Des immigrés, des hommes.

Assemblée Générale de l'ASTI (Association de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés) cet après-midi au Foyer Laïque, rue Sainte Catherine à St-Quentin. Marcel Ouillon a été d'une grande clarté pédagogique dans sa présentation de la loi Besson, actuellement discutée au Sénat (qui a rejeté la disposition sur la déchéance de la nationalité). C'est un projet qui soulève de nombreuses critiques.

Claudette Lemire a rappelé combien le regroupement familial était devenu difficile. Viviane Caron a évoqué le travail de scolarisation, Henri Bailleul les démarches administratives complexes qui exigent désormais de se rendre à Beauvais. Jocelyne Nardi, la présidente, a annoncé un projet dans le cadre de la politique de la ville : l'organisation d'un village interculturel, courant avril, à Fervaques ou dans une salle du centre-ville, avec des stands par pays et débats.

Ce que je retiens de tout ce travail associatif, patient et admirable, c'est que la réflexion et la solution ne peuvent être que politiques. Nos sociétés de consommation se sont enrichies, ont fait venir des immigrés pour les faire travailler dans des conditions détestables et maintenant, frappées par la crise économique, elles n'en veulent plus. Trop facile, trop injuste. Et puis, il est logique, normal, naturel que le sud pauvre ait envie de rejoindre le nord encore riche. Surtout lorsque le discours est à la mondialisation : comment peut-on prôner la libre circulation des marchandises et pas celle des hommes ?

Vignette 1 : de gauche à droite, Henri Bailleul, Maurice Gomis, Claudette Lemire, Jocelyne Nardi, Marcel Ouillon, Viviane Caron.

Vignette 2 : panneau de présentation de l'ASTI.

Vignette 3 : pot de fin d'AG.