Surpopulation, surpollution.
Pour celles et ceux qui ne sont pas allés au cinéma ou en promenade, je soumets cette réflexion de Corinne Maier:
"La planète n'est pas surpeuplée; si toute la population de l'Inde et de la Chine réunies se déplaçait vers le continent nord-américain, il ne serait pas plus peuplé que la Belgique, la Hollande ou l'Angleterre. Le problème, c'est qu'elle est surpolluée. La population relativement faible des pays riches consomme les deux tiers de l'utilisation totale de l'énergie. En fait, il n'y a pas trop de monde sur la planète, il y a trop de riches." (No Kid, pages 159 et 160)
Et puis:
"Avoir un enfant dans un pays riche est un acte non citoyen. Ce sont ceux qui décident de ne pas en avoir que l'Etat devrait aider. Moins de chômage, moins d'encombrements, moins de guerre. Imaginons un instant la France avec plusieurs millions d'habitants en moins: moins de gaz à effet de serre, de queue pour louer des logements hors de prix, d'embouteillages sur l'autoroute de l'Ouest le week-end, d'attroupements devant les cinémas (...), de délais d'attente pour se faire opérer... Un vrai pays de cocagne." (pages 160 et 161)
Mes commentaires:
- L'obsession de la surpopulation, thème récurrent dans les années 70, ne m'a jamais vraiment inspiré. C'est une obsession, rien de plus, c'est-à-dire un fantasme. L'idée qu'on pourrait un jour se marcher sur les pieds parce qu'on serait très nombreux, comme des pucerons sur la peau d'une orange, ne m'a pas effleuré l'esprit tellement elle me paraît irréelle. Regardez les espaces vides et inoccupés sur la planète, les océans infinis, les déserts immenses. Cet espace aménagé et civilisé peut recevoir énormément de personnes.
- Et puis, le malthusianisme, aujourd'hui la décroissance, me semblent des peurs de la vie, ce que Nietzsche appelait un ressentiment. La vie appelle la vie, la vie ne demande qu'à croître et se multiplier. Vouloir la restreindre, c'est ne pas vraiment l'aimer. On peut ne pas vouloir d'enfant parce que ça ne correspond en vous à aucun désir fort (c'est mon cas), sans pour autant en faire une règle générale et dissuader les autres d'entrer dans l'aventure et les joies de la procréation.
- Le vrai problème, comme le note très bien Corinne Maier, c'est la pollution, autre thème récurrent des années 70, pertinent celui-là. Il faut parler d'ailleurs de surpollution. Je parlais ce matin de contradiction. En voilà une de taille. L'occident moderne présente son mode de vie comme un modèle pour la planète, et il a raison. La preuve, l'orient fait la course pour adopter et adapter ce modèle économique, social et culturel. Sauf que cette visée est impossible: si tous les orientaux vivaient à la façon des occidentaux, avec leur mode de consommation, les richesses de la planète seraient immédiatement appauvries.
Et pourtant, il y a une fatalité à ce que le monde s'occidentalise, et donc se confronte à cette contradiction. Je ne sais pas ce qu'il en résultera, je sais seulement, comme je l'ai dit ce matin, que le progrès de l'humanité n'existe que parce qu'il y a des contradictions à surmonter et à solutionner. L'écologie a mis à jour cette contradiction, le socialisme doit pouvoir lui apporter une réponse.
La démographie, la natalité, la surpollution, voilà autant de thèmes dont la gauche doit se saisir, s'approprier comme on dit aujourd'hui, afin de se refonder.
Bonne fin d'après-midi.
