Rien ne va plus.
Bonjour à toutes et à tous.
République sondagière, République mensongère : voilà ce que m'inspirent les nombreux commentaires de ces derniers jours autour des sondages sur les élections européennes. Je pense bien sûr en particulier au sort injuste qu'on fait subir au Parti socialiste et qui m'oblige à rétablir quelques saines vérités :
1- On ne peut comparer que ce qui est comparable. L'UMP est le parti de TOUTE la droite, formation unique, tandis qu'il n'existe pas, et je le regrette, un grand parti de TOUTE la gauche. Dans ces conditions, il n'y a rien d'exceptionnel, il est même logique et normal que l'UMP arrive en tête dans les sondages. Les quelques socialistes qui se donnent comme objectif (quasi impossible à réaliser) de dépasser l'UMP se précipitent eux-mêmes dans le piège qui leur est tendu, la comparaison illégitime entre PS et UMP. L'honnête mesure, c'est le résultat de l'UMP comparé avec l'ensemble des résultats des formations de gauche. Et là, on verra qui l'emportera !
2- Il faut juger le résultat du PS à sa juste mesure. On déplore les 22% que nous attribuent les sondages, on les considère comme un faible résultat. Non. Aux élections européennes, l'amplitude des voix socialistes oscille entre 28% et 14%. Avec 22%, le PS se situe dans une bonne moyenne. Et puis, c'est l'étiage naturel du PS à n'importe quelle élection depuis 40 ans. Mitterrand le remarquait fort bien : en France, les socialistes ne forment guère plus de 20% de l'électorat au premier tour d'une élection, 25% quand ils sont en grande forme (ce qui n'est pas le cas actuellement, j'en conviens, puisque nous sommes encore en période de convalescence). C'est le paradoxe au pays de la Révolution française : le camp conservateur a toujours été culturellement majoritaire, ce qui a notamment empêché jusqu'à maintenant la constitution d'une grande formation social-démocrate.
3- Une élection s'apprécie à travers une dynamique de campagne. Les résultats statiques, à tel ou tel moment, ne sont pas significatifs. Nous savons d'expérience que la victoire ou la défaite viennent de loin mais se décident dans les derniers jours. Les 22% du PS ne sont aujourd'hui qu'une base de départ qui peut se bonifier. Il reste trois semaines de campagne. C'est maintenant que tout va se jouer. "Faites vos jeux", dit le croupier au casino. Et il ajoute : "Rien ne va plus". Mais pour qui ? Pour le PS, comme l'affirment beaucoup ? Je n'en suis pas sûr, ça me semble présomptueux. Faisons en tout cas ce qu'il faut, dans les jours qui viennent, pour faire mentir ces oiseaux de mauvaise augure.
Bonne matinée.
République sondagière, République mensongère : voilà ce que m'inspirent les nombreux commentaires de ces derniers jours autour des sondages sur les élections européennes. Je pense bien sûr en particulier au sort injuste qu'on fait subir au Parti socialiste et qui m'oblige à rétablir quelques saines vérités :
1- On ne peut comparer que ce qui est comparable. L'UMP est le parti de TOUTE la droite, formation unique, tandis qu'il n'existe pas, et je le regrette, un grand parti de TOUTE la gauche. Dans ces conditions, il n'y a rien d'exceptionnel, il est même logique et normal que l'UMP arrive en tête dans les sondages. Les quelques socialistes qui se donnent comme objectif (quasi impossible à réaliser) de dépasser l'UMP se précipitent eux-mêmes dans le piège qui leur est tendu, la comparaison illégitime entre PS et UMP. L'honnête mesure, c'est le résultat de l'UMP comparé avec l'ensemble des résultats des formations de gauche. Et là, on verra qui l'emportera !
2- Il faut juger le résultat du PS à sa juste mesure. On déplore les 22% que nous attribuent les sondages, on les considère comme un faible résultat. Non. Aux élections européennes, l'amplitude des voix socialistes oscille entre 28% et 14%. Avec 22%, le PS se situe dans une bonne moyenne. Et puis, c'est l'étiage naturel du PS à n'importe quelle élection depuis 40 ans. Mitterrand le remarquait fort bien : en France, les socialistes ne forment guère plus de 20% de l'électorat au premier tour d'une élection, 25% quand ils sont en grande forme (ce qui n'est pas le cas actuellement, j'en conviens, puisque nous sommes encore en période de convalescence). C'est le paradoxe au pays de la Révolution française : le camp conservateur a toujours été culturellement majoritaire, ce qui a notamment empêché jusqu'à maintenant la constitution d'une grande formation social-démocrate.
