Exploités, exclus, déclassés.
Bonsoir à toutes et à tous.
J'ai montré ce matin que la crise que traversait le PS n'était pas de leadership mais de projet. Je voudrais ce soir préciser ma pensée. Un projet, ça ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval. Il faut du temps, de la réflexion mais surtout, et le PS doit commencer par cette question, il faut savoir à qui l'on s'adresse. Un projet politique n'est pas une belle construction en l'air (sinon ça se casse la gueule !), il a nécessairement une assise sociologique qui commande tout le reste.
Regardez la droite, rappelez-vous son "paquet fiscal", qui a été la première mesure politique de Sarkozy : son assise, c'est évident, c'est la bourgeoisie. Et la gauche ? Historiquement, nous avons le soutien des classes populaires. Le PCF, notre allié, nous assurait la fidélité de la classe ouvrière et nous, socialistes, nous rassemblions les suffrages d'une partie des classes moyennes, des fonctionnaires, de la petite bourgeoisie.
Ce schéma a volé en éclats ces dernières années, et c'est l'une des raisons de la crise qui nous affecte. Le PCF s'est écroulé, le vote ouvrier s'est dispersé, une partie soutient la droite quand ce n'est pas l'extrême droite, les classes moyennes sont séduites par le MoDem, le NPA et récemment les Verts. Le PS dans tout ça a du mal à retrouver ses petits (électeurs). Que faut-il faire ? A mon avis, nous devons trancher une question : l'électorat socialiste (et donc notre projet) doit-il se constituer à partir des classes moyennes ou à partir des classes populaires ?
La droite, fidèle à son histoire, a un noyau électoral puissant, un gros noyau de pêche que représente la bourgeoisie, à partir de quoi elle s'élargit jusqu'aux classes populaires. Mais nous, que doit être notre coeur de cible, pour parler comme les publicitaires ? Je vous donne brutalement mon point de vue : nous devons d'abord reconquérir les classes populaires, auxquelles doit s'adresser en priorité notre projet. C'est dans cette direction, ouvriers et employés, que nos efforts de réflexion doivent porter.
Pourquoi ? Parce que c'est notre histoire, notre raison d'être. Mais aussi parce que les classes moyennes sont par nature infidèles. Elles vont du côté où les emporte la dynamique politique et sociale du moment. Aujourd'hui, elles pratiquent volontiers l'anti-socialisme, souvent par dépit. Demain elles nous soutiendront si nous savons être forts et sûrs de nous. Le problème, c'est que nous autres militants socialistes sommes en général issus de ces classes moyennes, et rarement des classes populaires (sinon en remontant les générations).
Nous avons eu le tort, ces dernières années, de nous battre trop exclusivement pour les catégories dont nous étions issus, la petite bourgeoisie (ce n'est pas mon cas personnel, je viens de la classe ouvrière d'une petite ville de province, sensiblement différente des ouvriers des grandes villes et de la grosse industrie). La gauche a ainsi, presque imperceptiblement, subi une dérive : dans les années 60-70, elle défendait classiquement les exploités ; dans les années 80-90, elle s'est mise au service des exclus ; aujourd'hui, elle vise les déclassés.
Qui sont-ils ? La frange de la classe moyenne qui se sent aspirée vers le bas, qui craint la "prolétarisation", peur évidemment exagérée. Le PS vit sous l'emprise de cette idéologie, sécrétée par les classes moyennes, et dont un récent rapport (voir Le Monde du 7 juillet) vient de faire l'analyse. Une idéologie trahit toujours un écart plus ou moins important avec la réalité. Celle des classes moyennes n'échappe pas à la règle : selon ce rapport, leur niveau de vie a objectivement presque doublé en une génération et elles ressentent au contraire subjectivement une forte baisse de leur pouvoir d'achat.
Toute idéologie repose sur un mythe : celui des classes moyennes, c'est le mythe des Trente Glorieuses, elles n'ont que cette expression à la bouche et que ce rêve en tête. Normal, c'est leur âge d'or, celui de leur élévation sociale, leur référence historique absolue. Sauf que dans la même période, les classes populaires continuaient à être exploitées et n'avaient pas complètement, malgré quelques progrès, l'occasion de se réjouir. La société de consommation a été un vrai bonheur pour les classes moyennes, mais les classes populaires, avec le surendettement, n'en ont pas toujours profité.
