Dancing in Auschwitz ?
Bonsoir à toutes et à tous.
Quand j'ai appris hier matin qu'un clip musical tourné à Auschwitz circulait sur le net, j'ai été horrifié. De la danse sur fond de four crématoire, quelles qu'en soient les intentions, ça me semblait hideux. J'y sentais une nouvelle transgression comme en est hélas capable notre société contemporaine.
Mais je suis quand même allé voir, sur le site d'informations rue89, à quoi ça ressemblait. J'ai été moins scandalisé que je m'y attendais. Un grand-père, ancien déporté, pousse maladroitement, en compagnie de ses petits-enfants, quelques pas de danse sur la chanson "I will survive". C'est au premier abord choquant, mais ce n'est pas non plus complètement indécent. J'ai surmonté en partie ma réticence initiale, très négative. Sans doute parce qu'il y a dans tout ça un message d'espoir et que je n'y ai pas perçu de provocation gratuite.
Ceci dit, je désapprouve tout de même, y compris après cette nuance de jugement, l'initiative, qui n'est pas condamnable en soi mais qui ouvre la porte, désormais, à d'autres utilisations de moins bon aloi. Un camp de concentration est un lieu tragique qui devrait être exclusivement laissé au devoir de mémoire, à la visite respectueuse, à la méditation silencieuse. Le transformer, même avec d'excellentes intentions, en décor pour des manifestations d'ordre privé est inacceptable, qu'il s'agisse de spectacle artistique, de meeting politique ou de cérémonie religieuse.
Bonne soirée.
Quand j'ai appris hier matin qu'un clip musical tourné à Auschwitz circulait sur le net, j'ai été horrifié. De la danse sur fond de four crématoire, quelles qu'en soient les intentions, ça me semblait hideux. J'y sentais une nouvelle transgression comme en est hélas capable notre société contemporaine.
Mais je suis quand même allé voir, sur le site d'informations rue89, à quoi ça ressemblait. J'ai été moins scandalisé que je m'y attendais. Un grand-père, ancien déporté, pousse maladroitement, en compagnie de ses petits-enfants, quelques pas de danse sur la chanson "I will survive". C'est au premier abord choquant, mais ce n'est pas non plus complètement indécent. J'ai surmonté en partie ma réticence initiale, très négative. Sans doute parce qu'il y a dans tout ça un message d'espoir et que je n'y ai pas perçu de provocation gratuite.
Ceci dit, je désapprouve tout de même, y compris après cette nuance de jugement, l'initiative, qui n'est pas condamnable en soi mais qui ouvre la porte, désormais, à d'autres utilisations de moins bon aloi. Un camp de concentration est un lieu tragique qui devrait être exclusivement laissé au devoir de mémoire, à la visite respectueuse, à la méditation silencieuse. Le transformer, même avec d'excellentes intentions, en décor pour des manifestations d'ordre privé est inacceptable, qu'il s'agisse de spectacle artistique, de meeting politique ou de cérémonie religieuse.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
8:21 PM
3 Comments:
ce genre de symbole ne touche pas le français car nous revenons chez nous à la servitude. certes pas cool ce genre d'exhibition mais dur dur de voir des ouvriers voter une renonciation et de se voir se faire e... profond sur les heures sup' et tout et tout . triste france qui s'est battue sur des princicipes éthiques et de la voir mourir à petit feu. honte à nos anciens qui se sont battus pour la morale et l'anti escalavagisme. val
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Anonyme, at 4:19 PM
Sans mémoire, on n'existe plus,
on ne peut pas savoir qui on est.
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Anonyme, at 4:38 PM
Il faudrait punir cet acte, si et seulement si, il portait atteinte à la mémoire des juifs exterminés.
Le choix de la chanson ainsi que la chorégraphie, certes assez légère, ne doivent pas être perçu comme une volonté de salir la mémoire de ces victimes.
Il faut y voir un message positif : la vie est plus forte que la mort et l'horreur.
J'y vois également une volonté de faire évoluer la conception même de mémoire.
en effet, alors que le silence était de rigueur, cette vidéo boulverse les conventions, en mettant une teinte plus gai à la mémoire.
En effet, si l'on commémore quelque chose, n'est-ce pas pour faire en sorte que cela ne se reproduise plus dans le futur ? Et comment peut-on essayer de ne plus commettre ces horreurs : par le silence ? non. Par la vie, par la gaieté. Ce qui ne modifie en rien le respect que l'on doit avoir envers ce passé et ces victimes.
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Anonyme, at 8:06 PM
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