Le logement et la République.
Bonsoir à toutes et à tous.
J'en reviens à Philippe Val, avec cette fois la question du logement. Avoir un toit, être citoyen vont de paire. Il y a quelques jours, je faisais un éloge prudent, avisé mais certain du marché. Tout le problème politique est le suivant: qu'est-ce qui doit ressortir du marché, qu'est-ce qui doit en être exclu? Car le marché a sa rationalité et son efficacité mais n'est pas totalement rationnel et efficace. Le pur marché est le rêve des libéraux et le cauchemar des gauchistes, en aucun cas la réalité. Pour le logement, la réponse de Val est claire:
"S'il y en a encore qui pensent que la main invisible du marché finit par tout réguler et créer un ordre acceptable, ils devraient chercher un logement, ça les ferait redescendre sur terre. S'il y a un domaine qui prouve tous les jours, et partout dans le monde industrialisé, de Tokyo à Paris en passant par Londres et New-York, que le marché ne régule rien de rien, mais alors rien du tout, dès lors qu'il s'agit de biens de toute première nécessité, c'est l'immobilier.
Dans nos sociétés aux institutions démocratiques qui sont nées à grand-peine d'un désir de justice universelle, l'immobilier est une de ces niches où se sont réfugiés toute la barbarie refoulée, toute l'injustice, tout l'arbitraire, que nous faisons semblant de vouloir éliminer."
Sans commentaires, et la suite immédiatement:
"Le droit au logement n'est pas qu'un droit au confort. Il est l'aménagement matériel minimal pour que fonctionne l'Etat de droit. Il nécessite un parc locatif social tel que toute spéculation due à la raréfaction de logements soit impossible. Outre qu'il est la moindre des choses dans une société décente, il est hautement politique. L'absence de droit au logement implique automatiquement une confiscation de l'exercice de la politique par ceux qui sont logés."
Lier intimement le logement et la République, il fallait y penser. Et pour terminer, Philippe Val nous rappelle qu'il y a 3 millions de mal-logés en France, malgré la loi qui oblige chaque municipalité à un taux minimal de 20% de logements sociaux. Au fait, savez-vous combien il y a de logements sociaux à Neuilly, dans la ville dont le maire est aujourd'hui président de la République et grand donneur de leçons en matière de morale et d'action? 3%. Oui, là non plus, pas besoin de commentaires, vous avez tout compris.
Bonne soirée.
J'en reviens à Philippe Val, avec cette fois la question du logement. Avoir un toit, être citoyen vont de paire. Il y a quelques jours, je faisais un éloge prudent, avisé mais certain du marché. Tout le problème politique est le suivant: qu'est-ce qui doit ressortir du marché, qu'est-ce qui doit en être exclu? Car le marché a sa rationalité et son efficacité mais n'est pas totalement rationnel et efficace. Le pur marché est le rêve des libéraux et le cauchemar des gauchistes, en aucun cas la réalité. Pour le logement, la réponse de Val est claire:
"S'il y en a encore qui pensent que la main invisible du marché finit par tout réguler et créer un ordre acceptable, ils devraient chercher un logement, ça les ferait redescendre sur terre. S'il y a un domaine qui prouve tous les jours, et partout dans le monde industrialisé, de Tokyo à Paris en passant par Londres et New-York, que le marché ne régule rien de rien, mais alors rien du tout, dès lors qu'il s'agit de biens de toute première nécessité, c'est l'immobilier.
Dans nos sociétés aux institutions démocratiques qui sont nées à grand-peine d'un désir de justice universelle, l'immobilier est une de ces niches où se sont réfugiés toute la barbarie refoulée, toute l'injustice, tout l'arbitraire, que nous faisons semblant de vouloir éliminer."
Sans commentaires, et la suite immédiatement:
"Le droit au logement n'est pas qu'un droit au confort. Il est l'aménagement matériel minimal pour que fonctionne l'Etat de droit. Il nécessite un parc locatif social tel que toute spéculation due à la raréfaction de logements soit impossible. Outre qu'il est la moindre des choses dans une société décente, il est hautement politique. L'absence de droit au logement implique automatiquement une confiscation de l'exercice de la politique par ceux qui sont logés."
Lier intimement le logement et la République, il fallait y penser. Et pour terminer, Philippe Val nous rappelle qu'il y a 3 millions de mal-logés en France, malgré la loi qui oblige chaque municipalité à un taux minimal de 20% de logements sociaux. Au fait, savez-vous combien il y a de logements sociaux à Neuilly, dans la ville dont le maire est aujourd'hui président de la République et grand donneur de leçons en matière de morale et d'action? 3%. Oui, là non plus, pas besoin de commentaires, vous avez tout compris.
Bonne soirée.
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