Le PS devra faire un gros effort sur lui-même pour se décrasser de cette idéologie des classes moyennes qui pollue ses modes de pensée. Nous devons retourner vers les classes populaires qui sont désormais séduites par la droite. A Saint-Quentin, ville ouvrière, c'est flagrant. Parmi les huit conseillers municipaux d'opposition, six sont des fonctionnaires, des enseignants. Je les aime beaucoup, c'est mon milieu professionnel. Mais les catégories populaires ne peuvent pas se reconnaître en eux. Et cela, à Saint-Quentin comme ailleurs, est à la source de bien de nos déboires électoraux.
Le Parti socialiste doit d'abord venir en aide aux exploités, ouvriers et employés. Il ne doit pas oublier les exclus (sur lesquels Jospin s'était concentré, ce que les classes populaires lui ont reproché) ni les déclassés (qui ont eu plutôt les faveurs de Ségolène Royal), mais ceux-ci suivront la dynamique que nous saurons enclencher à partir de la défense des intérêts des classes populaires. J'ajouterais que la vieille social-démocratie n'a jamais agi autrement.
Bonne soirée.
J'ai montré ce matin que la crise que traversait le PS n'était pas de leadership mais de projet. Je voudrais ce soir préciser ma pensée. Un projet, ça ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval. Il faut du temps, de la réflexion mais surtout, et le PS doit commencer par cette question, il faut savoir à qui l'on s'adresse. Un projet politique n'est pas une belle construction en l'air (sinon ça se casse la gueule !), il a nécessairement une assise sociologique qui commande tout le reste.
Regardez la droite, rappelez-vous son "paquet fiscal", qui a été la première mesure politique de Sarkozy : son assise, c'est évident, c'est la bourgeoisie. Et la gauche ? Historiquement, nous avons le soutien des classes populaires. Le PCF, notre allié, nous assurait la fidélité de la classe ouvrière et nous, socialistes, nous rassemblions les suffrages d'une partie des classes moyennes, des fonctionnaires, de la petite bourgeoisie.
Ce schéma a volé en éclats ces dernières années, et c'est l'une des raisons de la crise qui nous affecte. Le PCF s'est écroulé, le vote ouvrier s'est dispersé, une partie soutient la droite quand ce n'est pas l'extrême droite, les classes moyennes sont séduites par le MoDem, le NPA et récemment les Verts. Le PS dans tout ça a du mal à retrouver ses petits (électeurs). Que faut-il faire ? A mon avis, nous devons trancher une question : l'électorat socialiste (et donc notre projet) doit-il se constituer à partir des classes moyennes ou à partir des classes populaires ?
La droite, fidèle à son histoire, a un noyau électoral puissant, un gros noyau de pêche que représente la bourgeoisie, à partir de quoi elle s'élargit jusqu'aux classes populaires. Mais nous, que doit être notre coeur de cible, pour parler comme les publicitaires ? Je vous donne brutalement mon point de vue : nous devons d'abord reconquérir les classes populaires, auxquelles doit s'adresser en priorité notre projet. C'est dans cette direction, ouvriers et employés, que nos efforts de réflexion doivent porter.
Pourquoi ? Parce que c'est notre histoire, notre raison d'être. Mais aussi parce que les classes moyennes sont par nature infidèles. Elles vont du côté où les emporte la dynamique politique et sociale du moment. Aujourd'hui, elles pratiquent volontiers l'anti-socialisme, souvent par dépit. Demain elles nous soutiendront si nous savons être forts et sûrs de nous. Le problème, c'est que nous autres militants socialistes sommes en général issus de ces classes moyennes, et rarement des classes populaires (sinon en remontant les générations).
