Se faire entendre.
Dans quelle société vivons-nous ? On se le demande parfois ... Chez France-Telecom, des cadres se suicident, on ne sait pas très bien pourquoi. Problèmes personnels ? Loi des séries ? Détresse sociale ? Il y a les nouvelles méthodes de management, le fameux stress. Quand ce n'est pas les images de la réussite sociale que renvoie notre société, auxquelles les salariés ont du mal à s'identifier ... Mais pourquoi cette entreprise ? Il est certain que la société dans laquelle nous vivons, qui se présente volontiers comme souriante, cache des soubassements autrement dramatiques.
Moins dramatique mais tout aussi problématique : ces deux écoles dans lesquelles des parents ont séquestré des institutrices afin de faire aboutir leurs revendications. C'est nouveau et c'est éminemment contestable. Quand les cheminots font grève, tout le monde parle de prise d'otages. Et là, vous appelez ça comment ? Les instits n'y sont pour rien dans ce qui se passe. N'y a-t-il pas d'autres moyens de se faire entendre, puisque tel est l'objectif poursuivi ?
Rappelez-vous il y a quelques mois : on ne parlait que de séquestrations de patrons, puis de bonbonnes de gaz pour faire péter l'entreprise, enfin c'est la menace à l'empoisonnement des eaux qui a été brandie. Tout ça pour la même finalité : se faire entendre. Drôle de société ! Où sont passés la grève en bonne et due forme, la manifestation de rue et même, et surtout le bulletin de vote, qui ont été pendant longtemps, en République, les moyens de se faire entendre ?
Difficile en effet de se faire entendre dans une société où le brouhaha (le buzz comme on dit maintenant) est continu. De quoi entend-on parler depuis quinze jours ? De l'alliance avec le MoDem, des primaires, de la triche au PS, de la dernière blague d'Hortefeux. Qui s'intéresse vraiment à ça ? Pendant ce temps-là, on n'entend pas les problèmes de la rentrée scolaire ni le drame silencieux que vivent de nombreux salariés. Pour des socialistes, il y a tout de même de quoi faire !
Bon après-midi.
Moins dramatique mais tout aussi problématique : ces deux écoles dans lesquelles des parents ont séquestré des institutrices afin de faire aboutir leurs revendications. C'est nouveau et c'est éminemment contestable. Quand les cheminots font grève, tout le monde parle de prise d'otages. Et là, vous appelez ça comment ? Les instits n'y sont pour rien dans ce qui se passe. N'y a-t-il pas d'autres moyens de se faire entendre, puisque tel est l'objectif poursuivi ?
Rappelez-vous il y a quelques mois : on ne parlait que de séquestrations de patrons, puis de bonbonnes de gaz pour faire péter l'entreprise, enfin c'est la menace à l'empoisonnement des eaux qui a été brandie. Tout ça pour la même finalité : se faire entendre. Drôle de société ! Où sont passés la grève en bonne et due forme, la manifestation de rue et même, et surtout le bulletin de vote, qui ont été pendant longtemps, en République, les moyens de se faire entendre ?
Difficile en effet de se faire entendre dans une société où le brouhaha (le buzz comme on dit maintenant) est continu. De quoi entend-on parler depuis quinze jours ? De l'alliance avec le MoDem, des primaires, de la triche au PS, de la dernière blague d'Hortefeux. Qui s'intéresse vraiment à ça ? Pendant ce temps-là, on n'entend pas les problèmes de la rentrée scolaire ni le drame silencieux que vivent de nombreux salariés. Pour des socialistes, il y a tout de même de quoi faire !
Bon après-midi.
10 Comments:
Pour les grèves en bonne et due forme il semble que celles du printemps n'aient pas abouti...d'ou des moyens plus radicaux et que je comprends, pour se faire entendre.
By Lightbulb, at 3:22 PM
L'humour peut être un bon outil dans les luttes. Cliquez sur mon nom et vous en verrez un exemple. Le résultat a été à la hauteur : 6 articles de presse, un passage au journal régional de France 3, et 1300 signatures pour la pétition (avant l'action ça piétinait à 300)
Il y a un article interessant sur le sujet dans le magazine du Monde (Le Monde2) paru ce matin
By Thyl Ullenspiegel, at 4:08 PM
Lightbulb,
Les moyens plus radicaux ne réussissent pas mieux que la grève. C'est une illusion, un échappatoire.
By Emmanuel Mousset, at 4:47 PM
Thyl,
La politique est une chose trop sérieuse pour y faire de l'humour, qui généralement sera mal compris.
By Emmanuel Mousset, at 4:49 PM
Pourtant l'enjeu du canal c'est bien une lutte politique et je peux t'assurer que l'humour a été très bien compris. En dehors des journalistes qui ont couvert massivement, ça a créé un mouvement assez formidable de sympathie pour cette lutte dans tous les villages environnants et plein de gens qui jusqu'ici me disaient bonjour poliment ou bien ne me voyaient pas me sourient maintenant dans la rue... et signent en masse. Ceci dit comme disait Desproges on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. Le rire et la bonne humeur (même dans la colère) c'est ce qui manque trop souvent à la lutte politique, pourtant, c'est comme la musique et la poésie, ça créé des connivences fortes, ça rapproche les hommes. Et un combat politique sans ancrage culturel fort c'est bien pauvre. Les humanistes du XVI ème siècle, Churchill, de Gaulle, Mitterand, avaient bien compris ça. Dans ma génération des gens comme Boris Vian (et Chaplin avant lui) ont fait plus contre les guerres coloniales que bien des slogans sans panache.
Hitler, Staline, Pinochet, coulés dans le bronze de leur vivant, tu ne les vois jamais rire.
By Thyl Ullenspiegel, at 5:16 PM
Je rirais volontiers quand je milite, mais j'ai remarqué que ça ne passait pas.
By Emmanuel Mousset, at 6:14 PM
Alors il faut que ça ait de la gueule, 3 jours, une semaine, sinon c'est inutile
By Lightbulb, at 6:31 PM
Non, pas d'accord : car vous faites quoi de ceux qui perdent beaucoup d'argent en faisant grève ? Je suis favorable à une grève massive à défaut d'être générale. Mais les mouvements reconductibles qui s'épuisent et pourrissent la situation, non.
By Emmanuel Mousset, at 6:59 PM
Soyez lucide les grèves en pointillé ont montré leurs limites.
plus d'un million de participants puis moins puis encore moins les gens ne sont pas sots.
Si le nombre des grévistes à baissé significativement, c'est bien parce qu'il se sont rendu compte que ce type d'action était vain.Non ?
By Lightbulb, at 7:08 PM
Je suis pour les gros points, pas les pointillés.
Et puis, qu'y pouvons-nous si Sarkozy est sourd à nos revendications ? Ce ne sont pas des actions radicales qui le feront changer d'avis. Bien au contraire.
By Emmanuel Mousset, at 7:48 PM
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