Désapprouver mais comprendre.
DSK hier à Sarcelles s'en est pris vivement à toutes les mesures de la droite, parlant de "lois scélérates". Je trouve que Dominique y est allé un peu fort, du moins dans l'expression. Lois injustes, inégalitaires, mauvaises oui, mais "scélérates"! Peu importe, l'essentiel est ailleurs, il est dans cette phrase qui me semble intéressante à méditer:
"J'en connais dans cette salle qui ont voté Sarkozy pour des raisons que je ne peux pas approuver mais que je peux comprendre".
Tout le problème, le vrai problème de la défaite est résumé dans cette phrase. Une bonne part des milieux populaires, de ceux qui habituellement votent à gauche ont voté cette fois Sarkozy. Pourquoi? Si nous ne faisons pas l'effort de comprendre, il ne sert à rien de désapprouver. Le "travailler plus pour gagner plus", par exemple, a été plébiscité. Le recours aux heures supplémentaires a été perçu comme un moyen souple, libre, direct, concret d'améliorer son pouvoir d'achat. C'est l'anti-35h par excellence. Or nous savons combien la réduction du temps de travail, au début généralement appréciée, a été de plus en plus, à partir de 2000, critiquée.
Prenez la suppression de la carte scolaire. Là aussi, il faut essayer de comprendre. Les familles veulent être libres de mettre leurs enfants où elles ont envie, et les plus pauvres souhaitent briguer les établissements que fréquentent les plus riches. Quand on se souvient que Ségolène Royal avait elle aussi remis en cause cette carte, on comprend que le mal était fait.
Et la suppression des droits de succession : Quelle famille n'a pas envie que ses enfants jouissent librement de l'héritage, sans rien devoir payer à l'Etat? Et l'allègement des impôts sur les intérêts immobiliers: Qui ne rêve pas de s'acheter une baraque?
Bien sûr, tout cela n'est qu'illusion, que je m'efforce de démonter sur ce blog, mais dénoncer ne suffit pas, il faut comprendre. Des aspirations nouvelles sont apparues, des souffrances inédites se sont emparées de la société. Si nous ne les comprenons pas, si nous restons enfermés dans le confort des schémas anciens, les français ne nous retrouveront pas et la droite aura de belles années devant elle. Il faut comprendre pour proposer de nouvelles solutions, et des solutions de gauche.
Bonne fin d'après-midi.
"J'en connais dans cette salle qui ont voté Sarkozy pour des raisons que je ne peux pas approuver mais que je peux comprendre".
Tout le problème, le vrai problème de la défaite est résumé dans cette phrase. Une bonne part des milieux populaires, de ceux qui habituellement votent à gauche ont voté cette fois Sarkozy. Pourquoi? Si nous ne faisons pas l'effort de comprendre, il ne sert à rien de désapprouver. Le "travailler plus pour gagner plus", par exemple, a été plébiscité. Le recours aux heures supplémentaires a été perçu comme un moyen souple, libre, direct, concret d'améliorer son pouvoir d'achat. C'est l'anti-35h par excellence. Or nous savons combien la réduction du temps de travail, au début généralement appréciée, a été de plus en plus, à partir de 2000, critiquée.
Prenez la suppression de la carte scolaire. Là aussi, il faut essayer de comprendre. Les familles veulent être libres de mettre leurs enfants où elles ont envie, et les plus pauvres souhaitent briguer les établissements que fréquentent les plus riches. Quand on se souvient que Ségolène Royal avait elle aussi remis en cause cette carte, on comprend que le mal était fait.
Et la suppression des droits de succession : Quelle famille n'a pas envie que ses enfants jouissent librement de l'héritage, sans rien devoir payer à l'Etat? Et l'allègement des impôts sur les intérêts immobiliers: Qui ne rêve pas de s'acheter une baraque?
Bien sûr, tout cela n'est qu'illusion, que je m'efforce de démonter sur ce blog, mais dénoncer ne suffit pas, il faut comprendre. Des aspirations nouvelles sont apparues, des souffrances inédites se sont emparées de la société. Si nous ne les comprenons pas, si nous restons enfermés dans le confort des schémas anciens, les français ne nous retrouveront pas et la droite aura de belles années devant elle. Il faut comprendre pour proposer de nouvelles solutions, et des solutions de gauche.
Bonne fin d'après-midi.
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