Nous avons eu le tort, ces dernières années, de nous battre trop exclusivement pour les catégories dont nous étions issus, la petite bourgeoisie (ce n'est pas mon cas personnel, je viens de la classe ouvrière d'une petite ville de province, sensiblement différente des ouvriers des grandes villes et de la grosse industrie). La gauche a ainsi, presque imperceptiblement, subi une dérive : dans les années 60-70, elle défendait classiquement les exploités ; dans les années 80-90, elle s'est mise au service des exclus ; aujourd'hui, elle vise les déclassés.
Qui sont-ils ? La frange de la classe moyenne qui se sent aspirée vers le bas, qui craint la "prolétarisation", peur évidemment exagérée. Le PS vit sous l'emprise de cette idéologie, sécrétée par les classes moyennes, et dont un récent rapport (voir Le Monde du 7 juillet) vient de faire l'analyse. Une idéologie trahit toujours un écart plus ou moins important avec la réalité. Celle des classes moyennes n'échappe pas à la règle : selon ce rapport, leur niveau de vie a objectivement presque doublé en une génération et elles ressentent au contraire subjectivement une forte baisse de leur pouvoir d'achat.
Toute idéologie repose sur un mythe : celui des classes moyennes, c'est le mythe des Trente Glorieuses, elles n'ont que cette expression à la bouche et que ce rêve en tête. Normal, c'est leur âge d'or, celui de leur élévation sociale, leur référence historique absolue. Sauf que dans la même période, les classes populaires continuaient à être exploitées et n'avaient pas complètement, malgré quelques progrès, l'occasion de se réjouir. La société de consommation a été un vrai bonheur pour les classes moyennes, mais les classes populaires, avec le surendettement, n'en ont pas toujours profité.
Le PS devra faire un gros effort sur lui-même pour se décrasser de cette idéologie des classes moyennes qui pollue ses modes de pensée. Nous devons retourner vers les classes populaires qui sont désormais séduites par la droite. A Saint-Quentin, ville ouvrière, c'est flagrant. Parmi les huit conseillers municipaux d'opposition, six sont des fonctionnaires, des enseignants. Je les aime beaucoup, c'est mon milieu professionnel. Mais les catégories populaires ne peuvent pas se reconnaître en eux. Et cela, à Saint-Quentin comme ailleurs, est à la source de bien de nos déboires électoraux.
Le Parti socialiste doit d'abord venir en aide aux exploités, ouvriers et employés. Il ne doit pas oublier les exclus (sur lesquels Jospin s'était concentré, ce que les classes populaires lui ont reproché) ni les déclassés (qui ont eu plutôt les faveurs de Ségolène Royal), mais ceux-ci suivront la dynamique que nous saurons enclencher à partir de la défense des intérêts des classes populaires. J'ajouterais que la vieille social-démocratie n'a jamais agi autrement.
Bonne soirée.
41 Comments:
tu veux soutenir les masses les plus fragiles en t'alliant au MODEM!!!!
arf! et arf!
By le bigleux, at 9:56 PM
La classe ouvrière venait de la paysannerie, qui votait comme le curé lui demandait. Le PC avait donc une influence tout à fait secondaire. Mais c'est vrai que maintenant, tout est éclaté, et que les gens votent sans rapport avec leur position sociale. L'électorat socialiste, il viendra de l'électorat tout court, en fonction du projet qu'on lui proposera. S'il est cohérent et séduisant, cela ira, s'il est confus et sans colonne vertébrale, ce sera la catastrophe.
Les pauvres veulent devenir riches, et si on ne leur offre pas cet espoir, par le biais de l'ascenseur social, le PS continuera à être rejeté.
By jpbb, at 10:10 PM
d'abord c'est estrosi le ministre des ouvriers!!!
et toc !
By Anonyme, at 10:23 PM
Emmanuel,
Autant je suis d'accord que les socialistes doivent reconquérir les "classes populaires", c'est à dire l'assise des voix socialistes, autant je ne peux être d'accord avec l'analyse que tu fais de la "bonne vieille social-démocratie". Nous pourrions passer des heures à en discuter (ce qui ne me dérangerait pas), mais je pense qu'en analysant les grandes priorités du PS de L. Jospin ou de P. Bérégovoy (dont, même si je n'était pas d'accord avec tout ce qu'il a fait, je respecte la mémoire), l'intérêt dit des classes populaires a été laissé de coté : gel des slaires avec désindexation sur le coût réel de la vie (Delors - 83), libéralisation des flux financiers avec titrisation des risques (Bérégovoy); d'où une fragilisation de l'épargne et l'effet supply chain dans les entreprises, Maastricht et la suppression des notions de services publics au profit de la "mission d'intérêt général", la dénationalisation ou l'ouverture de capital (Thomson, EDF, F.T....) et j'en passe quelques unes supplémentaires. Bon, les 35H, je suis d'accord.
