La gauche bouge un peu.
La presse de cette semaine montre quelques timides réactions de la gauche, trois mois après sa lourde défaite. C'est peu, mais contentons-nous de ces quelques signes, qui manifestent le début d'une prise de conscience, le commencement d'un long chemin de refondation. Ce que je retiens aussi, c'est que cette prise de conscience touche toutes les sensibilités du parti.
Manuel Valls, dans Le Figaro d'hier, reconnaissait lucidement qu' "une grande partie de nos idées se sont épuisées". Vincent Peillon, dans Le Nouvel Observateur, demande que les socialistes mettent fin "au mur de Berlin dans leur tête". Belle image, assortie d'une proposition: réunir des assises de toute la gauche avant le congrès de fin 2008. Je ne sais pas si la proposition est judicieuse mais je sais que les choses doivent bouger au PS sans attendre la fin de l'an prochain. François Rebsamen, dans Le Point, conseille des alliances avec le MoDem en vue des élections municipales. Je suis entièrement d'accord. Il n'y a pas que nos idées qui s'épuisent, pour reprendre l'expression de Valls, il y a aussi nos alliances, qui datent de plus d'un quart de siècle.
Je ne résiste pas au plaisir (les derniers jours de vacances, n'ai-je pas le droit de me faire plaisir?) d'évoquer le sondage de Libération de mercredi, plaçant DSK à 30% auprès des français dans le rôle du meilleur leader de la gauche. Ségolène fait 15%, Delanoë 7%, Fabius 4%. Et quand on demande aux électeurs la priorité pour la gauche, ils répondent à 36%: "un programme clair". Tout est dit: Strauss-Kahn comme leader, et un bon programme, précis, concis, mobilisateur pour les prochaines échéances électorales.
Je sais que mon camarade de Crouy, Pierre, fervent social-démocrate, pense que DSK au FMI ne peut plus tenir son rôle de leader national. Cela se discute. Le mandat de DSK, qui est de 5 ans, n'est pas électif. Aucun devoir moral, aucune obligation politique ne le contraignent à demeurer jusqu'au bout à Washington, à la différence d'un mandat qu'on détient du peuple et auquel, en toute honnêteté, on ne peut pas renoncer aussi facilement. Je vois très bien, pour ma part, DSK nous revenir avant les prochaines présidentielles, conforté et crédibilisé par son expérience internationale. Il nous faudra à la tête de l'Etat un homme qui aura su affronter la mondialisation, qui en aura une connaissance pratique, qui saura protéger la société française de ses conséquences néfastes, qui nous permettra non de la récuser mais de s'y insérer avec toutes les compétences et les performances dont la France est capable.
La gauche bougera encore un peu plus dans les prochains jours. Samedi, c'est la rentrée de Ségolène Royal, dimanche, le traditionnel discours d'Arnaud Montebourg et surtout, le dernier week-end du mois, l'université d'été du PS à La Rochelle, où je me rends traditionnellement, mais pas cette année (j'ai des peintures à faire chez moi!). C'est Gérard Blanquart qui représentera les strauss-kahniens de l'Aisne. Dominique aura des choses à nous dire, c'est certain, et Pierre aura les réponses aux questions qu'il se pose, j'en suis sûr.
Bonne fin de matinée.
Manuel Valls, dans Le Figaro d'hier, reconnaissait lucidement qu' "une grande partie de nos idées se sont épuisées". Vincent Peillon, dans Le Nouvel Observateur, demande que les socialistes mettent fin "au mur de Berlin dans leur tête". Belle image, assortie d'une proposition: réunir des assises de toute la gauche avant le congrès de fin 2008. Je ne sais pas si la proposition est judicieuse mais je sais que les choses doivent bouger au PS sans attendre la fin de l'an prochain. François Rebsamen, dans Le Point, conseille des alliances avec le MoDem en vue des élections municipales. Je suis entièrement d'accord. Il n'y a pas que nos idées qui s'épuisent, pour reprendre l'expression de Valls, il y a aussi nos alliances, qui datent de plus d'un quart de siècle.
