite de l'héritage nationaliste et xénophobe: la fille est là, aussi insupportable, aussi venimeuse que le père.
Notre attention doit également se porter sur la scission actuellement à l'oeuvre au Front National, dix ans après celle de Bruno Mégret, dont on avait cru à tort qu'elle affaiblirait le parti d'extrême droite. A l'époque, le nouveau MNR voulait sortir l'électorat nationaliste de son ghetto, s'ouvrir à la droite républicaine tout en gardant des positions très dures (parfois plus radicales que celle du FN). Mégret se voyait un destin à la Berlusconi. C'est fini pour lui. La nouvelle scission va en sens inverse: elle dénonce un affadissement, une dénaturation de la ligne politique du Front, un rapprochement avec Sarkozy.
C'est le vieux Front qui se réveille, qui veut rester lui-même, qui refuse les audaces de Marine Le Pen. Celle-ci a compris qu'elle n'arriverait à rien, et surtout pas au pouvoir, avec les cagots de l'extrême droite traditionnelle et les provocateurs anticonformistes genre Alain Soral. Elle modernise, elle repeint la maison, qui pue toujours autant. Méfions-nous de cette garce: elle a des réserves de séduction, des capacités d'illusion et de tromperie.
Le Pen n'a aucun sens politique. C'est un aventurier imbu de lui même. Il veut laisser un nom, pas une oeuvre. C'est pourquoi il donne les clés de la boutique à fifille. Les frontistes ont compris, ils se barrent. Je ne sais pas si la scission est aussi fondamentale qu'en 1999 (une bonne majorité des cadres de l'appareil avaient suivi Mégret), mais elle est incontestablement importante. En Picardie, la moitié des conseillers régionaux en sont.
Curieusement, la réaction de Le Pen est moins violente qu'il y a 10 ans, contre les "félons". Sans doute parce qu'il n'y a pas de chef d'orchestre à stigmatiser, parce qu'aussi ce sont des vieux compagnons qui partent. Carl Lang va bientôt fonder un nouveau parti, un de plus à l'extrême droite. On verra ce que ça donnera. Mais la gauche ne doit pas baisser la garde.
Hier, en route pour Soissons où j'allais animer un café philo, j'ai croisé de nombreux panneaux avec l'affiche du FN: "Marine Le Pen", "Marine Le Pen", ... C'en est devenu une rengaine, qui au fil des kilomètres s'est transformée dans ma tête: "Vermine Le Pen", "Vermine Le Pen", ...
Bonne matinée.
Il y a longtemps que je ne vous ai pas parlé de l'extrême droite. Mais les médias nous en parlent moins aussi. C'est l'extrême gauche qui attise aujourd'hui la curiosité de la société du spectacle. Et c'est très bien comme ça. Je préfère voir à la télé la bonne bouille de Besancenot que la sale tronche de Le Pen.
Celui-ci continue ses pitreries (il se demande, dans Le Parisien de ce matin, s'il ne va pas voter Aubry en 2012!) et ses dégueulasseries (Ben Gaudin prochain maire de Marseille, Gaza camp de concentration), mais personne n'y fait plus attention. C'est bien et c'est pas bien: moins on parle de Le Pen, mieux la République se porte, mais une dégueulasserie doit toujours être mise en pleine lumière et dénoncée.
Pourtant, l'extrême droite mérite ce matin notre attention. D'abord parce que son électorat est toujours là, même si une partie a été siphonnée par la droite. Ensuite parce que son idéologie influence encore et toujours des pans de la société française. Enfin parce que le grand âge du chef (il ne se représentera pas à la prochaine présidentielle) n'interdit pas la relève et la poursuite de l'héritage nationaliste et xénophobe: la fille est là, aussi insupportable, aussi venimeuse que le père.
Notre attention doit également se porter sur la scission actuellement à l'oeuvre au Front National, dix ans après celle de Bruno Mégret, dont on avait cru à tort qu'elle affaiblirait le parti d'extrême droite. A l'époque, le nouveau MNR voulait sortir l'électorat nationaliste de son ghetto, s'ouvrir à la droite républicaine tout en gardant des positions très dures (parfois plus radicales que celle du FN). Mégret se voyait un destin à la Berlusconi. C'est fini pour lui. La nouvelle scission va en sens inverse: elle dénonce un affadissement, une dénaturation de la ligne politique du Front, un rapprochement avec Sarkozy.
C'est le vieux Front qui se réveille, qui veut rester lui-même, qui refuse les audaces de Marine Le Pen. Celle-ci a compris qu'elle n'arriverait à rien, et surtout pas au pouvoir, avec les cagots de l'extrême droite traditionnelle et les provocateurs anticonformistes genre Alain Soral. Elle modernise, elle repeint la maison, qui pue toujours autant. Méfions-nous de cette garce: elle a des réserves de séduction, des capacités d'illusion et de tromperie.
Le Pen n'a aucun sens politique. C'est un aventurier imbu de lui même. Il veut laisser un nom, pas une oeuvre. C'est pourquoi il donne les clés de la boutique à fifille. Les frontistes ont compris, ils se barrent. Je ne sais pas si la scission est aussi fondamentale qu'en 1999 (une bonne majorité des cadres de l'appareil avaient suivi Mégret), mais elle est incontestablement importante. En Picardie, la moitié des conseillers régionaux en sont.
Curieusement, la réaction de Le Pen est moins violente qu'il y a 10 ans, contre les "félons". Sans doute parce qu'il n'y a pas de chef d'orchestre à stigmatiser, parce qu'aussi ce sont des vieux compagnons qui partent. Carl Lang va bientôt fonder un nouveau parti, un de plus à l'extrême droite. On verra ce que ça donnera. Mais la gauche ne doit pas baisser la garde.
Hier, en route pour Soissons où j'allais animer un café philo, j'ai croisé de nombreux panneaux avec l'affiche du FN: "Marine Le Pen", "Marine Le Pen", ... C'en est devenu une rengaine, qui au fil des kilomètres s'est transformée dans ma tête: "Vermine Le Pen", "Vermine Le Pen", ...
Bonne matinée.
4 Comments:
Vous savez Le Pen est dans la ligne directe de la tradition d'extrême droite française, il est le digne successeur d'Alphonse DAUDET....ni plus ni moins, aussi nous savons à quoi nous attendre...
Au pire bien entendu...
By Anonyme, at 3:00 PM
Permettez-moi de vous corriger: le polémiste d'extrême droite, c'est Léon Daudet, le fils aîné d'Alphonse.
By Emmanuel Mousset, at 3:26 PM
Et bien,
cela se voit qu'il est votre ami puisque vous etes aussi dur avec lui.
En tout cas, lui ne vous en aura pas tenu rancune,
puisqu'il a expliqué dans le parisien d'hier qu'en 2012
s'il ne pouvait pas faire autrement,
il ne savait pas s'il n'essaierait Mme Aubry expliquant aussi qu'il trouvait que Sarlozy dérivait à gauche.
By grandourscharmant, at 10:58 AM
Ne soyez pas aussi débile que Le Pen.
By Emmanuel Mousset, at 1:45 PM
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