Par contre, JPBB qui défend la lutte des classes, pas possible, je vais m'évanouir!!! Sachant, pour rectifier que l'impact des curés, à partir des années 20, sur le milieu ouvrier, euh, il était faiblard à côté du PC de l'époque.
Bon pour finir, une citation de Jaurès : "C'est parce que le socialisme proclame que la république politique doit aboutir à la république sociale !". Tiens, ça me rappelle quelqu'un !
L.E.
By Anonyme, at 10:55 PM
D'ailleurs, à ce sujet, il y a une excellente intervention de G.SARRE sur son blog.
L.E.
By Anonyme, at 10:59 PM
Au bigleux :
Je ne veux pas d'une alliance au niveau national avec le MoDem, mais je peux comprendre des alliances locales, comme à Aix.
Le problème des "masses les plus fragiles", ce n'est pas pour ou contre le MoDem, c'est de savoir comment le PS va les sortir de leur fragilité, avec ou sans le MoDem, peu importe.
By Emmanuel Mousset, at 11:18 PM
A l'anonyme de 10:23 :
Sur Estrosi, j'ai pas compris.
By Emmanuel Mousset, at 11:19 PM
A Jpbb :
Seule la droite bénéficierait d'un vote de classe, celui de la bourgeoisie. Et pas la gauche ?
Ne surestimons pas l'individualisme de notre société. Il existe encore des solidarités et des imaginaires de classe.
By Emmanuel Mousset, at 11:21 PM
A Laurent :
Nous sommes à peu près d'accord, la sévérité en moins à l'égard des bilans socialistes.
By Emmanuel Mousset, at 11:23 PM
S'ils ont planté des impots et créé des miséreux et des malheureux,
les socialistes ne doivent pas en être tenu pour responsable.
Leur intention était noble,
c'est ce qui compte,
que les réalisations n'aient pas été à la hauteur,
ce n'est quand même pas de leur faute.
Responsable, mais pas coupable.
Ériger la consommation comme dogme,
doit-on leur reprocher que cela ait conduit les plus vulnérables au surendettement,
pour etre de vrai citoyen,
car un vrai citoyen a des loisirs, consomme, dépense,
tant pis pour lui s'il n'a pas l'argent pour,
c'est parce que la société est injuste.
Dépenser plus qu'on a,
c'est parce qu'on n'a pas assez et qu'on devrait avoir plus pour dépenser
et le meilleur moyen pour cela,
c'est d'augmenter l'imposition et les charges.
Plutot que l'argent reste dans la poche de ceux qui en ont besoin,
il est préférable qu'il soit d'abord collecté par l'état avant d'etre redistribué.
By grandourscharmant, at 11:20 AM
c'est faire injure au citoyen que de le classifier. nous sommes en france et pas en inde les castes n'existent pas .Ché guévara était un étudiant en médecine, issu d'une famille bourgeoise, donc classe sociale oblige était à droite ?val
By Anonyme, at 12:37 PM
A l'ours UMP :
La consommation érigée en dogme, on le doit au capitalisme, ça remonte assez loin, à l'américain Ford.
By Emmanuel Mousset, at 1:13 PM
A Val :
Les classes n'ont rien à voir avec les castes. Grand bourgeois, petit bourgeois, vieil aristo, employé, ouvrier, ça existe, ce ne sont pas des fictions. Mais je ne réduis pas l'être humain à sa classe, pas plus que je ne le réduis à son physique ou à son sexe.
