Le tour de l'Aisne.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans ma circonscription, la 2ème de l'Aisne, la surprise a été grosse lorsque je me suis rendu à la proclamation des résultats: le PS éliminé dès ce 1er tour! Je savais l'équipe de Pierre André et Xavier Bertrand puissante, je ne me doutais pas que nous allions subir une nouvelle humiliation, qui m'a fait penser à la défaite aux municipales de 2001. 22% seulement, nos partenaires de gauche marginalisés, les centristes réduits à la portion congrue, il va falloir que nous réfléchissions très rapidement à notre avenir, à notre identité, à notre projet, à notre stratégie. A Saint-Quentin plus qu'ailleurs, j'ai le sentiment que tout est à revoir, à reconstruire. C'est le sens du courriel que j'ai envoyé hier soir aux camarades de la section, en les informant des résultats.
Serai-je entendu? Difficile à dire. La rénovation exige beaucoup de lucidité, de force pour se remettre en question, d'imagination pour préparer les prochaines échéances sans retomber dans les mêmes erreurs. Je suis parfois un peu pessimiste sur la nature humaine. Il est tellement plus simple, plus humain, de ne rien faire, rien changer, se replier sur ses certitudes, disparaitre en toute bonne conscience. En tout cas, je me consacrerai à cette tâche, la rénovation de la gauche saint-quentinoise, avec toute ma détermination, en vue du prochain rendez vous politique, les élections municipales de 2008.
Ailleurs dans l'Aisne, je remarque le bon score de Jean-Pierre Balligand en Thiérache. Celui-là est ce que nous devrions tous être, une force de la nature politique, un rocher! Député depuis 1981, insensible aux aléas électoraux, il faut le faire!
Sur Laon, René Dosière arrive, à gauche, en premier. C'était prévisible et je suis personnellement heureux pour René, qui l'a mérité. Mais quelle idée d'avoir voulu éliminer un parlementaire exemplaire, vice-président de l'Assemblée Nationale! Il y a des moments où l'on se demande si la politique ne rend pas fou...
Dans la 4ème circonscription, je suis attristé par la défaite de Claire Le Flécher, qui a fait une excellente campagne. Mais que voulez-vous: Jacques Dessalangre, député sortant, est implanté depuis longtemps. Le problème de Claire, maintenant, c'est la suite. Quand il y a une suite en politique, rien n'est perdu. J'attends la suite que nos camarades de Soissons, Chauny et Tergnier donneront à ce nouvel élan.
Sur Château-Thierry, je constate avec amertume les dégâts d'une lamentable division qui risque de faire perdre la gauche alors qu'elle pouvait espérer l'emporter. Jourdain-Krabal, Krabal-Jourdain, la dispute va bientôt remonter à la nuit des temps. Mais à quel moment les hommes politiques vont-ils devenir raisonnables, s'entendre, passer des compromis, gérer leurs ambitions légitimes au lieu de chercher à s'éliminer? Dans mon Berry natal, mais ailleurs aussi je crois, on dit: "s'arranger". Ce devrait être une vertu politique majeure.
Bonne soirée.
Dans ma circonscription, la 2ème de l'Aisne, la surprise a été grosse lorsque je me suis rendu à la proclamation des résultats: le PS éliminé dès ce 1er tour! Je savais l'équipe de Pierre André et Xavier Bertrand puissante, je ne me doutais pas que nous allions subir une nouvelle humiliation, qui m'a fait penser à la défaite aux municipales de 2001. 22% seulement, nos partenaires de gauche marginalisés, les centristes réduits à la portion congrue, il va falloir que nous réfléchissions très rapidement à notre avenir, à notre identité, à notre projet, à notre stratégie. A Saint-Quentin plus qu'ailleurs, j'ai le sentiment que tout est à revoir, à reconstruire. C'est le sens du courriel que j'ai envoyé hier soir aux camarades de la section, en les informant des résultats.
Serai-je entendu? Difficile à dire. La rénovation exige beaucoup de lucidité, de force pour se remettre en question, d'imagination pour préparer les prochaines échéances sans retomber dans les mêmes erreurs. Je suis parfois un peu pessimiste sur la nature humaine. Il est tellement plus simple, plus humain, de ne rien faire, rien changer, se replier sur ses certitudes, disparaitre en toute bonne conscience. En tout cas, je me consacrerai à cette tâche, la rénovation de la gauche saint-quentinoise, avec toute ma détermination, en vue du prochain rendez vous politique, les élections municipales de 2008.
