Le secret du capital.
Dans tout oeuvre philosophique foisonnante, on cherche le coeur, le centre, l'essentiel, le principal, le réacteur atomique du système. Pour Marx, selon Attali mais bien d'autres avant lui, c'est la théorie de la plus-value. Je sais que ce n'est pas très sexy d'évoquer cela un dimanche après-midi où le soleil enfin brille sur toute la France. Tant pis. Cette "découverte majeure", il la fait en 1855, et Jacques Attali la résume ainsi,page 235: "le salarié produit plus de valeur qu'il n'en gagne". Ce surplus, c'est la plus-value, le profit qu'empoche le capitaliste. C'est le secret du capital, c'est le ressort de l'exploitation. La marge que réalisent les entreprises ne provient pas des prix et de la vente, mais du travail et de sa rémunération (de sa sous-rémunération).
Il faut attendre 1866 pour que Marx mette par écrit cette théorie dans Le Capital. Je cite Attali dans son explication de celle-ci (pp 324-325):
"L'ouvrier ne vend pas le produit de son travail [...], mais la faculté pour un patron de disposer de sa force de travail pendant un certain temps [...]. Le temps est donc le véritable étalon de l'échange."
"La valeur d'usage du travail est égale à ce qu'il est capable de produire par son travail; sa valeur d'échange est égale [...] au nombre d'heures de travail nécessaires pour fabriquer ce dont il a besoin pour vivre. Sa valeur d'usage, c'est sa force de travail. Sa valeur d'échange, c'est ce qu'il reçoit pour la reconstituer."
"Là vient l'essentiel que nul n'avait exprimé ainsi avant Marx: un travailleur peut produire plus que ce qu'il coûte à produire. Sa valeur d'usage est alors supérieure à sa valeur d'échange. La différence - mesurée en heures de travail - entre ce que coûte au capitaliste le travail de l'ouvrier et ce qu'il lui apporte est la plus-value que s'approprie le capitaliste. Elle mesure l'ampleur de l'exploitation."
Saint Paul affirmait que si Christ n'était pas ressuscité, le christianisme s'effondrait. Il en va de même avec la plus-value: si cette théorie est inopérante, le marxisme est vain.
Bon après-midi.
Il faut attendre 1866 pour que Marx mette par écrit cette théorie dans Le Capital. Je cite Attali dans son explication de celle-ci (pp 324-325):
"L'ouvrier ne vend pas le produit de son travail [...], mais la faculté pour un patron de disposer de sa force de travail pendant un certain temps [...]. Le temps est donc le véritable étalon de l'échange."
"La valeur d'usage du travail est égale à ce qu'il est capable de produire par son travail; sa valeur d'échange est égale [...] au nombre d'heures de travail nécessaires pour fabriquer ce dont il a besoin pour vivre. Sa valeur d'usage, c'est sa force de travail. Sa valeur d'échange, c'est ce qu'il reçoit pour la reconstituer."
"Là vient l'essentiel que nul n'avait exprimé ainsi avant Marx: un travailleur peut produire plus que ce qu'il coûte à produire. Sa valeur d'usage est alors supérieure à sa valeur d'échange. La différence - mesurée en heures de travail - entre ce que coûte au capitaliste le travail de l'ouvrier et ce qu'il lui apporte est la plus-value que s'approprie le capitaliste. Elle mesure l'ampleur de l'exploitation."
Saint Paul affirmait que si Christ n'était pas ressuscité, le christianisme s'effondrait. Il en va de même avec la plus-value: si cette théorie est inopérante, le marxisme est vain.
Bon après-midi.
4 Comments:
On peut traduire la chose autrement, on ne fait quelque chose que si on en obtient un bénéfice.
On ne se lave les dents que pour éviter les caries et le déchaussement des gencives.
On ne mange que pour calmer sa faim.
On ne travaille que si cela permet de gagner de l'argent.
