Un peu des deux.
Bonjour à toutes et à tous.
Un peu de philosophie pour commencer:
"Le libéralisme économique ne saurait être dissocié du libéralisme politique et culturel. Ni l'histoire ni les concepts n'autorisent la séparation de la liberté du citoyen de celle de l'entrepreneur. Les libertés de posséder, d'entreprendre et d'échanger donnent accès aux conditions les plus concrètes de la liberté individuelle. Là où ces libertés sont absentes, il n'y a pas de société libre." (Monique Canto-Sperber, Faut-il sauver le libéralisme? page 21)
Bref:
1- Il n'y a pas séparation, opposition, contradiction entre l'économie de marché et la société de marché, contrairement à ce que pense Lionel Jospin.
2- L'économie de marché est la condition, la cause, l'origine de la société libre (libéralisme politique et culturel). Bien que n'étant pas marxiste, Canto-Sperber reproduit ici le schéma marxiste de la prédominance de l'économie sur la société (dis autrement: l'économie est la base de la politique et de la culture). Schéma similaire mais contenu différent.
3- Le libéralisme économique est par conséquent foncièrement démocratique. Pourtant, le capitalisme s'accomode fort bien de la dictature. Ma remarque rejoint celle d'hier, l'absence de détermination du capitalisme chez Canto-Sperber.
Un peu de politique pour terminer:
1- Manuel Valls propose de pousser la refondation du PS jusqu'au changement de nom du parti. Pourquoi pas mais ce n'est pas l'essentiel. Je proposerai bien sûr "parti social-démocrate" mais parti socialiste me va très bien. Les mots ont certes leur importance (vous l'avez constatez hier avec mes réflexions sur les concepts) mais la politique n'est pas la philosophie. Il faut d'abord viser l'efficacité. Surtout, ce qu'on met derrière les mots est plus important que les mots.
2- Bertrand Delanoë a été très habile hier au Grand jury RTL-Le Monde. Il a reconnu que Sarkozy était sympathique et qu'il fallait discuter avec lui. En même temps, il a condamné sa politique "réac". Très bien, la dissociation de l'homme (aujourd'hui populaire) et de sa politique (dont certains aspects sont impopulaires, et c'est là où les socialistes doivent faire leur métier d'opposants).
Bonne matinée.
Un peu de philosophie pour commencer:
"Le libéralisme économique ne saurait être dissocié du libéralisme politique et culturel. Ni l'histoire ni les concepts n'autorisent la séparation de la liberté du citoyen de celle de l'entrepreneur. Les libertés de posséder, d'entreprendre et d'échanger donnent accès aux conditions les plus concrètes de la liberté individuelle. Là où ces libertés sont absentes, il n'y a pas de société libre." (Monique Canto-Sperber, Faut-il sauver le libéralisme? page 21)
Bref:
1- Il n'y a pas séparation, opposition, contradiction entre l'économie de marché et la société de marché, contrairement à ce que pense Lionel Jospin.
2- L'économie de marché est la condition, la cause, l'origine de la société libre (libéralisme politique et culturel). Bien que n'étant pas marxiste, Canto-Sperber reproduit ici le schéma marxiste de la prédominance de l'économie sur la société (dis autrement: l'économie est la base de la politique et de la culture). Schéma similaire mais contenu différent.
3- Le libéralisme économique est par conséquent foncièrement démocratique. Pourtant, le capitalisme s'accomode fort bien de la dictature. Ma remarque rejoint celle d'hier, l'absence de détermination du capitalisme chez Canto-Sperber.
Un peu de politique pour terminer:
1- Manuel Valls propose de pousser la refondation du PS jusqu'au changement de nom du parti. Pourquoi pas mais ce n'est pas l'essentiel. Je proposerai bien sûr "parti social-démocrate" mais parti socialiste me va très bien. Les mots ont certes leur importance (vous l'avez constatez hier avec mes réflexions sur les concepts) mais la politique n'est pas la philosophie. Il faut d'abord viser l'efficacité. Surtout, ce qu'on met derrière les mots est plus important que les mots.
2- Bertrand Delanoë a été très habile hier au Grand jury RTL-Le Monde. Il a reconnu que Sarkozy était sympathique et qu'il fallait discuter avec lui. En même temps, il a condamné sa politique "réac". Très bien, la dissociation de l'homme (aujourd'hui populaire) et de sa politique (dont certains aspects sont impopulaires, et c'est là où les socialistes doivent faire leur métier d'opposants).
Bonne matinée.
posted by Emmanuel Mousset at
8:29 AM
4 Comments:
Et si la politique de Sarkozy est efficace, que l'on crée de la richesse, qu'on la redistribue, on adhère à l'UMP ?
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jpb, at 11:26 AM
"Si ma tante en avait, je l'appellerais mon oncle", dit une blague un peu osé. Si Sarkozy était socialiste et l'UMP de gauche, alors oui, il faudrait adhérer à l'UMP. Rien n'interdit de faire l'hypothèse. C'est d'ailleurs ce qu'on appelle une hypothèse "gratuite".
Et si la politique de Sarkozy est "efficace", c'est-à-dire qu'elle produit ses effets escomptés, elle n'en restera pas moins une politique de droite, efficacement de droite. Par exemple, le "paquet fiscal" adopté la semaine dernière par les députés est d'une redoutable efficacité en faveur des plus fortunés.
A tout prendre,j'aimerais que la politique de Sarkozy soit inefficace et que le bonhomme ne tienne pas ses promesses. Les effets en seraient atténués et moins durs à supporter pour les moins nantis.
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Emmanuel Mousset, at 3:37 PM
Sarkozy est l'histoire d'une ambition, et dans UMP il y a populaire. J'ai été terriblement gêné par la diabolisation qu'on lui a fait subir pendant la présidentielle. Populaire ne veut pas dire systématiquement riche. Ma question était réelle, si dans cinq ans Nicolas Sarkozy réussis son pari, il sera fatalement réélu. Faire une politique réformiste, d'essence sociale démocrate est la meilleure façon de couper l'herbe sous le pied à un éventuel candidat socialiste. Est-ce que le PS a encore comme ambition d'exercer le pouvoir, ou se contente-t'il de palabrer sans fin dans l'opposition systématique ?
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jpb, at 5:12 PM
La diabolisation de Sarkozy a été en effet inutile et contre -productive. Si quelqu'un n'a pas besoin d'être diabolisé, c'est bien le diable!
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Emmanuel Mousset, at 1:28 PM
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