Bayrou nous amuse.
Bonsoir à toutes et à tous.
J'ai écouté attentivement le discours de Bayrou hier à la Grande-Motte. Un seul point m'intéressait : avec qui veut-il s'allier pour battre Sarkozy ? Le reste je connais, le message centriste, démocrate-chrétien, je vois de quoi il s'agit. Si j'étais un novice en politique, je dirais que j'ai été déçu. Mais la politique ne déçoit jamais quelqu'un de sérieux : chacun y va jusqu'au bout de lui-même, sans surprise. Bayrou, hier, a été centriste jusqu'au bout des ongles, et ça ne peut pas séduire le socialiste que je suis, même social-démocrate. Je vous explique pourquoi :
1- Bayrou prône le "dialogue", "sans condition" et "sans exclusive". C'est bien joli, c'est très gentil, mais la politique ne consiste pas fondamentalement à "dialoguer". A Saint-Quentin, je "dialogue" agréablement et intelligemment avec Pierre André. Mais ça n'est pas ça qui va nous amener à nous allier. Ensemble, nous ne faisons pas de politique, nous essayons, lui et moi, d'agir dans les intérêts de notre ville. Au niveau national, ce n'est pas de "dialogue" dont on a besoin, c'est de négociation autour d'un programme, d'un contrat. Et ça, Bayrou n'en parle absolument pas, ne le propose même pas.
2- Certes, il assigne un objectif à son "offre publique de dialogue" (quelle expression !) : "rendre l'alternance possible et crédible". Ça veut dire quoi exactement ? Bayrou ne veut plus de Sarkozy, ok moi aussi. Mais on met qui et quoi à la place ? Car la question essentielle, c'est celle-là. L'alternance c'est bien, l'alternative c'est mieux. Là non plus, Bayrou n'en dit rien.
3- Il a une autre étrange formule : il parle d'un "parlement de l'alternance". C'est quoi ce machin-là ? Le but serait de confronter les divergences et les convergences de tous ceux qui ne veulent plus de Sarkozy. Reste toujours la question qui fâche : pour faire quoi ? S'il s'agit d'une aimable conversation où l'on expose nos différences et ressemblances, c'est strictement inutile. D'autant qu'on les connaît. Bref, je ne vois toujours pas où veut en venir Bayrou.
4- Ces divergences et ces convergences, c'est aux Français de les trancher, selon lui (donc pas de compromis entre formations sur ce que pourrait être un projet de gouvernement). Et quand les citoyens vont-ils trancher ? Au "premier tour d'une grande élection". Là, Bayrou crache le morceau, je pense d'ailleurs qu'il n'a jamais cessé d'y songer : il veut distancer le PS au premier tour de la présidentielle, il cherche à nous mettre hors jeu, il rêve d'occuper la situation de Le Pen en 2002.
5- Sa position pour les élections régionales est de ce point de vue révélatrice : cherche-t-il à s'allier avec le PS ou les Verts ? Non, il prône des listes autonomes. Qui feront quoi au second tour ? Il n'en dit rien. Mes camarades feront ce qu'ils voudront mais tout ça, je ne le sens pas. Je ne crois absolument pas que le MoDem soit pour nous un allié "possible et crédible". Il nous amuse avec son "dialogue", mais c'est pour mieux tirer son épingle du jeu. Quand Sarnez dit qu'il n'y a pas "une feuille de papier à cigarette" qui la sépare du PS, ça me fait bien rire : si c'était vrai, ça se saurait depuis bien longtemps, nous serions autour d'une table en train de négocier un programme commun. On en est très loin, si j'en crois le discours d'hier de Bayrou.
Bonne soirée.