3- Une élection s'apprécie à travers une dynamique de campagne. Les résultats statiques, à tel ou tel moment, ne sont pas significatifs. Nous savons d'expérience que la victoire ou la défaite viennent de loin mais se décident dans les derniers jours. Les 22% du PS ne sont aujourd'hui qu'une base de départ qui peut se bonifier. Il reste trois semaines de campagne. C'est maintenant que tout va se jouer. "Faites vos jeux", dit le croupier au casino. Et il ajoute : "Rien ne va plus". Mais pour qui ? Pour le PS, comme l'affirment beaucoup ? Je n'en suis pas sûr, ça me semble présomptueux. Faisons en tout cas ce qu'il faut, dans les jours qui viennent, pour faire mentir ces oiseaux de mauvaise augure.
Bonne matinée.
17 Comments:
1- donc libertas, dlr ne sont pas de droite et
vous reconnaissez enfin que le modem est de gauche
2-A vous écouter les socialistes seraient avec leur 22%,
les seuls progressistes
comme peut-on etre progressiste
quand on ne fait que s'opposer et qu'on ne propose rien ?
3-Justement la dynamique de campagne est mauvaise,
on est passé de PS/UMP 24/26
à 22/28 en moyenne.
En Ile de France, les intentions de vote sont à 21 pour le PS.
Si on reste sur cette dynamique,
il est meme possible que le n°3 de la liste ps ne soit pas élu.
Et comme c'est le porte-parole du parti,
cela lui ferait perdre sa légitimité.
By grandourscharmant, at 10:35 AM
1- Libertas est de la droite radicale, dlr est gaulliste, le modem est centriste, aucun des trois n'appartient à la droite conservatrice incarnée par l'UMP.
2- Le PS propose. Lisez son programme.
3- Une dynamique de campagne ne s'apprécie qu'à la fin de la campagne.
By Emmanuel Mousset, at 2:05 PM
1-Conservatrice ou libérale la droite UMP,
certains considèrent que remettre en cause les avantages acquis est un progressisme,
surtout s'il s'agit de privilèges excessifs.
2-Le PSE propose et le PS suit.
3-Tout à fait, mais certains signes sont révélateurs.
Le FG qui se réunit à paringault comme LO il y a peu si je ne m'abuse alors qu'il avait été question de fervaques,
c'est une tendance.
By grandourscharmant, at 2:31 PM
c'est avec plaisir que je note que vous épargnez le MoDem. Besoin de se raccrocher aux branches ?
By Anonyme, at 3:48 PM
Si c'est à moi que vous faites la remarque, sachez que je n'épargne rien ni personne, pas même vous si l'occasion se présentait. Quant aux branches auxquelles on se raccroche, c'est bon pour ceux qui se noient. Moi ça va, je nage, vite et fort. Et vous ?
By Emmanuel Mousset, at 5:54 PM
alain bernard gare à toi
EM est là
By grandourscharmant, at 6:12 PM
Et un programme pour les européennes, un!!
http://www.mouvementdemocrate.fr/newsletters/telechargement/Programme-democrates-pour-l-europe.pdf
By lightbulb, at 11:23 PM
C'est bien, il faut montrer à nos concitoyens que la campagne existe, qu'il y a des programmes, que tout ça fait débat, et s'opposer ainsi à la morosité ambiante.
By Emmanuel Mousset, at 9:25 AM
mais de quelle morosité parlez vous,
allez faire un tour dans les meetings de l'UMP,
vous verrez si l'ambiance est morose.
By grandourscharmant, at 9:40 AM
Je parle de ce qui est "ambiant", pas des réunions de militants que l'on traîne dans des cars pour bourrer une salle.
By Emmanuel Mousset, at 1:59 PM
Car forcément, l'utilisation de car ne peut pas etre l'organisation pratique d'une volonté commune.
By grandourscharmant, at 2:48 PM
La souffrance, j'aime mieux la diminuer que d'en rendre compte. Les idées ne sont pas faites pour être pensées mais vécues. (André Malraux)
By grandourscharmant, at 3:17 PM
Les idées sont faites d'abord pour être pensées, sinon on s'égare. Elles servent ensuite, c'est vrai, à être vécues.
By Emmanuel Mousset, at 3:25 PM
la pensée nait de l'action,
c'est en voulant rationaliser son action qu'on la pense.
By grandourscharmant, at 3:38 PM
Non, c'est l'action qui naît de la pensée. Mais je crois que tout le monde s'en fout.
By Emmanuel Mousset, at 7:27 PM
cela signifie donc que tout ce que vous faites est forcément réfléchi.
By grandourscharmant, at 8:59 PM
Oui.
By Emmanuel Mousset, at 11:27 PM
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