L'Aisne avec DSK

11 février 2011

Etoiles filantes.

Bonsoir à toutes et à tous.


On ne retient de la politique que les stars, grandes ou petites, on oublie que c'est un univers d'étoiles filantes, d'insectes éphémères, où l'on apparaît et disparaissait, où la durée de vie est pour beaucoup extrêmement courte. On y trouve des "ex" à la pelle. Au niveau local, que de noms en haut de l'affiche tombés ensuite dans les chaussettes ! La politique a ses trous noirs, son antimatière, un au-delà d'où l'on ne revient pas. Je m'étonne parfois d'être encore là. Mais je n'ai aucun mérite : c'est l'environnement, peu banal, qui me porte.

Tout ça pour en venir à Eva Joly, mais oui ! Cet été, elle était la reine des médias, tout le monde s'affolait à sa candidature, les sondages grimpaient, le PS s'inquiétait un peu. Fini tout ça. Les écolos pensent sérieusement la remplacer par Hulot. Qu'est-ce qui s'est passé ? Rien, un engouement passager, une histoire d'étoile filante. Son accent et ses lunettes plaisaient, son côté justicier pur et dur séduisait. Elle ne venait de nulle part, c'était amusant. Mais plus maintenant.

Olivier Besancenot, c'est un peu la même histoire. Son NPA, il y a deux ans, faisait un carton. C'était jeune, tendance, Olivier passait souvent à la télé et à la radio. Là aussi, les sondages de popularité étaient flatteurs, et Besancenot entrait quasiment dans la cour des grands. Adieu vieille LCR trotskyste, bonjour mon beau NPA radicalo-radical ! Ce week-end, l'organisation tient son congrès : c'est la saignée, elle prend l'eau, Besancenot est isolé face à un Mélenchon plein de morgue, d'assurance et de panache, les militants s'en vont par paquets, étoiles filantes eux-aussi.

La politique, c'est le dieu Chronos qui dévore ses petits. Mange, tu ne sais pas qui te mangera, voilà quel pourrait être son adage. Il faut être dur à cuire, indigeste, pour espérer s'en sortir.


Bonne soirée,
bon appétit.