J'ai écouté attentivement le discours de Bayrou hier à la Grande-Motte. Un seul point m'intéressait : avec qui veut-il s'allier pour battre Sarkozy ? Le reste je connais, le message centriste, démocrate-chrétien, je vois de quoi il s'agit. Si j'étais un novice en politique, je dirais que j'ai été déçu. Mais la politique ne déçoit jamais quelqu'un de sérieux : chacun y va jusqu'au bout de lui-même, sans surprise. Bayrou, hier, a été centriste jusqu'au bout des ongles, et ça ne peut pas séduire le socialiste que je suis, même social-démocrate. Je vous explique pourquoi :
1- Bayrou prône le "dialogue", "sans condition" et "sans exclusive". C'est bien joli, c'est très gentil, mais la politique ne consiste pas fondamentalement à "dialoguer". A Saint-Quentin, je "dialogue" agréablement et intelligemment avec Pierre André. Mais ça n'est pas ça qui va nous amener à nous allier. Ensemble, nous ne faisons pas de politique, nous essayons, lui et moi, d'agir dans les intérêts de notre ville. Au niveau national, ce n'est pas de "dialogue" dont on a besoin, c'est de négociation autour d'un programme, d'un contrat. Et ça, Bayrou n'en parle absolument pas, ne le propose même pas.
2- Certes, il assigne un objectif à son "offre publique de dialogue" (quelle expression !) : "rendre l'alternance possible et crédible". Ça veut dire quoi exactement ? Bayrou ne veut plus de Sarkozy, ok moi aussi. Mais on met qui et quoi à la place ? Car la question essentielle, c'est celle-là. L'alternance c'est bien, l'alternative c'est mieux. Là non plus, Bayrou n'en dit rien.
3- Il a une autre étrange formule : il parle d'un "parlement de l'alternance". C'est quoi ce machin-là ? Le but serait de confronter les divergences et les convergences de tous ceux qui ne veulent plus de Sarkozy. Reste toujours la question qui fâche : pour faire quoi ? S'il s'agit d'une aimable conversation où l'on expose nos différences et ressemblances, c'est strictement inutile. D'autant qu'on les connaît. Bref, je ne vois toujours pas où veut en venir Bayrou.
4- Ces divergences et ces convergences, c'est aux Français de les trancher, selon lui (donc pas de compromis entre formations sur ce que pourrait être un projet de gouvernement). Et quand les citoyens vont-ils trancher ? Au "premier tour d'une grande élection". Là, Bayrou crache le morceau, je pense d'ailleurs qu'il n'a jamais cessé d'y songer : il veut distancer le PS au premier tour de la présidentielle, il cherche à nous mettre hors jeu, il rêve d'occuper la situation de Le Pen en 2002.
5- Sa position pour les élections régionales est de ce point de vue révélatrice : cherche-t-il à s'allier avec le PS ou les Verts ? Non, il prône des listes autonomes. Qui feront quoi au second tour ? Il n'en dit rien. Mes camarades feront ce qu'ils voudront mais tout ça, je ne le sens pas. Je ne crois absolument pas que le MoDem soit pour nous un allié "possible et crédible". Il nous amuse avec son "dialogue", mais c'est pour mieux tirer son épingle du jeu. Quand Sarnez dit qu'il n'y a pas "une feuille de papier à cigarette" qui la sépare du PS, ça me fait bien rire : si c'était vrai, ça se saurait depuis bien longtemps, nous serions autour d'une table en train de négocier un programme commun. On en est très loin, si j'en crois le discours d'hier de Bayrou.
Bonne soirée.
35 Comments:
En fait, chacun reste toujours sur ses positions. Personne ne veut admettre qu'il n'a pas toujours forcément raison et que les autres n'ont pas obligatoirement toujours tort. L'émission d'Yves Calvi "Mots croisés" d'hier soir en a été une parfaite illustration.
