Néorégionalisme.
Bonsoir à toutes et à tous.
Jean-Pierre Balligand, député de Thiérache, a lancé il y a quelques semaines un intéressant débat sur le redécoupage des régions, qui fait écho aux préoccupations de Ségolène Royal sur l'importance décisive qu'elle accorde à leur rôle politique et économique (face à la crise que traverse Airbus, elle propose une recapitalisation de l'entreprise qui passe par les régions). Balligand souhaiterait que l'Aisne se détache de la région Picardie, ni plus ni moins, pour rejoindre la riche, industrieuse et culturelle Champagne-Ardennes, avec Reims comme capitale de cette nouvelle puissance régionale, et non plus comme aujourd'hui Amiens.
Pierre André, maire de Saint-Quentin, deuxième ville de Picardie, est d'accord pour un redécoupage mais pas le même. Lui aussi trouve riquiqui la région Picardie, écrasée entre les deux mastodontes que sont la région parisienne et le nord. Il envisage donc une extension de la région Picardie dans un grand nord, laissant l'Oise à Paris. L'argument est identique à celui de Balligand: constituer une région qui soit une véritable puissance économique. Et la construction européenne pousse à cela.
Dernière intervenante dans le débat, Anne Ferreira, vice-présidente du Conseil régional de Picardie, et qui défend le statu quo. Argument: il est plus efficace de défendre un dossier axonais à Amiens qu'à Lille, capitale naturelle de la grande région voulue par Pierre André. J'avoue être plus sensible aux réflexions des deux premiers, qui ont le mérite de faire bouger les choses et de ne pas se contenter de ce qui existe. Oui, la région est appelée à jouer un rôle beaucoup plus important que celui qu'on lui a initialement attribué il y a une bonne vingtaine d'années. C'est pourquoi il faut repenser leur organisation.
Une dernière précision: je ne suis absolument pas régionaliste au sens folklorique du terme. La région ne doit pas être conçue comme une nostalgie et encore moins une résurgence des anciennes provinces. Non, je suis pour la constitution d'entités économiques, administratives et politiques qui soient plus efficaces et plus conformes à notre temps et à notre société que l'émiettement communal et l'abstraction départementale.
Bonne soirée.
Jean-Pierre Balligand, député de Thiérache, a lancé il y a quelques semaines un intéressant débat sur le redécoupage des régions, qui fait écho aux préoccupations de Ségolène Royal sur l'importance décisive qu'elle accorde à leur rôle politique et économique (face à la crise que traverse Airbus, elle propose une recapitalisation de l'entreprise qui passe par les régions). Balligand souhaiterait que l'Aisne se détache de la région Picardie, ni plus ni moins, pour rejoindre la riche, industrieuse et culturelle Champagne-Ardennes, avec Reims comme capitale de cette nouvelle puissance régionale, et non plus comme aujourd'hui Amiens.
Pierre André, maire de Saint-Quentin, deuxième ville de Picardie, est d'accord pour un redécoupage mais pas le même. Lui aussi trouve riquiqui la région Picardie, écrasée entre les deux mastodontes que sont la région parisienne et le nord. Il envisage donc une extension de la région Picardie dans un grand nord, laissant l'Oise à Paris. L'argument est identique à celui de Balligand: constituer une région qui soit une véritable puissance économique. Et la construction européenne pousse à cela.
Dernière intervenante dans le débat, Anne Ferreira, vice-présidente du Conseil régional de Picardie, et qui défend le statu quo. Argument: il est plus efficace de défendre un dossier axonais à Amiens qu'à Lille, capitale naturelle de la grande région voulue par Pierre André. J'avoue être plus sensible aux réflexions des deux premiers, qui ont le mérite de faire bouger les choses et de ne pas se contenter de ce qui existe. Oui, la région est appelée à jouer un rôle beaucoup plus important que celui qu'on lui a initialement attribué il y a une bonne vingtaine d'années. C'est pourquoi il faut repenser leur organisation.
Une dernière précision: je ne suis absolument pas régionaliste au sens folklorique du terme. La région ne doit pas être conçue comme une nostalgie et encore moins une résurgence des anciennes provinces. Non, je suis pour la constitution d'entités économiques, administratives et politiques qui soient plus efficaces et plus conformes à notre temps et à notre société que l'émiettement communal et l'abstraction départementale.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
9:29 PM
3 Comments:
voilà un débat important et intéressant!
Je suis pour ma part favorable à un rattachement de l'aisne à la champagne. L'oise irait à l'ile de France et la Somme au nord-pas de Calais.
J'habite chateau thierry depuis 5 ans, c'est à dire à 200 km d'Amiens, notre capitale (où je n'ai jamais mis les pieds d'ailleurs...). Par contre, je suis à 30 mn de Reims et 1h de paris...Chercher l'erreur...
Pour être honnête même, je suis champardenais d'origine et je croyais que chateau thierry était en champagne ... avant d'y être nommer comme prof !!!
Cela permettrait en effet de repostionner Reims au centre de la nouvelle région et d'en faire une capitale (oui, car c'est Chalons en champagne actuellement, quelle tristesse...)
Sylvain
P.S. : où alors, une picardie indépendante comme le réclame les fatals picards, mais là, c'est un autre débat...
By
Anonyme, at 10:29 PM
De fait, l'Aisne est la mal aimée de la Picardie et il est temps de réagir car nous avons des atouts, une santé économique qui vaut bien celle de l'Oise ou de la Somme, même si les contextes sont différents. Alors, devons-nous regarder vers Lille ou Reims, car le statu quo n'est plus acceptable?
Vu de Saint-Quentin, c'est du pareil au même, avec peut-être une petite préférence pour le nord, Saint-Quentin se percevant comme une ville du nord, ce qui n'est bien sûr pas le cas de Château-Thierry.
Ce qui est certain, c'est que la ville d'Amiens est quasiment un quatrième département et que l'Aisne est mise à l'écart. Malgré Kamini et Miss France!
Ceci dit, continuons à nous battre pour la Picardie et puisque Sylvain évoque les Fatals Picards, souhaitons leur de gagner le grand prix de l'Eurovision de la chanson. De plus, ça me rajeunira: j'avais 16 ans quand la France a gagné la dernière fois avec Marie Myriam.
Bonne fin de vacances.
By
Emmanuel Mousset, at 11:25 AM
et moi 2 et j'habitais la champagne-Ardennes...
Sylvain
By
Anonyme, at 11:38 PM
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