L'Aisne avec DSK

08 juillet 2009

Le chat Maurice.

Bonsoir à toutes et à tous.

Depuis quelques jours, j'ai un nouveau compagnon. Il s'appelle Maurice. C'est un chat. Je suppose que c'est son nom puisque j'ai entendu des enfants chez les voisins crier : Maurice, reviens ! Mais il est resté chez moi. Je ne sais pas pourquoi. Dans la journée, il s'en va. Mais la nuit, il est là, il a pris ses habitudes, il fouille un peu partout, dérange mes affaires. Au début, ça me gênait. Et puis, je me suis fait à sa présence. On dirait que Maurice m'a pris en sympathie, qu'il ne peut plus me quitter. Pour un peu, je deviendrais sentimental, à cause de lui, à cause d'un chat !

Il se trouve que je n'aime pas les animaux, que les chiens me font peur, qu'une bête est pour moi une bête c'est à dire une créature pas très intéressante. Quand j'étais petit, j'élevais comme tous les enfants des hamsters et des cochons d'Inde et aussi, c'est un peu plus original, des escargots (que j'arrosais quand il faisait très chaud). Mais mon amour des animaux s'est arrêté là. J'éprouve seulement un peu de tendresse pour les poissons rouges, parce qu'ils ne font pas chier leur monde et qu'ils sont jolis à regarder dans leur bocal. Ça ne va pas plus loin.

Vous comprenez alors quel bouleversement peut représenter l'irruption inattendue et inexpliquée de Maurice dans ma vie. Bon, les ronchons qui ne peuvent pas s'empêcher de lire ce blog (ils sont nombreux) vont encore ronchonner : mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de chat, qu'est-ce ça fait dans "L'Aisne avec DSK" ! Maurice, j'aurais pu le faire déguerpir avec un coup de pompe au cul, c'aurait été mon élan naturel. Mais je n'ai pas pu, j'ai été faible, attendri, comme tous mes contemporains devant "nos amis les bêtes".

La domestication de certains animaux a été un grand progrès de la civilisation. Nous assistons aujourd'hui à une incroyable révolution, du jamais vu dans l'histoire de l'humanité : les hommes et les bêtes cohabitent, se lient, éprouvent des sentiments les uns pour les autres. Autrefois on les exploitait, aujourd'hui on les aime. Le progressiste que je suis doit saluer et encourager ce progrès de l'humanité, qui rend incontestablement les hommes meilleurs.

Une fois que j'ai dit ça, il y a toujours un imbécile pour me faire remarquer que Hitler aimait les chiens. Et alors ? Hitler devait aimer aussi les voyages en avion, les plats cuisinés et les couchers de soleil sur la Bavière. Est-ce que ça condamne pour autant toutes ces choses-là ? Décidément, les ronchons et les imbéciles, quelle plaie ! Heureusement que Maurice est là pour me les faire oublier.


Bonne soirée.

19 Comments:

  • Comme disait la pub : "Maurice, cette fois-ci t'as passé les bornes des limites!"
    Sauf que dans cette pub, Maurice était un poisson rouge.
    Ouaff, ouaff, ouaff...

    By Anonymous Anonyme, at 9:35 PM  

  • Je ne connaissais pas cette pub. Etrange coïncidence ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:02 PM  

  • Dommage, elle était rigolote cette pub, mais elle ne date pas d'hier!

    By Anonymous Anonyme, at 10:30 PM  

  • Quelle année ?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:51 PM  

  • Je ne sais pas de quelle année elle date! Mais vous étiez né depuis quelques temps déjà...

    C'était un petit garçon qui était surpris par sa mère alors qu'il avait du chocolat tout autour de la bouche, et qui essayait de lui faire croire que c'était son poisson rouge Maurice, qui avait mangé tous les marrons suisses.
    Lors de la première série, le petit garçon disait : "Maurice, tu as poussé le bouchon un peu trop loin!"
    Et lors de la seconde série, il disait la première réplique dont j'ai parlée.

    By Anonymous Anonyme, at 10:59 PM  

  • "Nous assistons aujourd'hui à une incroyable révolution, du jamais vu dans l'histoire de l'humanité : les hommes et les bêtes cohabitent, se lient, éprouvent des sentiments les uns pour les autres"

    La vénération des chats dans l'égypte ancienne,
    j'imagine qu'on passe par pertes et profits ?

    Béotien.
    Depuis que l'homme est homme,
    il s'est lié aux betes,
    physiquement et sentimentalement,
    ce sont elles qui lui ont permis son évolution.
    Ce qui change aujourd'hui,
    c'est que l'homme a remplacé les bêtes par la technique et qu'il n'a plus besoin.

    Je sais bien que vous ne vous en rendez pas compte,
    mais négliger le role de la domestication du cheval dans l'histoire de l'humanité.
    C'est oublier que pendant plusieurs millénaires,
    il a été le principal moyen de locomotion.

