L'Aisne avec DSK

12 avril 2007

Salauds de riches!

Bonsoir à toutes et à tous.

Vous vous souvenez de la réplique de Jean Gabin dans "La Traversée de Paris": "salauds de pauvres!" Après les révélations sur les indemnités de départ de quelques grands patrons, dont celui d'Airbus qui a par ailleurs massivement licencié, j'ai l'impression que tout le monde s'exclame: "salauds de riches!" Ce qui me satisfait parce que c'est un vrai sujet de campagne, et en même temps ce qui m'agace. Pour quatre raisons:

- Ces réactions sont plus médiatiques que politiques. Pourquoi attendre une annonce publique, connue d'avance, pour s'offusquer de cette situation? Ces indemnités démesurées n'ont rien de secret, elles sont légales. Ce n'est pas réagir médiatiquement qui est important, c'est agir politiquement.

- Le Pen, Sarkozy et Bayrou se joignent aux protestations. Mais que proposent-ils pour remédier à ce scandale? Et qu'a fait Sarkozy pour lutter contre quand il était au pouvoir?

- Les réactions sont plus morales que sociales. La vraie question que j'aimerais voir abordée, c'est celle de la réduction des inégalités, et pas se contenter de fustiger quelques individus emblèmatiques.

- La vraie question est également économique. Diminuer des indemnités manifestement excessives ne changera pas les conditions de vie de millions de français à la recherche d'un travail ou souffrant d'un faible pouvoir d'achat. Relancer la croissance, l'emploi, le logement, oui, voilà ce qui me semble être l'essentiel.

Bonne soirée.

1 Comments:

  • Relancer la croissance, l'emploi, le logement, cela passe par de nouvelles entreprises, et pour devenir entrepreneur, il faut des capitaux. Pour disposer d'un bureau, d'un téléphone, d'un ordinateur, d'une voiture, il faut des sous.

    En général on casse sa tirelire, et on fait le tour de la famille.

    Et en général cela s'arrête là, car les banquiers demandent une contrepartie pour un prêt quelconque. Le banquier ne prête pas son argent, mais celui d'autres personnes, il ne peut pas jouer avec.

    Et quand on a besoin de 5 millions d'euros, on se retrouve rapidement le bec dans l'eau, adieu veaux, vaches et cochons, on reste dans ses deux sabots. :-(

    J'ai relevé hier soir à Metz deux passages du discours de Ségolène Royal:

    "On sait aussi aujourd’hui qu’il y a encore des menaces dans l’automobile, dans la sous-traitance automobile, mais on sait aussi qu’il y a des espoirs, qu’il y a des combats, qu’il y a un travail que font les collectivités territoriales, qu’il y a la position de la Lorraine, région frontalière qui travaille avec le Luxembourg, la Sarre, la Rhénanie, le Palatina, la Wallonnie au sein de la Grande Région. Il y a le travail que la gauche fait au sein du Conseil régional, il y a ces batailles au quotidien pour lutter contre les délocalisations, contre les menaces qui subsistent. Il y a l’investissement dans l’innovation, dans la recherche, dans la formation, dans l’égalité des développements des territoires, dans les aides aux familles, dans le développement durable, dans le transport collectif. Et je veux saluer l’arrivée du TGV Est, le 10 juin 2007. C’est François Mitterrand qui avait lancé ce projet, c’est le gouvernement de Lionel Jospin qui en a permis le financement, et ce sont les collectivités territoriales aussi qui ont participé à ce financement."

    "En Europe comme en France, la croissance reviendra dans l’investissement, dans la recherche, dans l’innovation, dans les énergies renouvelables, dans les transports collectifs, dans une agriculture de qualité. Une Europe doit se battre aussi pour faire émerger une politique industrielle, comme le font les grands continents émergents. Et ici, dans cette région si proche des autres frontières européennes, je sais que vous sentez très fortement cette nécessité, que vous montrez l’exemple, et je compte sur vous, je compte sur cette région pour tracer le chemin et pour montrer comment, demain, l’Europe que nous allons construire va créer des emplois et distribuer du pouvoir d’achat."

    A partir du pacte présidentiel, je suis alors content d'apprendre que 65 milliards sont près à être investis dans du capital risque, mais ce serait bien alors que Ségolène Royale le dise explicitement. En incitant les 27 autres pays d'Europe à faire de même, en gros on devrait alors disposer de 650 milliards d'euros par an à consacrer à de nouvelles entreprises innovantes. Dans cinq ans, l'Europe est alors la zone la plus riche du monde, et le Smig se retrouve à 4000 euros, on est passé des énergies fossilles aux énergies au énergies renouvelables, on mange bio et on a le temps d'aller faire du bateau... ;-)

    Du coup les gens sont moins stressés, tombent moins malade, et retrouvent le sourire. :-)

    By Anonymous Anonyme, at 8:21 PM  

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