L'Aisne avec DSK

18 avril 2007

Contre Sarkozy.

A J-4 du scrutin, il faut se concentrer sur l'adversaire principal, Nicolas Sarkozy, et attaquer ses principales propositions en matière économique et sociale, et par contraste mettre en valeur les propositions de Ségolène Royal en ce domaine. Toute autre démarche, aussi valable soit-elle, serait politiquement et électoralement inefficace et même contre-productive.

Rappelons par exemple que le candidat de l'UMP, une fois élu, va supprimer un fonctionnaire sur deux lors des départs en retraite. Objectif: revenir au nombre de fonctionnaires en 1992. Pourquoi 1 sur 2? Pourquoi 1992? Pour alléger les charges de l'Etat, c'est à dire pour réduire les services publics. Croyez-vous que notre société n'aient pas besoin d'infirmières, d'enseignants, de policiers supplémentaires? Avec Sarkozy, ce sera impossible, d'autant qu'il nous promet des réductions importantes d'impôts. Où trouvera-t-on l'argent pour financer les services publics? Nulle part puisque leur développement n'est pas à l'ordre du jour du programme du candidat de droite.

Rappelons aussi que Sarkozy veut installer un "bouclier fiscal". C'est beau, rond, fort et protecteur, un bouclier. Mais pour protéger qui? Ceux qui paient trop d'impôts. Au-delà d'un certain pourcentage, ils cesseront de payer. Pas besoin d'être économiste ou fiscaliste pour comprendre que les bénéficiaires du "bouclier" seront les plus fortunés. Fini la logique de progressivité de l'impôt sur le revenu (plus on est riche, plus on contribue à l'impôt), fini l'impôt de solidarité sur la fortune, qu'on réduira en douceur sans oser le supprimer.

Rappelons enfin que Sarkozy veut supprimer l'impôt sur l'héritage, dont la grande majorité des héritiers sont exonérés, ce qui revient une fois de plus à favoriser les plus fortunés. Comprenez moi bien: je n'ai rien contre les riches, je veux seulement qu'ils participent selon leurs moyens à la solidarité nationale. C'est ce qu'on appelle la justice sociale.

Répétez autour de vous ces arguments jusqu'à samedi.

Bon après-midi.