By Emmanuel Mousset, at 1:15 PM
les classifications dont tu parles existent dans l'univers politique ps, ump,modem. classification obsolétes . dans la rue , dans la vie quotidienne: c'est fini. désormais on parle tribu ( gothic, bourg' petit bateau, punk, skin, pelouse, métaleux ....) chez les jeunes.on parle tendance ( bo-bo, ba-ba, écolos, vintage, M6 déco....) chez les 30-45 ans. dans ces mouvements point de classes car le fils d'ouvrier peut être un "petit bateau", l'avocate peut être " vintage", la courtière en assurance peut être " routarde". l'heure n'est plus à la classification politique , l'heure est à la philosophie politique , sauf pour les coincés du gland "ump" qui travaille plus pour gagner plus . val
By Anonyme, at 2:02 PM
la terminologie m'étonne:"reconquérir les classes populaires";
être socialiste c'est gagner des élections ou lutter contre les inégalités ?
et en ce moment, au XXIème siècle (pas en se référant aux modèles de société industrielle des siècles précédents)quelles sont nos idées pour lutter contre l'injustice et pour bâtir une société bonne pour tous.
Le chantier est-il ouvert? par qui?
courons-y, s'il existe déjà, ouvrons-le sur le terrain s'il n'existe pas encore.
By lola, at 3:04 PM
quand la gauche va-t-elle mettre enfin en avant les conquêtes sociales dont bénéficient actuellement les Français et qui sont le résultat de ses combats? n' y a-t-il pas quelqu'un capable de faire un tableau comparatif entre ce qu'on doit à la gauche et ce qu'on doit à la droite? ça serait plus efficace que ces petites batailles d'ego entre les dirigeants;je suis fier d'être de gauche ;il y a ,paraît-il une droite décomplexée ,pourquoi la gauche est-elle alors si frileuse?on attend que quelqu'un (quelqu'une) nous emmène dans un garnd souffle d'espérance
By fier d'être de gauche, at 5:41 PM
Val,
Je lis avec attention ce que tu écris mais je me sens complètement dépassé. Ce vocabulaire m'échappe totalement, je ne le comprends pas. Dis-moi, serais-je devenu vieux ?
By Emmanuel Mousset, at 6:55 PM
A l'anonyme de 5:41 :
D'accord avec le début du commentaire, les deux premières phrases. Après, je n'aime pas trop, vous utilisez les mots à la mode qui ne veulent rien dire : "bataille d'egos", "droite décomplexée". Il vous manque le terme d' "autiste" et ce serait la totale, comme disent les jeunes.
Croyez-moi, je pratique les mots, c'est un peu mon métier, je crois qu'être de gauche c'est d'abord refuser les expressions que nous inculquent les médias.
By Emmanuel Mousset, at 7:01 PM
Val,
tu devrais fréquenter plus l'UMP
des coincés du gland,
je n'en ai pas rencontré.
By grandourscharmant, at 10:55 PM
« Il existe encore des solidarités et des imaginaires de classe. »
La classe des professeurs de philosophie ? Oui, sans doute...
By jpbb, at 11:14 PM
@Val
« l'heure n'est plus à la classification politique, l'heure est à la philosophie politique »
Tout à fait. :-)
On peut être miséreux, socialement parlant, comme Rimbault, et avoir un siècle d'avance. On passe alors d'une classification sur l'avoir, sur la matérialisation, à une vision basée sur les concepts, la vision, l'intelligence et le coeur. Le clivage entre les anciens et les modernes se situe actuellement à ce niveau. C'est bien ;-)
By jpbb, at 11:26 PM
Môssieur Mousset ne peut s'empêcher de donner des leçons, Môsssieur Mousser sait tout et sur tout, Môssieur Mousset est LA référence en toute chose et pour cela Môssieur Mousset commence à "nous les briser menues" ( cf les Tontons flingueurs);s'il se retourne il verra qu'il n'y a personne pour le suivre au PS; si je me trompe j'attends des témoignages de soutien sur ce blog;je reste au PS mais svp débarrassez nous de ce vaniteux qui finit par desservir la cause qu'il prétend défendre
By fier d'être de gauche, at 8:03 PM
Mes vérités vous dérangent à ce point ? Vous voulez vous débarrasser de moi, fort bien. Venez alors me chercher. Le problème, c'est que vous en êtes incapable parce que vous êtes minable. Avec des gens comme vous, je suis tranquille, j'ai l'éternité devant moi.
