Fonction publique.
Bonsoir à toutes et à tous.
Je ne sais pas ce qu'a dit à 20h00 Nicolas Sarkozy sur les chaînes de télévision, j'animais à cette heure un café philo. Mais je veux revenir sur la Fonction publique et sa nécessaire réforme. Je dirais qu'il est dans la nature de la Fonction publique de se réformer sans cesse puisqu'elle est au service du public, que les aspirations de celui-ci changent, évoluent, que l'adaptation est donc nécessaire. La Fonction publique n'est pas un îlot isolé au milieu de la société ou une forteresse. Prenez l'Education nationale: en 30 ans, à combien de réformes, plus ou moins bonnes, c'est autre chose, n'a-t-elle pas été confrontée?
Maintenant, comme je l'écrivais hier, il faut que son identité soit préservée. On aura beau faire et beau dire, les services publiques de la santé ou de l'éducation, parce qu'ils concernent directement l'être humain, sa vie et son épanouissement, ne peuvent pas être des entreprises comme les autres. Les moyens peuvent sans doute s'en inspirer, pas les finalités.
J'ai repris hier à mon compte l'expression utilisée par Sarkozy de "révolution culturelle" appliquée à la Fonction publique. Bien sûr, chacun voit de quoi il s'agit, mais la formule maoïste n'est pas très heureuse, car elle renvoie à une tragédie, une tuerie, un événement brutal et sanglant. La Fonction publique a besoin de réforme, non d'une "révolution" qui la renverserait, car c'est bien de cela dont il s'agit lorsqu'on parle de révolution.
Le problème de la gauche, c'est qu'elle a voulu faire de la Fonction publique, dans les années 70, le modèle d'organisation économique, de promotion sociale et d'émancipation humaine de toute la société, renvoyant le monde de l'entreprise privée à l'enfer capitaliste. La crise de la Fonction publique, c'est qu'elle ne joue plus aujourd'hui ce rôle central dans une société qui a su se développer et s'émanciper par d'autres moyens, qu'elle n'est plus le vecteur idéologique d'un projet politique.
Cela signifie-t-il qu'elle n'est plus rien, qu'elle n'a plus de rôle historique? Certainement pas. Soyons clairs: sans services publiques, notre société s'effondrerait. Que leurs adversaires ou leurs critiques songent bien à cela avant de poursuivre dans leur dénigrement. Je crois à une réforme de la Fonction publique qu'à une condition, la reconnaissance absolue de sa présence indispensable, de sa fonction structurante, de son esprit irremplaçable dans et pour notre société. Je n'ai pas l'impression que le gouvernement aille dans ce sens.
Bonne soirée.
Je ne sais pas ce qu'a dit à 20h00 Nicolas Sarkozy sur les chaînes de télévision, j'animais à cette heure un café philo. Mais je veux revenir sur la Fonction publique et sa nécessaire réforme. Je dirais qu'il est dans la nature de la Fonction publique de se réformer sans cesse puisqu'elle est au service du public, que les aspirations de celui-ci changent, évoluent, que l'adaptation est donc nécessaire. La Fonction publique n'est pas un îlot isolé au milieu de la société ou une forteresse. Prenez l'Education nationale: en 30 ans, à combien de réformes, plus ou moins bonnes, c'est autre chose, n'a-t-elle pas été confrontée?
Maintenant, comme je l'écrivais hier, il faut que son identité soit préservée. On aura beau faire et beau dire, les services publiques de la santé ou de l'éducation, parce qu'ils concernent directement l'être humain, sa vie et son épanouissement, ne peuvent pas être des entreprises comme les autres. Les moyens peuvent sans doute s'en inspirer, pas les finalités.
J'ai repris hier à mon compte l'expression utilisée par Sarkozy de "révolution culturelle" appliquée à la Fonction publique. Bien sûr, chacun voit de quoi il s'agit, mais la formule maoïste n'est pas très heureuse, car elle renvoie à une tragédie, une tuerie, un événement brutal et sanglant. La Fonction publique a besoin de réforme, non d'une "révolution" qui la renverserait, car c'est bien de cela dont il s'agit lorsqu'on parle de révolution.
Le problème de la gauche, c'est qu'elle a voulu faire de la Fonction publique, dans les années 70, le modèle d'organisation économique, de promotion sociale et d'émancipation humaine de toute la société, renvoyant le monde de l'entreprise privée à l'enfer capitaliste. La crise de la Fonction publique, c'est qu'elle ne joue plus aujourd'hui ce rôle central dans une société qui a su se développer et s'émanciper par d'autres moyens, qu'elle n'est plus le vecteur idéologique d'un projet politique.
Cela signifie-t-il qu'elle n'est plus rien, qu'elle n'a plus de rôle historique? Certainement pas. Soyons clairs: sans services publiques, notre société s'effondrerait. Que leurs adversaires ou leurs critiques songent bien à cela avant de poursuivre dans leur dénigrement. Je crois à une réforme de la Fonction publique qu'à une condition, la reconnaissance absolue de sa présence indispensable, de sa fonction structurante, de son esprit irremplaçable dans et pour notre société. Je n'ai pas l'impression que le gouvernement aille dans ce sens.
Bonne soirée.
2 Comments:
sarko je ne l'aime pas et c'est rédhibitoire pour des raisons purement perso. par contre, je dis bravo l'artiste! il la joue trés fine le ptit! avec les discussions sur les régimes spéciaux il est en position d'échec ( paradoxalement positif) et la proposition X bertrand va faire mat . il a positionné ses pions, et le cavalier ( XB) va prendre la reine : il veut intervenir devant l'assemblée pour exposer la démarche du gouvernement dans le cadre d'un décret et le PS va devoir s'exprimer sur ce point. trés fort!!! trés innovant la politique hi tech. encore bravo. VAL
By Anonyme, at 9:16 AM
au fait, comme je le pensais DSK out pour prochaines présidentielles et le devoir de réserve inhérent à sa fonction va lui interdire les interventions au PS. info. VAL
By Anonyme, at 9:23 AM
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