By D.H. Lormont, at 8:32 AM
En fait une bonne partie de ce que tu reproches à Bayrou, on pourrait dire la même chose du PS. Lui aussi rêve de passer devant lui à la Présidentielle, lui aussi n'a pas pour l'instant de programme à proposer à ses partenaires, lui aussi va sans doute faire des alliances à la carte aux régionales. Chacun rêve d'hégémonie sur les voisins (y compris les groupuscules les plus dérisoires). Ce n'est pas illégitime en politique mais quand il ne reste que la crispation là dessus, c'est improductif et ça nous mêne droit dans le mur.
By Claude, at 9:53 AM
Claude,
La différence entre le PS et le MoDem, c'est que l'un est fort et l'autre est faible. On ne peut pas raisonner à égalité. C'est la terrible loi de la politique, celle des rapports des forces : en bonne logique, Bayrou doit se rallier à nous, mais pas nous à lui.
By Emmanuel Mousset, at 10:09 AM
Lormont,
On ne fait pas de politique avec du prêchi-prêcha. Si je suis engagé, c'est parce que je pense avoir raison. N'attendez pas de moi que je confesse un quelconque tort. En revanche, que les autres soient dans l'erreur, il faut le crier sur les toits !
By Emmanuel Mousset, at 10:11 AM
Ce n'est pas du prêchi-prêcha mais un constat. Je ne vous demande aucune confession et respecte votre engagement comme vous respectez celui des autres. Je ne juge pas.
By D.H.Lormont, at 1:24 PM
Si vous ne jugez pas, vous ne pouvez pas faire de politique. Et il y a des engagements qui sont nullement respectables.
By Emmanuel Mousset, at 1:54 PM
Je vous pensais hostile à cette terrible loi de la politique, celle du rapport de force permanent.
Par ailleurs je ne pense pas que la politique ce soit essentiellement "juger", c'est surtout "comprendre" non?
By Anonyme, at 2:04 PM
Voila résumée l'ouverture du point de vue socialiste: venez à nous.
Et aller vers les autres, ça vous viendrait pas à l'esprit?
By Lightbulb, at 4:20 PM
Je ne prétends pas vouloir "faire" de la politique: je m'y intéresse . Quant à certains engagements discutables, d'accord avec vous!
By D.H.Lormont, at 5:49 PM
A l'anonyme de 2.04 :
1- Je suis contre le rapport de force quand il déchire la gauche (voir la section socialiste de St Quentin). Je suis pour quand le rapport de force s'exerce contre la droite.
2- Je ne cherche pas à "comprendre" la droite (sinon je finirais probablement par lui donner raison). Je la "juge" et je la combat, je suis "partisan", partial, subjectif. On appelle ça faire de la politique.
By Emmanuel Mousset, at 6:22 PM
A Lightbulb :
Je ne vais pas vers les autres quand ils ont un fusil au pied.
By Emmanuel Mousset, at 6:23 PM
Je ne sais pas si nous avons un fusil au pied, je ne le pense pas.
En attendant, vous êtes, je pense en train de vous tirer une balle dans le votre de pied.
Cependant, votre point de vue est clair au moins on sait à quoi s'en tenir.
By Lightbulb, at 7:21 PM
Le MoDem veut-il s'allier avec le PS ?
By Emmanuel Mousset, at 7:45 PM
-Il n'y a pas de bon ou de mauvais rapport de force suivant qu'il s'excerce contre la gauche ou contre la droite.
-Si faire de la politique c'est être partisan, partial et subjectif, continuez à faire de la politique tout seul...mais ne vous étonnez pas de ne toujours pas avoir percé au bout de 10 ans. Parce qu'entre nous, lorsque l'on n'a pas réussi à percer au bout de 10 ans d'efforts c'est que manifestement on ne percera jamais.
By Anonyme, at 10:39 PM
1- Le problème à Saint-Quentin n'est pas de savoir si j'ai ou pas percé (tout le monde s'en fout, sauf ceux qui sont obsédés par moi) mais pourquoi la gauche ne perce pas ? Et là y'a du boulot !
2- Je confirme que faire de la politique, c'est être partisan, c'est à dire prendre partie. Ca me semble complètement évident. Seul un demeuré ne le comprendrait pas.