By Emmanuel Mousset, at 9:22 PM
Ce n'est pas le genre de personnage dont on se débarrasse,
il faut apprendre à faire avec
et trouver comment l'utiliser à son profit.
Bien employé, ses défauts peuvent etre des qualités.
By grandourscharmant, at 10:34 PM
Le PS vient dans les quartiers pour avoir nos votes et aprés plus rien. Le PS se sert des minorités pour les elections et aprés plus rien.
By Anonyme, at 10:50 PM
Vous avez tort puisque le vote de ces minorités se porte sur la droite. Preuve que le PS n'est pas l'abominable électoraliste que vous dites.
By Emmanuel Mousset, at 10:58 PM
A l'ours UMP :
Je ne sais pas si vous dites vrai, mais ce qui est certain, c'est qu'on veut se débarrasser de moi depuis dix ans (pas les mêmes, il y a un tourniquet). Mais je commence à vieillir. Je pense que dans 30 ans, mes adversaires peuvent parvenir à leurs fins.
By Emmanuel Mousset, at 11:01 PM
Vous ne faites que ce que vous avez décidé de faire,
que ce soit utile ou pas,
profitable ou pas.
D'une certaine façon,
vous êtes une ancre,
un point de repère
et terriblement individualiste.
Après,
j'exagère un peu,
évidement qu'il serait facile de se débarrasser de vous,
mais dans la mesure où vous avez votre utilité,
pourquoi le faire ?
Et puis, ce n'est pas forcément de vous dont on a voulu se débarrasser,
mais de la vérité dérangeante que vous pouviez porter.
Il est plus facile de se débarrasser du messager quand les nouvelles sont mauvaises.
Ce qu'ils auront oublié,
c'est que la vérité finit tôt ou tard par éclater quoiqu'on fasse pour tenter de l'étouffer.
By grandourscharmant, at 11:12 PM
le PS a-t-il besoin d'EM? la question mérite d'être posée parce que ,lui, ne se la pose pas ( hélas) car il pense ,et affirme, que tous les électeurs de gauche attendent Emmanuel Messie; plus dure sera la chute
By de gauche, at 7:43 AM
..malgré EM dont j'attends avec impatience les défenseurs.
Précision: c'est plus la forme qui me gêne que le fond car pour conquérir des symapthisants (et donc des électeurs à gauche ) encore faut-il trouver la manière efficace de le faire; la communication est à revoir( EM est le parangon de l'esprit franchouillard toujours prompt à donner des leçons au monde entier); il faut voyager un peu pour se rendre compte que nous ne sommes pas aimés outre-hexagone à cause de cela.
By fier d'être de gauche, at 11:14 AM
A l'anonyme de 7.43 :
1- Le PS n'a pas besoin de moi pour perdre. Et pour gagner, si telle est son intention, il a besoin de tout le monde.
2- Ce n'est pas parce qu'Emmanuel signifie littéralement "Dieu avec moi" que je me prends pour le Messie. Mais entre Dieu et le Diable, les socialistes seraient bien inspirés de choisir plutôt Dieu.
By Emmanuel Mousset, at 1:56 PM
A l'anonyme de 11.14 :
1- Attendez si vous voulez, moi je n'attends jamais personne.
2- Il faut donner des leçons quand ces leçons sont justes.
3- "Je hais les voyages et les voyageurs" (je vous laisse deviner quel philosophe, au XXème siècle, a dit ça).
By Emmanuel Mousset, at 1:59 PM
A l'ours UMP :
Bien sûr qu'on peut se débarrasser de moi. Je sens votre lubie de l'été dernier vous reprendre : me précipiter du haut de la basilique ...
By Emmanuel Mousset, at 2:01 PM
C'est votre paranoïa qui s'exprime.
Tout ce que je sais,
c'est que les hauteurs de la basilique sont le point le plus proche de la lune et des étoiles que nous ayons en ville.
