L'Aisne avec DSK

13 décembre 2010

Candidat pour deux.

Bonsoir à toutes et à tous.


Quelques amis et camarades me taquinent, ces derniers temps, sur mes deux voix obtenues lors de la désignation des candidats aux cantonales. Je ne suis pas plus embêté que ça. Je connais la chanson et le système, ni l'une ni l'autre n'entament ma bonne humeur et ma détermination. Si j'osais, je vous dirais même que j'en sors renforcé dans ce que je crois et ce que je veux. La vie ne m'intéresse que dans le défi, la difficulté. Si tout est simple, programmé, sans risque, ce n'est pas excitant. J'ai besoin de sentir une situation me résister. De ce point de vue, je suis gâté, je n'ai pas à me plaindre.

Et puis, je n'arrive pas à me résigner. La passion est plus forte que les obstacles qui s'opposent à elle. J'ai l'habitude, l'expérience, presque l'expertise : à l'époque d'Odette, c'était pire, terrible et tellement stimulant. Par comparaison, aujourd'hui est sympathique, trop gentil, trop facile. Notez bien que je ne m'en réjouis pas. Mon immense regret, c'est de n'avoir jamais été en situation réelle d'affronter la droite. Mon goût du combat me portait à ça. La politique est un monde étrange : elle vous conduit là où l'on ne s'attend pas, où l'on ne veut pas. Mais c'est ainsi, il faut s'y faire.

Tout ça pour vous dire que je vais suivre de près les élections cantonales, surtout Saint-Quentin Nord, qui est prenable. M'inspirant de Mitterrand, excellente référence pour un socialiste, qui répétait dans les années 70 qu'il fallait être "unitaire pour deux" (drôle d'expression), j'ai décidé à mon tour d'être candidat pour deux. De quoi j'me mêle ? me direz-vous. De ce qui me regarde et m'intéresse, c'est-à-dire trois choses que j'aurais mises en pratique si j'avais été candidat, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire :

1- Mener une campagne très politique de soutien au Conseil Général de l'Aisne, en riposte aux attaques constantes de la droite sur la hausse de la taxe foncière, qui sera incontestablement au coeur de la campagne.

2- Mener une campagne contre l'extrême droite, dont le probable candidat local séduira hélas l'électorat populaire et peut nous priver de la victoire (la montée dans les sondages de la fille Le Pen est particulièrement préoccupante pour la gauche, pas seulement pour la droite).

3- Mener une campagne de terrain, je dirais même tout terrain, comme le fait en ce moment l'équipe municipale en visitant les quartiers de la ville. Pour prendre le canton nord, il ne faut pas compter sur un jackpot électoral, où il suffirait d'attendre que les voix tombent mécaniquement pour gagner.

Que la campagne commence !


Bonne soirée.

12 Comments:

  • Là où vous serez le meilleur et où ce sera le plus excitant pour vous
    ce sera quand vous serez mort.
    Là vous cumulerez tout les handicaps
    puisque vous ne pourrez même plus vous présentez pour être battu à la candidature.

    By Anonymous Anonyme, at 8:50 PM  

  • Etrange commentaire, que j'ai publié pour le fun et l'intérêt quasi psychanalytique.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 8:59 PM  

  • J'aimerais bien connaître la personne qui a posté ce commentaire. Est-elle humaine ? La question se pose.

    By Anonymous P., at 9:23 PM  

  • En tout cas, le désir de mort traduit un puissant ressentiment. Qu'est-ce que j'ai fait pour déclencher ça ?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:41 PM  

  • L'adversité vous transcende,
    plus vous cumulez les handicaps plus vous êtes fort.
    Or et jusqu'à preuve du contraire,
    le pire handicap que peut subir un individu,
    c'est de mourir.
    C'est donc forcément si on suit votre raisonnement le moment où vous réussirez tout.
    Le fait que ce ne soit plus possible,
    n'est qu'un inconvénient secondaire pour vous,
    vous êtes le meilleur.

    By Anonymous Anonyme, at 8:08 PM  

  • Votre ironie morbide, votre dialectique délétère trahissent vos intentions, et sans doute la fascination-répulsion que j'exerce sur vous (ce dont je me passerais bien !).

    Je consens tout de même à vous répondre rationnellement : ce que vous appelez "handicaps" sont en réalité des épreuves, dont tout le monde reconnaitra qu'elles sont un stimulant dans une vie. Mais la mort n'est pas une épreuve dans laquelle on fait ou pas nos preuves ; elle n'est que la fin de la vie.

    Quant à répéter à satiété, par antiphrase, que je suis le meilleur, c'est vouloir désespérément me faire passer pour prétentieux de la part de ceux qui politiquement ne sont pas les meilleurs, le savent, en sont complexés, ne cessent de perdre et ont besoin d'un bouc émissaire pour masquer leur impéritie.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 8:23 PM  

  • Pourtant la suprême épreuve pour les hommes est leur capacité de contemplation dans la souffrance.

    By Anonymous Anonyme, at 9:24 PM  

  • Parlez pour vous, pas pour moi ! Je ne suis ni doloriste, si masochiste.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:29 PM  

  • C'est pourtant clairement l'impression que vous donnez.

    By Anonymous Anonyme, at 9:46 PM  

  • Il n'y a que les gens superficiels qui en restent aux impressions.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:22 PM  

  • Les faits ne cessent pas d'exister parce qu'on les ignore.

    By Anonymous Anonyme, at 10:29 PM  

  • Les faits non mais les impressions oui.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:31 PM  

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