L'Aisne avec DSK

29 octobre 2006

DSK visionnaire.

Bonsoir.

D'abord merci à Arthur, mon blogmaster, qui m'a aidé ce week-end à régler quelques petits problèmes d'informatique.

Ce blog, ses lecteurs l'auront compris, apporte son soutien à DSK en privilégiant le débat d'idées. Pas question de tomber dans la polémique, pas d'attaques personnelles. Et aussi vous faire connaitre DSK tel qu'on ne le présente pas toujours! C'est justement ce que j'ai envie de faire, en ce dimanche soir.

DSK, on retient surtout de lui l'économiste et on a raison: l'économie est en politique la condition de tout (sur ce point, lisez ou relisez Marx!). L'économie, c'est la production des richesses par le travail des hommes; sans elle, pas de projet social réalisable.

Mais l'économie a aussi une image austère, professorale, qui n'est guère positive ou attractive. J'aimerais vous montrer que DSK est autre chose qu'un économiste rigoureux mais aussi... un visionnaire ambitieux et généreux. Car la politique, ce sont des chiffres mais aussi... des rêves. DSK est un rationnel et c'est heureux. C'est également, on le sait moins, un rêveur, au sens d'un utopiste. La gauche a besoin de réalisme et de rêve.

DSK visionnaire? Eh oui, et je retiens pour ma part deux propositions méconnues qui l'attestent:

- en politique intérieure, la création de nouvelles villes, un peu dans l'esprit pionnier qui a présidé à la conquête de l'Ouest américain ou à la façon dont les communes en France se sont créées au moyen âge. Qui ne voit que le défi du 21ème siècle est dans l'invention d'une nouvelle civilisation urbaine? Qui ne comprend que la crise des banlieues est l'une des plaies dont notre société doit absolument guérir? Construire de nouvelles villes comme de Gaulle a imaginé les "villes nouvelles" dans les années 60, sans retomber dans les erreurs du passé dont nous subissons aujourd'hui les conséquences néfastes.

- en politique extérieur, redonner un vrai souffle , une vraie ambition à l'Europe. Assez de cette politique des petits pas, des aménagements technocratiques qui ne conviennent à personne! Ce qu'il faut, c'est une vision, un projet. Je ne vois que Strauss-Kahn qui s'y risque. De Gaulle (encore lui, décidemment!) parlait de l'Europe "de l'Atlantique jusqu'à l'Oural", DSK milite pour l'Europe "de l'Arctique au Sahara", dans laquelle la Méditerranée deviendrait une mer intérieure et non plus une frontière de l'Europe.

Amis lecteurs, je ne vous demande pas d'être d'accord avec des propositions qui, convenez-en, "décoiffent". Mais je veux vous montrer que DSK est porteur d'un véritable projet et que c'est ce qui fait actuellement le plus défaut à la classe politique française.

Maintenant, si vous souhaitez que le débat s'engage autour de ces deux propositions, je suis à votre disposition.

Bonne soirée et à demain.

2 Comments:

  • Bonjour,
    Peut-on oser une vision différente ? A une parler qu'en soi, ne finut-on pas par "tourner en rond" et ne conaviocre que des.. convaicus ?
    Alors voilà. Je soutiens fermement L. Fabius.
    J'ai ré écouté hier (30/10) son passage sur LCI le grand jury. Vraiment , je ne vois pas ce qui ne va pas avec lui. Tout ce qu'il dit est claur, précis, argumenté et ... le contenu est précisément ce que l'on attend d'un président VRAZIMENT à gauche.
    Sur les délocalisations, donc sur le chômage, que propose D.S.K ? De les considérer comme une fatalité (comme la maladie , c'est bien ce qu'il dit ?). On ne peut donc pas être préventif, uniquement, et à quel coût !, curatif.
    Si j'ai bien compris, il propose le schéma suivant :

    1) Une entreprise fait un certain "chantage" à l'emploi auprès de l'état.
    2) L'état cède et nos impôts financent grassement
    a. Des infrastructures (terrains donnés, routes construites qui ne mènent qu'à cette entreprise...)
    b. Des baisses d'impôts, de taxes sur les salaires, formation du futur personnel, des facilités extraordinaires de tous ordres ...
    3) L'entreprise et les dirigeants engrangent des profits sans en faire profiter la population autrement qu'en les embauchant (provisoirement et sur des contrats de plus en plus souvent précaires).
    4) Quant les baisses d'impôts ne suffisent plus (3 à 5 ans au mieux) et / ou quand l'action ne monte QUE de 20% (une misére!) les entreprises délocalisent et laissent les salariés sur le carreau. Souvent sauvagement, en déménageant en cachette le matériel le week-end ou pendant les vacances
    5) Et, via son projet de sécurité d'emploi, puisque "il est bien normal que la collectivité vienne au secours des salariés" "rebelote". On boucle sur le 1). Et on va repayer.

    Conclusion : nos impôts financent grassement les profits des entreprises.

    Une meilleure solution est, bien évidement, la proposition de L. Fabius, la règle du "délocalisateur / payeur ". Surtout les délocalisateurs qui maximisent le profit et non "sauvent leur peau, comme veut nous le faire croire C. Bébéar" .
    Les entreprises ne délocaliseraient-elles pas moins ?

    Et il y a beaucoup d'autres points très importants où la social démocratie à la D.S.K ne refléte pas les besoins rééls des français.

    Merci de m'avoir lu.

    By Anonymous Anonyme, at 9:58 AM  

  • Bonjour Alain.
    D'abord, tout à fait d'accord avec toi: L. Fabius tient un discours clair et argumenté... mais qui ne suffit pas à me convaincre.
    Sur le principe "délocalisateur/payeur", pourquoi pas (DSK propose d'ailleurs que toute entreprise qui délocalise continue pendant 3 ans de payer la taxe professionnelle, ce qui rejoint ce principe). Mais je ne voudrais pas en rester à une jolie formule. L'important, c'est que les salariés conservent leur boulot ou puissent se reconvertir.
    Et là, DSK a raison de proposer une intervention de la puissance publique, sous forme d'un financement temporaire, dans le but de sauver les emplois et l'outil de travail. La social-démocratie, c'est ca!

    Merci pour ta contribution à la réflexion.

    Emmanuel

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:00 AM  

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