Les chaussettes de DSK.
Bonsoir à toutes et à tous.
En déclarant aujourd'hui qu'il n'a "pas le temps" de penser à la présidentielle, qu'il se concentre sur son "métier" et pas sur 2012, DSK a introduit une petite révolution dans la tradition politique française. Que l'homme le plus haut placé dans les sondages, donné gagnant et de loin contre Sarkozy, puisse ne pas s'intéresser au scrutin des scrutins est singulier, presque bizarre. Tout autant que Delors, en 1995, renonçant à se présenter à la reine des élections alors que tout le monde l'attendait et l'encourageait.
C'est que ces choses-là, chez nous, ne se font pas : le pouvoir est une obsession et doit le rester ; et quand on est le meilleur pour s'en emparer, on se présente, quasi automatiquement. Même les nuls, dans notre pays, sont candidats à quelque chose. Le pouvoir apporte son onction, sacralise. Mitterrand soutenait que pour devenir président de la République, il fallait y penser chaque matin en mettant ses chaussettes. Sarkozy en a donné sa version : en se rasant.
N'est-il pas vrai que le miroir est l'interlocuteur privilégié de ces grands ? DSK vient de rompre avec cette obsession du pouvoir. Il prend son temps, fait autre chose, décidera le moment venu et en attendant ne jure de rien. DSK ne tremble pas en enfilant ses chaussettes. Nous changeons d'époque. C'est bien.
Je me réjouis également que Nicolas Hulot n'exclut pas de se présenter à la présidentielle. Il ferait un formidable candidat écologiste, aussi bien peut-être que Cohn-Bendit. Là aussi, c'est une rupture dans la coutume nationale, qui veut qu'un candidat soit issu du sérail, longuement préparé, souffrant pour gagner comme on souffre pour être beau.
Hulot, c'est l'écologie raisonnable. Tant mieux s'il nous débarrasse d'Eva Joly, sectaire, dogmatique, radicale, obscure, moraliste, puritaine. DSK pour le PS, Hulot pour les écolos, ce serait une belle tête d'affiche, un contraste avec les candidatures hystériques du passé.
Bonne soirée.
En déclarant aujourd'hui qu'il n'a "pas le temps" de penser à la présidentielle, qu'il se concentre sur son "métier" et pas sur 2012, DSK a introduit une petite révolution dans la tradition politique française. Que l'homme le plus haut placé dans les sondages, donné gagnant et de loin contre Sarkozy, puisse ne pas s'intéresser au scrutin des scrutins est singulier, presque bizarre. Tout autant que Delors, en 1995, renonçant à se présenter à la reine des élections alors que tout le monde l'attendait et l'encourageait.
C'est que ces choses-là, chez nous, ne se font pas : le pouvoir est une obsession et doit le rester ; et quand on est le meilleur pour s'en emparer, on se présente, quasi automatiquement. Même les nuls, dans notre pays, sont candidats à quelque chose. Le pouvoir apporte son onction, sacralise. Mitterrand soutenait que pour devenir président de la République, il fallait y penser chaque matin en mettant ses chaussettes. Sarkozy en a donné sa version : en se rasant.
N'est-il pas vrai que le miroir est l'interlocuteur privilégié de ces grands ? DSK vient de rompre avec cette obsession du pouvoir. Il prend son temps, fait autre chose, décidera le moment venu et en attendant ne jure de rien. DSK ne tremble pas en enfilant ses chaussettes. Nous changeons d'époque. C'est bien.
Je me réjouis également que Nicolas Hulot n'exclut pas de se présenter à la présidentielle. Il ferait un formidable candidat écologiste, aussi bien peut-être que Cohn-Bendit. Là aussi, c'est une rupture dans la coutume nationale, qui veut qu'un candidat soit issu du sérail, longuement préparé, souffrant pour gagner comme on souffre pour être beau.
Hulot, c'est l'écologie raisonnable. Tant mieux s'il nous débarrasse d'Eva Joly, sectaire, dogmatique, radicale, obscure, moraliste, puritaine. DSK pour le PS, Hulot pour les écolos, ce serait une belle tête d'affiche, un contraste avec les candidatures hystériques du passé.
Bonne soirée.
13 Comments:
comment nous faire avaler cela? c'est impossible. Évidemment qu'il y pense, mais cela va être délicat pour lui de quitter le FMI
By Anonyme, at 12:15 AM
C'est très simple de quitter le FMI. Ce qui est délicat, c'est de réintégrer le PS.
By Emmanuel Mousset, at 12:53 AM
“L’autre jour tirant son gousset,
Un serpent piqua le Mousset ;
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.”
Eva Joly
pcc François-Marie Arouet dit Voltaire
Notule marginale : relire le capitaine Haddock pour enrichir le vocabulaire des jurons ?
By Eva Joly, at 11:51 AM
Madame Joly,
A la différence de vous, je ne joue pas au justicier en politique. Et s'il m'arrive de me faire parfois de la bile, je n'ai jamais secrété de venin.
Bien cordialement.
By Emmanuel Mousset, at 12:56 PM
Hulot: l'écolocoptère! Oh non, pas lui ...Ce n'est qu'un commerçant qui a choisi l'écologie comme vitrine. Un formidable candidat ? Oui, si l'on prend "formidable" dans son sens premier: qui inspire une crainte extrême: taxes, taxes, taxes pour la France d'en bas...non, merci!
Je ne pense pas grand bien de Joly pour autant!
By Lormont, at 2:02 PM
Alors Dany Cohn-Bendit pourrait peut-être nous réconcilier ?
By Emmanuel Mousset, at 2:57 PM
A la rigueur.
By Lormont, at 3:46 PM
que c'est beau la caricature revisitée par Emmanyuel Mousset
"Eva Joly, sectaire, dogmatique, radicale, obscure, moraliste, puritaine.";on enlève ,disons, puritain, et c'est le portrait craché de l'auteur du propos non?
By Anonyme, at 5:22 PM
Réfléchissez un peu : si j'étais comme Eva Joly, je serais pour Eva Joly.
By Emmanuel Mousset, at 6:24 PM
Les chaussettes de l'archiduchesse sont sèches archi sèches !
Les carottes de DSK sont cuites , archi cuites !!!!!!
By Anonyme, at 8:08 PM
C'est faux mais c'est amusant.
By Emmanuel Mousset, at 8:15 PM
"si j'étais comme Eva Joly, je serais pour Eva Joly." c'est de la rhétorique de café du commerce
By Anonyme, at 4:16 PM
Non, c'est de la logique, qui a rarement sa place au café du commerce.
By Emmanuel Mousset, at 4:51 PM
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