Je ne résiste pas au plaisir (les derniers jours de vacances, n'ai-je pas le droit de me faire plaisir?) d'évoquer le sondage de Libération de mercredi, plaçant DSK à 30% auprès des français dans le rôle du meilleur leader de la gauche. Ségolène fait 15%, Delanoë 7%, Fabius 4%. Et quand on demande aux électeurs la priorité pour la gauche, ils répondent à 36%: "un programme clair". Tout est dit: Strauss-Kahn comme leader, et un bon programme, précis, concis, mobilisateur pour les prochaines échéances électorales.
Je sais que mon camarade de Crouy, Pierre, fervent social-démocrate, pense que DSK au FMI ne peut plus tenir son rôle de leader national. Cela se discute. Le mandat de DSK, qui est de 5 ans, n'est pas électif. Aucun devoir moral, aucune obligation politique ne le contraignent à demeurer jusqu'au bout à Washington, à la différence d'un mandat qu'on détient du peuple et auquel, en toute honnêteté, on ne peut pas renoncer aussi facilement. Je vois très bien, pour ma part, DSK nous revenir avant les prochaines présidentielles, conforté et crédibilisé par son expérience internationale. Il nous faudra à la tête de l'Etat un homme qui aura su affronter la mondialisation, qui en aura une connaissance pratique, qui saura protéger la société française de ses conséquences néfastes, qui nous permettra non de la récuser mais de s'y insérer avec toutes les compétences et les performances dont la France est capable.
La gauche bougera encore un peu plus dans les prochains jours. Samedi, c'est la rentrée de Ségolène Royal, dimanche, le traditionnel discours d'Arnaud Montebourg et surtout, le dernier week-end du mois, l'université d'été du PS à La Rochelle, où je me rends traditionnellement, mais pas cette année (j'ai des peintures à faire chez moi!). C'est Gérard Blanquart qui représentera les strauss-kahniens de l'Aisne. Dominique aura des choses à nous dire, c'est certain, et Pierre aura les réponses aux questions qu'il se pose, j'en suis sûr.
Bonne fin de matinée.
3 Comments:
Tout à fait d'accord, un programme clair. DSK en a pondu la trame, il suffit de broder:
http://storage.canalblog.com/55/74/31182/15774665.doc
Un seul mot d'ordre « + et mieux » pour le « Nouveau Parti Socialiste » dont les assises informelles se tiendront sur le Parvis de l'Encan à la Rochelle pendant l'université d'été du PS.
DSK au FMI fait place aux jeunes. On recrute...
By jpbb, at 4:52 PM
Il était temps! La gauche frémit mais de là bouillir à grosses bulles il faudra encore un sacré bout de temps! J'espère que l'université d'été sera assez chaude pour être l'élément déclenchant d'une vaste et profonde réflexion. L'image du mur de Berlin qui doit s'effondrer est vraiment excellente mais attention! il faut une bonne dose de patience et de force morale pour animer tout cela. Pensez vous que François et tous les caciques du PS en soient encore capables! J'avais ton optimisme quand j'ai commencé à militer en 1982. Depuis, devant les luttes intestines pour le pouvoir, les alliances parfois contre nature, le non respect de la parole donnée, la base délaissée, l'irrespect envers le peuple d'en bas, de l'environnement, l'absence d'éducation, j'en ai beaucoup moins. J'avais confiance en la nature humaine mais je m'épuise à y croire encore! J'espère vraiment que la claque que la gauche a pris réveillera les consciences et l'envie de progresser.
MD
By md, at 8:19 PM
- Si jpb va à La Rochelle, je compte sur lui pour nous faire le bilan.
- A Michel, je confirme que la pédagogie de l'échec est sans doute la meilleure pour se reconstruire, mais la politique, c'est fait aussi pour réussir et gagner!
By Emmanuel Mousset, at 9:49 PM
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