Ailleurs dans l'Aisne, je remarque le bon score de Jean-Pierre Balligand en Thiérache. Celui-là est ce que nous devrions tous être, une force de la nature politique, un rocher! Député depuis 1981, insensible aux aléas électoraux, il faut le faire!
Sur Laon, René Dosière arrive, à gauche, en premier. C'était prévisible et je suis personnellement heureux pour René, qui l'a mérité. Mais quelle idée d'avoir voulu éliminer un parlementaire exemplaire, vice-président de l'Assemblée Nationale! Il y a des moments où l'on se demande si la politique ne rend pas fou...
Dans la 4ème circonscription, je suis attristé par la défaite de Claire Le Flécher, qui a fait une excellente campagne. Mais que voulez-vous: Jacques Dessalangre, député sortant, est implanté depuis longtemps. Le problème de Claire, maintenant, c'est la suite. Quand il y a une suite en politique, rien n'est perdu. J'attends la suite que nos camarades de Soissons, Chauny et Tergnier donneront à ce nouvel élan.
Sur Château-Thierry, je constate avec amertume les dégâts d'une lamentable division qui risque de faire perdre la gauche alors qu'elle pouvait espérer l'emporter. Jourdain-Krabal, Krabal-Jourdain, la dispute va bientôt remonter à la nuit des temps. Mais à quel moment les hommes politiques vont-ils devenir raisonnables, s'entendre, passer des compromis, gérer leurs ambitions légitimes au lieu de chercher à s'éliminer? Dans mon Berry natal, mais ailleurs aussi je crois, on dit: "s'arranger". Ce devrait être une vertu politique majeure.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
7:48 PM
2 Comments:
Ton analyse me parait juste à plus d'un titre.
Concernant Saint Quentin, je connais peu mais ce que j'en sais c'est que le passé de la gauche dirigeante reste encore vivace et qu'André et Bertrand ont dynamisé la ville Ce sera difficile pour toi d'autant que bon nombre de camarades sont encore très archaïques!
Sur Laon et Chateau, la division a affaibli les forces de gauche. Encore et toujours des intérêts personnels au dessus des intérêts collectifs! Le Parti n'a toujours rien compris et se détache de sa base.
Sur Chauny, que dire! Je connais bien pour y avoir été secréraire de section. La section est vieillissante. Les camarades n'ont jamais voulu évoluer ou si peu. Ils militent si peu que cela est normal que le score soit si faible d'autant la gauche socialiste est polluée par Lalone ancien socialiste maire viré à droite....
Et Jacques fait du bon travail.
Enfin, je suis tout aussi pessimiste que toi sur la nature humaine et son peu de recul face aux événements; toujours ancré dans ses certitudes. N'est ce pas aussi ton mal avec DSK. Tu t'accroches à lui comme une sangsue. Regarde un peu par toi même. DSK a fait son temps et il a laissé échapper sa chance étant en avance (un peu comme Rocard jadis) et pour moi il n'incarne pas l'avenir du PS même si ses idées restent fortes et d'actualité.
Bonne journée et bonne correction. J'ai vu le thème des sujets de philo d'hier. Vaste sujet.
Michel
By
md, at 7:54 AM
Bonjour Michel.
Sur Saint-Quentin, dans les prochaines années, le combat de la gauche, je dirais même son existence, seront très difficiles car je n'hésite pas à dire que Pierre André et son équipe font du bon boulot pour la ville. Il n'empêche que c'est un homme de droite, qu'une opposition est nécessaire dans une démocratie et dans une ville et qu'un projet alternatif de gauche est toujours envisageable.
Suis-je la "sangsue" de DSK? Oui, peut-être, puisque je puise dans ses idées comme la sangsue dans le sang. Mais je crois que ce petit animal meurt une fois accompli son travail, ce que je ne me souhaite pas!
DSK a-t-il fait son temps? Je ne sais pas, je ne crois pas. En 1981, Mitterand avait 65 ans et on disait la même chose de lui. Ce que je sais, c'est que DSK est le seul et le meilleur à défendre les idées qui me semblent aujourd'hui indispensables à la refondation du PS. Voilà pourquoi je m'accroche à lui (sans être une sangsue!).
Hier, au bac, l'un de sujets était: le désir peut-il se satisfaire de la réalité? Mine de rien, c'est un sujet très politique, mais les candidats n'y auront sûrement pas pensé.
Bonne journée.
By
Emmanuel Mousset, at 10:25 AM
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