L'Aisne avec DSK

11 mars 2007

Quoi de neuf?

Où en est la "gauche de la gauche", qui ne fait plus guère parler d'elle? Un de ses candidats, celui soutenu par le Parti des Travailleurs, dit avoir les 500 signatures, et même un peu plus. Comme les lambertistes sont des gens sérieux, je le crois volontiers et j'en conclus surtout qu'il n'est pas si difficile d'avoir ces fameuses signatures, puisqu'un trotskyste lambertiste, candidature des plus marginales, a pu les obtenir.

Un qui ne s'en fait pas trop non plus, c'est José Bové, que j'ai écouté sur RTL chez Apathie vendredi matin. José était dans sa maison du Larzac, prenant chaque semaine "une journée de repos". Cool man! Un bien sympathique anti-Sarko, à l'opposé de l'hyperactif et énervé. Et gonflé à bloc! Les 500 signatures, il les aura puisque 800 personnes (!) les cherchent. José Bové affirme tranquillement sentir une "dynamique" autour de sa candidature (?!). Et de rappeler qu'il peut être "utile" à la gauche au second tour. J'aimerais tellement que tout cela soit vrai et que Bové comble le vide et la dispersion à la gauche de la gauche.

En rangeant mes papiers (eh oui, pour les enseignants de la zone nord, c'est demain la rentrée), je tombe sur un entretien d'Olivier Besancenot au Monde daté du 28 février. Morceau choisi: "Je n'ai pas de projet de société. La société pour laquelle je milite, pour l'instant, n'existe nulle part". Vous appelez ça comment? Le néant, le vide, le rêve? Ce que je sais, c'est que si un socialiste déclarait ne pas avoir de "projet de société", tout le monde dénoncerait l'inanité de sa pensée.

Autre morceau choisi: "Nous avons eu cette spécificité d'avoir un gouvernement réformiste [durant les 15 ans de gouvernement de gauche] qui n'a pas été foutu de nous pondre une réforme un petit peu conséquente". Oui, vous avez bien lu, la gauche au pouvoir ne "fout" rien (le parler cru a toujours l'apparence de l'authenticité et de la vérité, s'épargnant ainsi tout début d'argumentation). Besancenot y va un peu fort en matière l'exigence, pour quelqu'un qui n'a pas de "projet de société". A moins qu'il ne projette sur les autres sa propre inconsistance, selon un réflexe psychologique bien connu.

Bonne fin d'après-midi.