La fin du FN?
Les sondages donnent pour les législatives au FN... 4%. Vous avez bien lu! Après la claque présidentielle des 11%, la chute de l'extrême droite s'accélèrerait. Prudence bien sûr, la bête n'est pas morte et elle a encore des ressources. Mais les occasions de se réjouir étant rares pour un socialiste ces temps-ci, je prends ces sondages comme de satisfaisantes promesses, mais surtout comme des objets de réflexion:
- Qui, au bout du compte, aura fait reculer significativement l'extrême droite? La droite classique sous la direction de Sarkozy, et non pas la gauche ou les antifascistes déclarés. Je le regrette mais c'est ainsi. Ce qui me réjouit m'inquiéte aussi: la droite a payé sa victoire contre son extrême au prix fort, non en la combattant à la façon Chirac mais au contraire en récupérant certains de ses thèmes à la façon Sarkozy.
- J'ai cru, en 1999, que l'extrême droite se liquiderait elle-même, avec la scission opérée par Bruno Mégret, emportant dans ses bagages une grande partie des cadres et de l'appareil, en affichant une figure moins caricaturale et vieillote, en s'ouvrant à la droite parlementaire. Je me suis trompé, le MNR a raté son coup. C'est une leçon de la politique contemporaine, qu'on retrouve avec l'ascension de Ségolène Royal chez les socialistes: les personnes comptent plus que les appareils, les images que les idées, le leader que le projet.
- L'extrême droite ne vit ou ne meurt qu'en restant elle-même. C'est un univers clos qui n'admet aucune modernisation. Déjà, à la fin des années 70, le Parti des Forces Nouvelles de Pascal Gauchon, un MNR de l'époque, n'avait pas supplanté le FN. En interne, les évolutions que Marine Le Pen a insufflées n'ont eu aucun effet, non plus que l'extravagante "gauchisation" du parti prônée notamment par Soral. Je crois même que le FN a brouillé ainsi son image et perdu de nombreuses voix.
Faudra-t-il attendre la disparition du chef pour assister à l'extinction du Front? Qui vivra verra...
Bon après-midi.
- Qui, au bout du compte, aura fait reculer significativement l'extrême droite? La droite classique sous la direction de Sarkozy, et non pas la gauche ou les antifascistes déclarés. Je le regrette mais c'est ainsi. Ce qui me réjouit m'inquiéte aussi: la droite a payé sa victoire contre son extrême au prix fort, non en la combattant à la façon Chirac mais au contraire en récupérant certains de ses thèmes à la façon Sarkozy.
- J'ai cru, en 1999, que l'extrême droite se liquiderait elle-même, avec la scission opérée par Bruno Mégret, emportant dans ses bagages une grande partie des cadres et de l'appareil, en affichant une figure moins caricaturale et vieillote, en s'ouvrant à la droite parlementaire. Je me suis trompé, le MNR a raté son coup. C'est une leçon de la politique contemporaine, qu'on retrouve avec l'ascension de Ségolène Royal chez les socialistes: les personnes comptent plus que les appareils, les images que les idées, le leader que le projet.
- L'extrême droite ne vit ou ne meurt qu'en restant elle-même. C'est un univers clos qui n'admet aucune modernisation. Déjà, à la fin des années 70, le Parti des Forces Nouvelles de Pascal Gauchon, un MNR de l'époque, n'avait pas supplanté le FN. En interne, les évolutions que Marine Le Pen a insufflées n'ont eu aucun effet, non plus que l'extravagante "gauchisation" du parti prônée notamment par Soral. Je crois même que le FN a brouillé ainsi son image et perdu de nombreuses voix.
Faudra-t-il attendre la disparition du chef pour assister à l'extinction du Front? Qui vivra verra...
Bon après-midi.
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home