Qui suis-je?
Bonjour à toutes et à tous.
En posant la question "qui suis-je?", ne vous attendez pas à des révélations sur ma vie privée. Ce blog est politique, pas personnel. Et puis, je ne crois pas en la vie privée, lieu à mes yeux vide de tout intérêt. Ce qui est un peu élevé chez un homme, ce qui mérite notre attention, c'est sa vie publique, comment il se définit au sein de la société, par rapport aux autres.
Vous savez que je suis socialiste, tendance social-démocrate, d'obédience strauss-kahnienne. Je pense que mon cher Philippe Val n'est pas éloigné de cette sensibilité. Strauss-kahnien, je ne sais pas, je ne veux pas l'enrôler abusivement sous cette bannière, mais social-démocrate, oui, à coup sûr. C'est pourquoi je crois que la refondation social-démocrate aurait tout intérêt à méditer les réflexions de l'éditorialiste de Charlie-Hebdo, qui n'est certes pas un économiste distingué ou un politologue averti, mais qui est plus que cela, un libre penseur.
Justement, à la question "qui suis-je?", Val apporte une réponse que je fais entièrement mienne. Ecoutez un peu:
"D'abord, je suis démocrate, et cette cause a pour effet que je suis européen, parce que l'aventure aujourd'hui n'est plus de découvrir l'Amérique - et le reste du monde -, comme c'était le cas à partir du XVème siècle, mais de conquérir une démocratie commune à tout le continent européen, en attendant de l'élargir encore. Après, je suis "de gauche", c'est-à-dire conscient que les droits - ou ceux dont je voudrais jouir - ne doivent pas être l'effet d'un privilège, mais d'une possibilité universelle. Et comme je ne crois pas une seconde que le pouvoir politique puisse avoir une quelconque origine surnaturelle, je suis républicain (...) Et, enfin, je suis français, par la langue, par mon travail, par mes habitudes." (Les traitres et les crétins, pages 240 et 241)
Démocrate, européen, de gauche, républicain, français, moi aussi, dans l'ordre de causalité établi par Val. Mais je compléterai: néomarxiste, social-démocrate, strauss-kahnien. Voilà ma carte d'identité politique.
Et savez-vous comment Philippe Val définit un homme de droite? De la façon la plus originale que je connaisse, en inversant l'ordre des priorités exposé ci-dessus: l'homme de droite se sent d'abord français (il y a toujours un peu de nationalisme en lui), ensuite républicain (sauf l'extrême droite), après de droite (mais ce critère central n'a de sens que par rapport à ce qui le précède et le suit), puis européen (la vraie droite est trop nationaliste pour être entièrement européenne), enfin démocrate (la démocratie, c'est l'ultime utopie, le gouvernement du peuple par le peuple, auquel la droite ne croit guère et en quoi la gauche met tous ses espoirs).
Bref, la droite et la gauche ne sont pas précisément opposées, sur bien des points elles peuvent s'entendre, composer. Mais elles sont fondamentalement l'envers l'une de l'autre. Ce qui fait qu'elles ne pourront jamais se rejoindre et encore moins se confondre. Un homme de droite ne sera jamais un homme de gauche, même en faisant beaucoup d'efforts, de même qu'un tigre, avec la meilleure volonté du monde, ne deviendra jamais un éléphant. Et c'est tant mieux pour la démocratie!
Qui que vous soyez, tigre ou éléphant, je vous souhaite une bonne matinée.
En posant la question "qui suis-je?", ne vous attendez pas à des révélations sur ma vie privée. Ce blog est politique, pas personnel. Et puis, je ne crois pas en la vie privée, lieu à mes yeux vide de tout intérêt. Ce qui est un peu élevé chez un homme, ce qui mérite notre attention, c'est sa vie publique, comment il se définit au sein de la société, par rapport aux autres.
Vous savez que je suis socialiste, tendance social-démocrate, d'obédience strauss-kahnienne. Je pense que mon cher Philippe Val n'est pas éloigné de cette sensibilité. Strauss-kahnien, je ne sais pas, je ne veux pas l'enrôler abusivement sous cette bannière, mais social-démocrate, oui, à coup sûr. C'est pourquoi je crois que la refondation social-démocrate aurait tout intérêt à méditer les réflexions de l'éditorialiste de Charlie-Hebdo, qui n'est certes pas un économiste distingué ou un politologue averti, mais qui est plus que cela, un libre penseur.
Justement, à la question "qui suis-je?", Val apporte une réponse que je fais entièrement mienne. Ecoutez un peu:
"D'abord, je suis démocrate, et cette cause a pour effet que je suis européen, parce que l'aventure aujourd'hui n'est plus de découvrir l'Amérique - et le reste du monde -, comme c'était le cas à partir du XVème siècle, mais de conquérir une démocratie commune à tout le continent européen, en attendant de l'élargir encore. Après, je suis "de gauche", c'est-à-dire conscient que les droits - ou ceux dont je voudrais jouir - ne doivent pas être l'effet d'un privilège, mais d'une possibilité universelle. Et comme je ne crois pas une seconde que le pouvoir politique puisse avoir une quelconque origine surnaturelle, je suis républicain (...) Et, enfin, je suis français, par la langue, par mon travail, par mes habitudes." (Les traitres et les crétins, pages 240 et 241)
Démocrate, européen, de gauche, républicain, français, moi aussi, dans l'ordre de causalité établi par Val. Mais je compléterai: néomarxiste, social-démocrate, strauss-kahnien. Voilà ma carte d'identité politique.
