Enfin.
Bonjour à toutes et à tous.
Enfin je vous retrouve, après cinq journées de silence blog. Je suis, comme vous le savez, à Paris depuis lundi, après un court séjour dans le Berry. Je loge rue Campagne Première, près de Montparnasse, et je vous écris d'une bibliothèque municipale non loin de la tour. Mon studio est au milieu d'ateliers d'artistes, le peintre Chirico et le poète Rilke ont séjourné dans cet immeuble. A côté, l'hôtel Istria a eu l'honneur d'héberger, entre autres célébrités, Aragon et Elsa Triolet. C'est vous dire à quel point ces vacances sont placées sous la meilleure inspiration!
Et la politique dans tout ça? Merci, ça va, la politique est partout, dans la rue, quand j'allume la radio, et surtout dans ma tête, quand je réfléchis. Je profite de mon moment parisien pour aller au cinéma, voir des films qui ne passent pas ou que je n'ai pas eu le temps de voir à Saint-Quentin. L'avocat de la terreur, de Barbet Schroeder, sur Jacques Vergès, est un excellent documentaire qui nous rappelle ce que nous avons aujourd'hui un peu oublié, le rôle prépondérant de l'anticolonialisme dans la recomposition de la gauche française des années 60. Rappel aussi que le terrorisme mondial que nous subissons maintenant vient de ces années-là et pour partie de l'Occident. Enfin, il y a le personnage de Vergès, son sourire, son ambiguïté, ses mystères...
Ca n'a rien à voir et c'est pourtant lié, je suis allé voir Raisons d'Etat, le dernier de Niro racontant les débuts de la CIA. Schoerder pense que Vergès, durant ses années de disparition (1970-1978), a pu être agent secret au service de la RDA, et pourquoi pas agent double. Le monde de l'espionnage est fascinant: manipulation, double jeu, désinformation, recherche de renseignements, opacité du pouvoir, je me demande si cette grille de lecture ne permet pas aussi de comprendre ce qu'est la politique.
A la FNAC des Halles puis à Beaubourg, un piège délicieux se referme sur moi. J'entre et je suis happé par tant de lectures, je n'en sors que lorsque l'agent de sécurité m'en chasse, à la fermeture. J'ai pris de nombreuses notes pour de prochains ouvrages, dans le but de poursuivre avec vous notre réflexion sur le socialisme et la refondation de la social-démocratie. Plusieurs livres vont dans le sens de mes analyses, d'autres ouvrent des pistes nouvelles. Je vous tiens au courant de mes recherches.
Lisez, réfléchissez, profitez de ce mois d'août gris et pluvieux.
A demain, au pied de la tour Montparnasse.
Enfin je vous retrouve, après cinq journées de silence blog. Je suis, comme vous le savez, à Paris depuis lundi, après un court séjour dans le Berry. Je loge rue Campagne Première, près de Montparnasse, et je vous écris d'une bibliothèque municipale non loin de la tour. Mon studio est au milieu d'ateliers d'artistes, le peintre Chirico et le poète Rilke ont séjourné dans cet immeuble. A côté, l'hôtel Istria a eu l'honneur d'héberger, entre autres célébrités, Aragon et Elsa Triolet. C'est vous dire à quel point ces vacances sont placées sous la meilleure inspiration!
Et la politique dans tout ça? Merci, ça va, la politique est partout, dans la rue, quand j'allume la radio, et surtout dans ma tête, quand je réfléchis. Je profite de mon moment parisien pour aller au cinéma, voir des films qui ne passent pas ou que je n'ai pas eu le temps de voir à Saint-Quentin. L'avocat de la terreur, de Barbet Schroeder, sur Jacques Vergès, est un excellent documentaire qui nous rappelle ce que nous avons aujourd'hui un peu oublié, le rôle prépondérant de l'anticolonialisme dans la recomposition de la gauche française des années 60. Rappel aussi que le terrorisme mondial que nous subissons maintenant vient de ces années-là et pour partie de l'Occident. Enfin, il y a le personnage de Vergès, son sourire, son ambiguïté, ses mystères...
Ca n'a rien à voir et c'est pourtant lié, je suis allé voir Raisons d'Etat, le dernier de Niro racontant les débuts de la CIA. Schoerder pense que Vergès, durant ses années de disparition (1970-1978), a pu être agent secret au service de la RDA, et pourquoi pas agent double. Le monde de l'espionnage est fascinant: manipulation, double jeu, désinformation, recherche de renseignements, opacité du pouvoir, je me demande si cette grille de lecture ne permet pas aussi de comprendre ce qu'est la politique.
A la FNAC des Halles puis à Beaubourg, un piège délicieux se referme sur moi. J'entre et je suis happé par tant de lectures, je n'en sors que lorsque l'agent de sécurité m'en chasse, à la fermeture. J'ai pris de nombreuses notes pour de prochains ouvrages, dans le but de poursuivre avec vous notre réflexion sur le socialisme et la refondation de la social-démocratie. Plusieurs livres vont dans le sens de mes analyses, d'autres ouvrent des pistes nouvelles. Je vous tiens au courant de mes recherches.
Lisez, réfléchissez, profitez de ce mois d'août gris et pluvieux.
A demain, au pied de la tour Montparnasse.
posted by Emmanuel Mousset at
1:48 PM
5 Comments:
Ce mois d'août est chaud et amorphe, je répète, ce mois d'août sera celui de tous les changements. Rendez-vous à la fin du mois à LA Rochelle sur le Parvis de l'Encan et non à Paris Montparnasse demain soir. C'est l'endroit où se réuniront les réformateurs du PS pour agir dans la plus grande discrétion au vu et au sus de tous, et qui tisseront les liens de la refondation sur la base de la nécessaire création de richesse avant sa redistribution et sur une réelle justice sociale, qui constitueront les repères exclusifs du mouvement.
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jpbb, at 5:22 PM
Si à Beaubourg vous veniez à vous lassez de vos études, il y a toujours de quoi raviver votre curiosité.
Prenez le suicide chez les romains par exemple, un livre beaucoup plus riche et fascinant qu'il n'en a l'air, même sans aucun attrait morbide.
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Anonyme, at 7:38 PM
Je ne pourrai hélas pas être à La Rochelle. Les strauss-kahniens de l'Aisne seront représentés par Gérard Blanquart. Ce sera, de fait, un moment important pour lancer la refondation du PS.
Pour le livre sur le suicide chez les romains, j'attends les références, mais l'état actuel et provisoire de la gauche ne m'inclinera nullement à commettre le geste fatal!
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Emmanuel Mousset, at 12:40 PM
Grisé Yolande, Le suicide dans la Rome antique, Paris, 1982, 325 p. (Collection d'études anciennes).
C'est le seul que j'ai trouvé et il me semble bien que c'est celui-ci. Je présume qu'il n'y a pas non plus une centaine d'ouvrages sur la question...
Une manière originale de s'ouvrir à cette façon de pensée si différente; en l'abordant par ce qu'elle a de plus intime et de plus tabou.
Après tout l'inspiration peut être trouvée dans les lieux les plus insolites.
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Anonyme, at 6:15 PM
Merci pour la référence, le sujet est en effet intéressant.
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Emmanuel Mousset, at 3:04 PM
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