3- Un rapport de force qui bouffe la gauche, c'est pour moi un rapport de force pourri. C'est contre la droite qu'il faut exercer ses biscotos (quand on a en a, bien sûr).
By Emmanuel Mousset, at 3:47 PM
Il est possible que cette réponse vous satisfasse, elle ne fait pourtant pas avancer le débat d'un pouce.
1)Tout le monde se fout de savoir si vous avez percé. C'est vrai!
Mais on peut quand même le constater et reconnaitre que vous n'entainerez jamais personne.
2)Vous dites que la gauche ne perce pas à St-Quentin? Bof elle a fait 10% de mieux que la dernière fois...encore 10% et elle sera à 50%. Ca va plutot dans le bon sens sinon on dirait quoi si c'était le contraire.
3)La politique ce n'est pas le problème d'être partisan ou d'exercer ses biscotos, c'est une question de force de conviction...et elle semble vous manquer cruellement.
By Anonyme, at 7:53 PM
1- Comment voulez-vous que je perce puisqu'on ne me donne jamais l'occasion de percer ? Faites de moi un candidat, et vous pourrez alors juger.
2- Rigolo, votre comptabilité : en effet, si la gauche avait fait 51%, elle aurait gagné. Et quand elle fera 51%, elle aura gagné ! Sauf qu'elle en fait péniblement 39, que c'est une piteuse dans une ville ouvrière où la droite en est à son 3ème mandat, avec Bertrand dans l'équipe.
3-Quant à l'argument kleenex (on a fait mieux que la dernière fois), je vous le laisse comme consolation, puisque ça a l'air de vous suffire. Moi, ce qui m'intéresse c'est de gagner. Et avec l'extrême gauche, on est vraiment mal barré !
4- Quand on a des convictions, on les exprime, on prend partie. C'est ce que je ne cesse de faire sur ce blog. Si ça vous a échappé, c'est que vous avez de la merde dans les yeux.
By Emmanuel Mousset, at 10:49 PM
Le problème c'est que lorsque tout le monde a"de la merde dans les yeux" vous devriez commencer à vous poser des questions!
By Anonyme, at 11:48 PM
Le problème c'est qu'il n'y a que vous qui ayez de la merde dans les yeux. On peut être hostile à mes convictions, on ne peut pas dire que je n'en ai pas. Sauf vous. Faites gaffe, à force on va vous appeler le merdeux.
By Emmanuel Mousset, at 2:29 PM
Ah bon il n'y a que moi? mais alors de quoi vous plaigniez vous?
Qui a dit que vous n'aviez pas de cnvictions? Pas moi en tout cas!
Vous venez de démontrer ce que j'essayais tranquillement de vous expliquer:c'est bien cela ne pas écouter,être partial,partisan et subjectif.Bravo vous avez été un cobaye inespéré!
By Anonyme, at 9:38 PM
Vous dites quelque chose puis son contraire. Ce n'est plus le merdeux, c'est le serpent qui se mord la queue !
By Emmanuel Mousset, at 10:46 PM
Montrez moi vite ou j'ai dit une chose et son contraire!
Je suis impatient!
By Anonyme, at 10:49 PM
Soyez impatient très longtemps, ça vous rendra intelligent.
By Emmanuel Mousset, at 12:42 PM
C'est tout? C'est court!
Quand je vous le disais que vous étiez le cobaye idéal pris à son propre piège, incapable évidemment de justifier une opinion partiale, partisane et subjective.
Merci de vous être prêté à cette démonstration, mais c'est presque trop facile.
By Anonyme, at 1:52 PM
C'est trop court pour les esprits un peu court comme le vôtre. Pour moi c'est parfait.
By Emmanuel Mousset, at 9:15 PM
Chacun a compris que vous vous étiez pris les pieds dans le tapis car il devrait être facile pour vous de démontrer vos affirmations...mais vous en étes incapable.