"La planète n'est pas surpeuplée; si toute la population de l'Inde et de la Chine réunies se déplaçait vers le continent nord-américain, il ne serait pas plus peuplé que la Belgique, la Hollande ou l'Angleterre. Le problème, c'est qu'elle est surpolluée. La population relativement faible des pays riches consomme les deux tiers de l'utilisation totale de l'énergie. En fait, il n'y a pas trop de monde sur la planète, il y a trop de riches." (No Kid, pages 159 et 160)
Et puis:
"Avoir un enfant dans un pays riche est un acte non citoyen. Ce sont ceux qui décident de ne pas en avoir que l'Etat devrait aider. Moins de chômage, moins d'encombrements, moins de guerre. Imaginons un instant la France avec plusieurs millions d'habitants en moins: moins de gaz à effet de serre, de queue pour louer des logements hors de prix, d'embouteillages sur l'autoroute de l'Ouest le week-end, d'attroupements devant les cinémas (...), de délais d'attente pour se faire opérer... Un vrai pays de cocagne." (pages 160 et 161)
Mes commentaires:
- L'obsession de la surpopulation, thème récurrent dans les années 70, ne m'a jamais vraiment inspiré. C'est une obsession, rien de plus, c'est-à-dire un fantasme. L'idée qu'on pourrait un jour se marcher sur les pieds parce qu'on serait très nombreux, comme des pucerons sur la peau d'une orange, ne m'a pas effleuré l'esprit tellement elle me paraît irréelle. Regardez les espaces vides et inoccupés sur la planète, les océans infinis, les déserts immenses. Cet espace aménagé et civilisé peut recevoir énormément de personnes.
- Et puis, le malthusianisme, aujourd'hui la décroissance, me semblent des peurs de la vie, ce que Nietzsche appelait un ressentiment. La vie appelle la vie, la vie ne demande qu'à croître et se multiplier. Vouloir la restreindre, c'est ne pas vraiment l'aimer. On peut ne pas vouloir d'enfant parce que ça ne correspond en vous à aucun désir fort (c'est mon cas), sans pour autant en faire une règle générale et dissuader les autres d'entrer dans l'aventure et les joies de la procréation.
- Le vrai problème, comme le note très bien Corinne Maier, c'est la pollution, autre thème récurrent des années 70, pertinent celui-là. Il faut parler d'ailleurs de surpollution. Je parlais ce matin de contradiction. En voilà une de taille. L'occident moderne présente son mode de vie comme un modèle pour la planète, et il a raison. La preuve, l'orient fait la course pour adopter et adapter ce modèle économique, social et culturel. Sauf que cette visée est impossible: si tous les orientaux vivaient à la façon des occidentaux, avec leur mode de consommation, les richesses de la planète seraient immédiatement appauvries.
Et pourtant, il y a une fatalité à ce que le monde s'occidentalise, et donc se confronte à cette contradiction. Je ne sais pas ce qu'il en résultera, je sais seulement, comme je l'ai dit ce matin, que le progrès de l'humanité n'existe que parce qu'il y a des contradictions à surmonter et à solutionner. L'écologie a mis à jour cette contradiction, le socialisme doit pouvoir lui apporter une réponse.
La démographie, la natalité, la surpollution, voilà autant de thèmes dont la gauche doit se saisir, s'approprier comme on dit aujourd'hui, afin de se refonder.
Bonne fin d'après-midi.
1 Comments:
La planète est polluée car la production des biens et services de consommation et de production a été anarchique au départ. Londres était enfumée par le smog du à la combustion de charbon de mauvaise qualité au siècle dernier. Dans les bidonvilles de Calcutta, avec le manque d'égouts et d'eau potable, c'est beaucoup plus pollué que Paris et sa banlieue. Les infrastructures ont un coût que seuls les pays riches peuvent se permettre, pour une fois que l'on peut parler collectif et collectivité. :-)
Il n'y a donc pas assez de riches dans les pays du tiers-monde...
En poussant le raisonnement de Corinne Maier, tuons tous les gosses en France pour ne plus avoir de problèmes. Vous avez installé Google Earth sur votre machine ?
http://earth.google.fr/
Pour voir où il y a de la place pour l'isoler... :-)
La technologie se diffuse partout car elle facilite la vie, et si non appelle ce désir et cette volonté d'y parvenir pour tous « socialisme » j'y suis tout à fait favorable. Je ne vois donc pas
la démographie et la natalité comme une problématique, mais juste comme un effet du réel. La pollution comme un problème à solutionner efficacement en y consacrant les moyens nécessaires. Le socialisme doit donc adopter les solutions aux problèmes réels, et ne pas se laisser embarquer par les délirants du moment, on s'est à peine débarrassé des crétins, pas la peine de repartir dans une autre impasse conceptuelle.
By jpbb, at 5:53 PM
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