Et savez-vous comment Philippe Val définit un homme de droite? De la façon la plus originale que je connaisse, en inversant l'ordre des priorités exposé ci-dessus: l'homme de droite se sent d'abord français (il y a toujours un peu de nationalisme en lui), ensuite républicain (sauf l'extrême droite), après de droite (mais ce critère central n'a de sens que par rapport à ce qui le précède et le suit), puis européen (la vraie droite est trop nationaliste pour être entièrement européenne), enfin démocrate (la démocratie, c'est l'ultime utopie, le gouvernement du peuple par le peuple, auquel la droite ne croit guère et en quoi la gauche met tous ses espoirs).
Bref, la droite et la gauche ne sont pas précisément opposées, sur bien des points elles peuvent s'entendre, composer. Mais elles sont fondamentalement l'envers l'une de l'autre. Ce qui fait qu'elles ne pourront jamais se rejoindre et encore moins se confondre. Un homme de droite ne sera jamais un homme de gauche, même en faisant beaucoup d'efforts, de même qu'un tigre, avec la meilleure volonté du monde, ne deviendra jamais un éléphant. Et c'est tant mieux pour la démocratie!
Qui que vous soyez, tigre ou éléphant, je vous souhaite une bonne matinée.
3 Comments:
as-tu vu la photo du zébrule (croisement du zèbre et du cheval) parue récemment, Cela rejoint ce que tu dis. une partie est pleinement zèbre et l'autre cheval.( si tu ne l'as pas vu adresse où il est visible http://www.actualite.lycos.fr/portfolio/le+zebrule/7_le+zebrule.jpg) Il n'y a pas eu de mélange comme cela arrive lors d'un métissage! Un tout composé de deux moitiés presque égales, comme notre France mi droite et mi gauche mais sans partie commune.
L'ordre donné par Val me convient assez même si chaque définition ne me satisfait pas totalement.
par exemple, en quoi la cause "être démocrate" donne pour effet "être européen" (Il y a des démocrates non européens!), être français ne peut se résumer à la langue le travail et les habitudes (c'est vraiment trop restrictif et dommage d'en rester là, être fançais n'est pas un fatalité!). Etre de gauche n'est pas non plus limité à la seule conscience des droits universels (et les devoirs que chacun se doit de respecter, n'y a t il pas d'ailleurs dans les statuts du PS l'obligation d'adhérer et de militer dans des associations sociales, de consommateurs, des droits de l'homme....)!! Il y manque également le critère "social" dans l'approche de Val donc à priori de la tienne puisque tu la reprends à ton compte.
Bonne journée
MD
By md, at 11:07 AM
Je suis démocrate par respect de la personne humaine, je suis européen parce que Français, je suis républicain car je ne suis pas le roi, je suis un petit peu socialiste mais je ne sais pas pour combien de temps encore, tendance social-démocrate, d'obédience strauss-kahnienne parce que DSK me semble être le moins crétin de la bande, bien qu'il soit un peu en retard question création d'entreprise et ville nouvelle (Ce n'est pas un inventeur, et la technologie lui passe un peu au dessus de la tête, mais nul n'est parfait). Je ne suis pas assez crétin pour être marxiste, sans doute ai-je un peu plus réfléchis que la moyenne. Je suis un peu gaulliste, et pour tout dire les démocrates chrétiens ne me font pas peur, bien que je les trouve un peu timides.
Démocrate, européen, de gauche de droite et du centre, républicain, français, moi aussi, dans l'ordre de causalité établi par Val. Mais je compléterai: inventif, social-démocrate, strauss-kahnien. Voilà ma carte d'identité politique.
Et quand à se contenter d'inverser l'ordre, cela ne fait qu'indiquer que toute la combinatoire est possible selon l'intensité des appartenances indiquées. Par exemple, je suis d'abord strauss-kahnienne, parce que l'intelligence de DSK s'accorde à la mienne, ensuite positionné un peu partout sur l'échiquier politiques selon les circonstances du moment (le traître parfait), je ne suis donc pas assez crétin et suffisament traître pour évoluer librement, le propre d'une personne imaginative et créative. En moi coexiste donc l'homme de droite l'homme de gauche et celui du centre, au dessus des crétins et des traîtres divers, je plane et j'invente le monde de demain. :-))
By jpbb, at 11:50 AM
Val n'est pas d'obédience strauss-khannienne : il a voté pour Voynet au 1er tour. Et c'est un "maître à penser" pour beaucoup de militants Verts.
Pour autant, on l'imagine bien en sympathisant des socialistes "modernes", mais plus avant-gardiste et éclairé que n'importe quel socialiste (qu'il soit éléphant, gazelle ou jeune lion...).
C'est pourquoi j'espère que le "socialisme du XXIe siècle", s'il se concrétise un jour, se fera d'abord avec les Verts.
Thierry
By Anonyme, at 11:39 PM
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