Coucou c'est moi!
Bonjour à toutes et à tous.
Quel plaisir de vous retrouver, de la cyber boutique de Saint-Amand, dans le Bas Berry, au sud du Cher et de Bourges. J'ai eu un peu de mal à me connecter au blog, mais c'est fait!
En lisant dans le train le Canard et Charlie, je me rends compte à quel point la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien doit susciter notre prudence critique après la joie. Nicolas Sarkozy, tout à sa réussite indéniable, devrait cependant un peu moins pavaner. La France va fournir des armes et du nucléaire à un personnage peu recommandable, dictateur et terroriste. Il n'est pas cohérent de condamner Saddam Hussein et Ben Laden mais de fréquenter Kadhafi.
Autre chose, à laquelle j'ai pensé quand Kouchner s'est adressé à l'Assemblée et qu'il a été chahuté par les députés de gauche. J'entends régulièrement autour de moi des personnes regretter le chahut parlementaire, estimant que nos élus donnent ainsi une piètre image d'eux mêmes. Mais non, le chahut parlementaire, c'est la vie de la démocratie, la représentation concrète et visible qu'un gouvernement, quel qu'il soit, n'est pas sacré, qu'il peut être contesté, y compris par des noms d'oiseaux, des claquements de pupitres et des interruptions intempestives de paroles.
Le Parlement ne doit pas se transformer en salon distingué où l'on se parle avec politesse et où l'on se répond avec respect. Ce doit être un forum où l'on s'invective, où l'on se scandalise, bref où l'on s'affronte. Sous la Troisième République, aux grandes heures du parlementarisme français, les chahuts étaient autrement plus puissants, plus colorés, littérairement plus riches que les gamineries d'aujourd'hui. Mais aussi, revers de la médaille, parfois plus odieux.
Le parlementarisme n'est évidement pas un continuel chahut. C'est aussi un sage et calme travail en commissions. Il faut des deux pour que fonctionne une bonne démocratie.
Bon, demain, c'est dimanche, la cyber boutique sera fermée, et lundi je serai à Paris. Je tenterai de vous contacter. On essaie de rester ensemble, promis.
Bonne journée.
Quel plaisir de vous retrouver, de la cyber boutique de Saint-Amand, dans le Bas Berry, au sud du Cher et de Bourges. J'ai eu un peu de mal à me connecter au blog, mais c'est fait!
En lisant dans le train le Canard et Charlie, je me rends compte à quel point la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien doit susciter notre prudence critique après la joie. Nicolas Sarkozy, tout à sa réussite indéniable, devrait cependant un peu moins pavaner. La France va fournir des armes et du nucléaire à un personnage peu recommandable, dictateur et terroriste. Il n'est pas cohérent de condamner Saddam Hussein et Ben Laden mais de fréquenter Kadhafi.
Autre chose, à laquelle j'ai pensé quand Kouchner s'est adressé à l'Assemblée et qu'il a été chahuté par les députés de gauche. J'entends régulièrement autour de moi des personnes regretter le chahut parlementaire, estimant que nos élus donnent ainsi une piètre image d'eux mêmes. Mais non, le chahut parlementaire, c'est la vie de la démocratie, la représentation concrète et visible qu'un gouvernement, quel qu'il soit, n'est pas sacré, qu'il peut être contesté, y compris par des noms d'oiseaux, des claquements de pupitres et des interruptions intempestives de paroles.
Le Parlement ne doit pas se transformer en salon distingué où l'on se parle avec politesse et où l'on se répond avec respect. Ce doit être un forum où l'on s'invective, où l'on se scandalise, bref où l'on s'affronte. Sous la Troisième République, aux grandes heures du parlementarisme français, les chahuts étaient autrement plus puissants, plus colorés, littérairement plus riches que les gamineries d'aujourd'hui. Mais aussi, revers de la médaille, parfois plus odieux.
Le parlementarisme n'est évidement pas un continuel chahut. C'est aussi un sage et calme travail en commissions. Il faut des deux pour que fonctionne une bonne démocratie.
Bon, demain, c'est dimanche, la cyber boutique sera fermée, et lundi je serai à Paris. Je tenterai de vous contacter. On essaie de rester ensemble, promis.
Bonne journée.
posted by Emmanuel Mousset at
10:32 AM
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