On ne peut pas renverser la charge de la preuve:c'est bien celui qui porte une accusation qui doit en rapporter la preuve.
Or vous dites que j'ai dit une chose et son contraire. Je vous demande ou et quand.
C'est simple et si vous etes incapable de répondre à cette question simple, c'est que votre argument ne tient pas.
By Anonyme, at 12:46 AM
Dans le prolongement du commentaire précédent et pour vous aidez un peu quand même parce que si j'ai l'esprit court vous l'avez très étroit quand même:
lorsque je dis que la politique est une qestion de force de conviction ...qui semble vous manquer cruellement, je ne dis pas que vous n'avez pas de convictions(tout le monde en a), je dis que vous etes incapable de faire passer vos convictions. Je fais le constat qu'elles n'ont aucune force, qu'elles ne passent pas.
Vous comprenez mieux peut être comme ça? Parce que sinon on peut se demander qui "a de la merde dans les yeux" comme vous dites.
By Anonyme, at 1:29 AM
Il y a des gens qui n'ont aucune conviction. C'est même parfois un atout pour réussir en politique.
Qu'est-ce qui vous faire dire que mes convictions ne passent pas ? Je suis social-démocrate, j'ai plutôt l'impression que ces convictions-là, ces dernières années, sont passées à l'intérieur du PS. Vous pouvez être contre, vous ne pouvez pas dire que les socialistes ne se sont pas social-démocratisés.
By Emmanuel Mousset, at 1:12 PM
Ecoutez, là, sauf à être d'une mauvaise foi incroyable, reconnaissez que l'on change complètement de sujet et que l'on passe(excusez moi) de votre petit cas personnel à St-Quentin,à l'idéologie social-démocrate à l'échelle planétaire.
Il faut quand même savoir raison garder.
By Anonyme, at 2:16 PM
Vous êtes libre de vous intéresser à mon "petit cas personnel". Certains en sont même obsédés. Moi ce n'est pas ce qui m'intéresse mais "l'idéologie social-démocrate à l'échelle planétaire" (ça, vous l'avez bien compris). J'ai le droit non ?
By Emmanuel Mousset, at 12:34 PM
Mais vous avez parfaitement le droit! Sauf que la question dont nous débattions ne concernait pas l'évolution de la social-démocratie dans le monde mais la force des convictions de EM sur le terrain et à St-Quentin.
By Anonyme, at 8:00 PM
Si vous voulez. Quoique en vous intéressant à ma personne, vous n'avez pas choisi un trop mauvais sujet. Donc je vous le confirme : "la force des convictions", c'était mon slogan pour les cantonales de 2005, et c'est l'évidence de ce blog. Mais je n'en fais pas particulièrement un objet de fierté. Avoir des convictions est une chose, leur pertinence en ait une autre.
Mais vous, je ne crois pas que ce soit ce qui vous intéresse. Votre préoccupation, c'est surtout de m'emmerder, je suppose. Continuez, je ne m'en lasse pas.
By Emmanuel Mousset, at 8:49 PM
Voila il suffisait de discuter un peu pour que vous admettiez enfin les choses.
Si je puis me permettre il faut sans cesse vous ramener dans le débat parce qu'en fait vous écoutez rarement l'autre.
By Anonyme, at 3:43 AM
Il est vrai qu'un con qui insiste finit par me lasser et je ne l'écoute plus.
By Emmanuel Mousset, at 1:07 PM
Voila qui semble en contradiction avec votre avant dernier commentaire qui commençait par"si vous voulez".
Le "si vous voulez" montrait pour le moins un début d'accord mais même cela il ne faut pas le dire et ça vous gêne beaucoup. Il faut pourtant vous y faire. Y a pas de mal!
La vérité et la recherche de la vérité on ne doit pas s'en lasser.
By Anonyme, at 12:06 AM
Enregistrer un commentaire
<< Home