    By Blogger grandourscharmant, at 11:15 PM  

  • Je ne vous parle pas des bêtes qu'on idolâtre (le chat dans l'Egypte ancienne ou la vache en Inde) ou qu'on exploite (le cheval de tous temps), mais des animaux qui nous deviennent familiers et qu'on se met à aimer comme des humains. Ca, c'est typiquement contemporain.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:39 PM  

  • Partons du principe que vous n'êtes pas dans votre état normal,
    nous en rediscuterons plus tard
    en espérant que vous aurez retrouvé la raison.

    Si en terme technique,
    notre époque peut avoir la prétention d'avoir crée quelques outils,
    quel orgueil de croire
    alors que le lien affectif avec les animaux n'a jamais été aussi faible qu'il n'a jamais été aussi fort.
    A une époque où les animaux ne sont plus que des objets,,
    comment faites vous pour vous fourvoyer ainsi.
    On n'abandonnez pas les animaux avant car quand on avait les moyens d'en avoir,
    ils étaient précieux.

    By Blogger grandourscharmant, at 12:28 AM  

  • C'est fou ça ! Voilà que maintenant, il y a les questions et les réponses dans les posts ! On en arrive même à Hitler ! Vous avez bien fait de le placer, je doute que quiconque y aurait penser...
    Oui, l'ouverture sur les relations hommes-animaux, ça donne l'impression "d'élever" le débat. Mais c'est pas la peine !

    Quant au rapport avec l'ainsne et DSK, évidemment aucun, mais bon, c'est votre blog, libre à vous d'y raconter la plus anodine des petites histoires... Remarque, vous pourriez appeler le chat Dominique, ça s'intégrerait mieux..

    By Anonymous Anonyme, at 9:58 AM  

  • Au dernier anonyme :

    Questions-réponses ? On n'est jamais si bien servi que par soi-même.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:36 AM  

  • A l'ours UMP :

    Autrefois, les animaux étaient "précieux" parce qu'ils étaient utiles. Mais on ne les aimait pas.

    Aujourd'hui, les animaux ne sont plus des "objets", ils sont presque devenus des personnes à part entière, parfois jusqu'au ridicule. Il n'empêche que c'est un grand progrès dans l'histoire de l'humanité.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:39 AM  

  • Vous y étiez pour faire de telles affirmations ?
    Quels sont les éléments de preuve qui étayent vos affirmations en dehors du fait que ce soit votre sentiment profond ?

    Ce n'est pas parce qu'il aimait son cheval que Caligula le nomma consul,
    mais parce que son cheval était tres compétent.

    D'ailleurs méfiez vous de Maurice,
    il pourrait prendre sa carte au PS
    et se présenter à la mairie lors des prochaines élections.

    By Blogger grandourscharmant, at 10:50 AM  

  • Oui, oui, "on est jamais si bien servi que par soi-même".

    Cela me ramène à une réflexion qui m'a traversé l'esprit ; et si grandourscharmant et vous-même ne fesiez qu'un ? Pour ma part, c'est la solution la plus plausible qui m'apparaît... En même temps "ours", déjà une acquoquinance vers le "règne animal"...

    By Anonymous Anonyme, at 11:02 AM  

  • Non, votre hypothèse n'est pas plausible, je n'aime pas les animaux (Maurice excepté), je ne vais pas me faire passer pour un ours.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 12:44 PM  

  • EM. Dire que dans le passé on n'aimait pas les animaux parce qu'ils étaient "utiles" est propement délirant.
    C'est exactement le contraire: demandez à un agriculteur si il n'aimait pas ses animaux qui étaient, soit son outil de travail, soit la source de ses revenus.

    By Anonymous Anonyme, at 1:14 PM  

  • L'amour est un sentiment libre et gratuit. On ne peut pas "aimer", au sens fort et moderne du terme, son outil de travail ou la source de ses revenus. Il n'y a pas si longtemps, dans nos campagnes, la tendresse envers les bêtes n'existait pas, la sensiblerie animalière était totalement inconnue. Personne ne s'émouvait de voir tuer un lapin ou un cochon, spectacles devenus aujourd'hui insoutenables.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 1:48 PM  

  • Quand on tue un animal pour le manger,
    c'est bien qu'on l'aime.

    Sinon on m'aura tout fait,
    pris pour le président, XB, VS, AG, et maintenant EM.

    La prochaine fois, ce sera JPL ou OT ?

    By Blogger grandourscharmant, at 6:45 PM  

  • Les chats c'est très bon à manger, et avec les peaux, on fait des pantoufles confortables pour regarder la télévision.

    By Anonymous Anonyme, at 7:36 PM  

  • Je n'ai jamais entendu dire ça. De quelle peuplade venez-vous ?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:18 PM  

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