On ne vend un produit que si on fait un bénéfice.
On ne fabrique un objet que s'il on peut le vendre quand on possède une usine.
On embauche du personnel que si on en a besoin pour produire des choses à vendre.
Si on a de l'argent et que l'on ne sait pas quoi en faire, on le met à la banque et on part en vacances, c'est moins fatiguant que de monter une usine qui peut faire faillite.
C'est plus agréable d'être en vacances avec de l'argent à la banque que d'être au chômage avec le RMI.
Pour ne pas faire faillite, on est obligé de payer moins cher le travailleur que ce qu'il rapporte. C'est ce qu'on appelle l'exploitation. Quand le personnel se sent exploité, il peut faire grève, aller chercher un autre emploi, ou monter sa propre entreprise, mais pour cela il lui faut des capitaux. Quand on prête de l'argent, il faut que cela rapporte un intérêt, tous les banquiers le savent.
Il faut donc vendre le produit suffisamment cher pour dégager de la valeur, et non vendre à perte. Et c'est là que l'on tombe sur la concurrence et le marché, vous n'êtes jamais le seul à vendre des produits, et s'il n'est pas de bonne qualité et trop cher, personne ne vous en achètera et vous ferez faillite. Le bénéfice qu'empoche le capitaliste, celui qui prête des capitaux pour monter les usines, n'est pas seulement lié à ce qu'on peut sucer sur le dos du prolétaire. Si vous prenez le cas des artisans, boulanger par exemple, il lui faut du capital pour acheter son fond de commerce, puis travailler pour faire son pain et ensuite le vendre. Il en retire un bénéfice une fois qu'il a tout payé qui lui permet de vivre. En fait il s'exploite lui même selon Marx. Avec son bas de laine, il investit dans ce qu'il veut, car cet argent il ne l'a pas volé, tout le monde peut faire son pain s'il estime qu'il est vendu trop cher. En achetant la farine au détail, on ne joue pas avec l'économie d'échelle que l'on obtient en achetant en gros, et au final, les gens à coût égal préfèrent ne pas se fatiguer à faire leur pain eux même. Et c'est valable pour tout le reste de la production. C'est moins cher d'acheter tout fait que de le faire soi-même, et surtout on conserve son temps, celui que l'on vend pour avoir une paye, un traitement, faire des recherches, monter sa propre affaire et devenir artisan indépendant ou patron d'une PME ou aller en vacances.
C'est donc un bien grand mot que de dire que Marx a trouvé un quelconque secret. Il s'est contenté de sucer Engel qui lui même exploitait des prolétaires anglais. Bon, d'accord il a écrit. Il n'est pas le seul.
By jpbb, at 6:09 PM
saint paul est un imposteur. il n'a jamais été un apôtre par contre il s'est servi du christiasnisme pour se faire une personnalité et vivre en nabab jusqu'à la fin de sa vie. c'est un menteur arriviste. fin réthorique il a permis toutes les horreurs des guerres de religions car la conversion au christianisme de constantin en 312 a fait un amalgame des dates des fêtes payennes et de la réalité. constantin était le sarko du 3 éme siécle. démagogie, empathie et envie de faire plaisir à tout le monde. donc tout sauf l'enfoiré de saint paul.... val
By Anonyme, at 10:27 AM
Je me suis permis une analogie, rien de plus, entre Paul et Marx.
Je ne suis pas l'avocat de celui qui est en grande partie l'inventeur du christianisme, mais c'était un sacré militant, pour marcher comme il l'a fait à travers tout le bassin méditerrannéen. Lire à ce sujet "L'avorton de Dieu", d'Alain Decaux, et pour la pensée de Paul,un petit livre dans la collection "Philosophies", tout simplement intitulé "Saint Paul".
By Emmanuel Mousset, at 10:53 AM
jacques attali est un vieux con , has been recherchant viagra intellectuel!!!!! VAL
By Anonyme, at 10:58 AM
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