Et puis franchement,
si Alexis vous fait les honneurs de vos conférences,
vous pourriez lui faire l'honneur de visiter sa basilique.
Vous êtes un innocent,
et un innocent,
ça se respecte,
pourquoi voudriez vous que je m'en prenne à vous,
c'est vous qui n'avez de cesse de me promettre violence sur violence.
Et puis vouloir etre adjoint au tourisme et ne jamais avoir pris la peine de visiter la principale attraction touristique de la ville,
heureusement que vous etes le plus intelligent de nous deux.
L'impression que cela donne de votre conception du boulot,
vous prendrez le temps de vous préparez à la fonction une fois que vous serez sur de l'avoir obtenu,
avant vous vous en fichez complétement.
D'apres les échos que je peux en avoir,
du coté d'AF et de JPL,
ce n'est pas vraiment ainsi que les choses se passent.
Mais à chacun sa méthode,
eux doivent surement avoir besoin de beaucoup de préparation
comme ils n'ont pas votre intelligence et votre capacité d'improvisation,
à moins qu'ils ne soient juste plus rigoureux.
By grandourscharmant, at 4:09 PM
Si vous réduisez l'avenir du tourisme à St Quentin aux hauteurs de la basilique, alors amen ... Mais c'est inquiétant pour l'avenir de ce tourisme. Là aussi, nous n'avons pas les mêmes valeurs.
By Emmanuel Mousset, at 6:13 PM
D'après vos ambitions,
cela devrait être votre avenir.
Pour le tourisme local, cela devrait être son présent me semble-t-il,
plus que son avenir.
Mais comme vous etes plus intelligent que moi,
vous devez certainement connaitre bien mieux que moi la situation touristique de la ville, du département et de la région,
j'ai une petite tete je l'oublie toujours que vous savez tout mieux que tout le monde et surtout moi
By grandourscharmant, at 7:32 PM
Vous en convenez, j'en suis heureux.
By Emmanuel Mousset, at 8:22 PM
"Le problème, c'est que vous en êtes incapable parce que vous êtes minable."(sic)
voilà l'argument- massue d'EM quand on le titille un peu ;le vernis craque et l'apparent sang-froid du prof de philo n'y résiste pas ( si vous en avez l'occasion , allez donc le contredire dans une réunion PS; ça vaut le détour quelquefois)
By Anonyme, at 8:29 PM
Cher anonyme,
c'est ce que je lui avais proposé pour hier,
un débat contradictoire sur le ring de catch.
Il n'a pas voulu.
Plus petit que le plus petit ours blanc male adulte,
j'avoue, je fais moins d'1m90 et de 300kg.
Pourtant,
si le débat reste verbal,
je pense avoir ma chance,
je sais bien qu'il est plus intelligent que moi,
mais si je n'essaie pas,
je ne saurais pas si c'était possible ou pas.
Par contre, si je suis audacieux,
je ne suis pas téméraire,
et il ne me viendrait pas à l'esprit de le défier physiquement,
tant je suis sur que je n'aurai aucun chance et qu'il ne pourrait que me botter les fesses sans peine.
Ainsi ce sera pour ne pas trop m'abimer et afin de bien marquer son aversion pour la violence qu'il mettra en œuvre la technique qu'il connait le mieux la fuite.
En espérant quand meme qu'il ne choisisse pas la fuite en avant,
se précipiter sur les murs qui lui barrent la route,
il l'a si souvent fait pour les faire voler en éclat
qu'il doit avoir la tete sacrément dur.
By grandourscharmant, at 10:14 PM
A l'anonyme de 8.29 :
Combien de fois faudra-t-il vous dire, triple imbécile, que le sang froid n'est pas une vertu ! Les nazis eux aussi étaient pleins de sang froid quand ils tuaient leurs victimes. Le sang froid, c'est fait pour les serpents, pas pour moi.
By Emmanuel Mousset, at 12:06 AM
A l'ours UMP :
Comme je suis asthmatique, j'évite de me battre avec les descentes de lit miteuses dans votre genre, ça pourrait me déclencher une crise.
By Emmanuel Mousset, at 12:08 AM
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