La rentrée de Sarkozy.
De passage à Blois, Nicolas Sarkozy a fait sa rentrée (scolaire), en disant deux bêtises. Il s'en est pris, vieille rengaine de droite parfois reprise par certains à gauche, au "collège unique", accusé de vouloir imposer le même moule éducatif aux enfants. Non, le collège unique, ce n'est pas ça, c'est même le contraire de ça. "Unique" ne veut pas dire "qui enseigne à tous la même chose", unique signifie: un seul collège qui reçoit tous les enfants, comme l'école primaire, qui elle aussi est unique. En revanche, les lycées sont de plusieurs types et ils ne reçoivent pas obligatoirement tous les enfants. Parce que le collège est "unique" et doit le rester, il faut que ses enseignements soient diversifiés (qu'ils ne soient pas "uniques" au sens d'homogènes), que sa pédagogie soit au maximum individualisée.
Deuxième bêtise de Sarkozy: faire revenir, volontairement, des retraités de l'enseignement dans les écoles pour qu'ils effectuent quelques heures rétribuées. Ce qui est intéressant et amusant avec Sarkozy, c'est le faux bon sens dont il est le spécialiste. On se dit: tiens, pas mal, cette idée. Et puis, en réfléchissant un peu, on se dit que ça ne va pas. D'abord, c'est reconnaitre que les retraites dans l'enseignement ne sont pas très élevées, puisque certains devraient les compléter par un travail supplémentaire en période d'inactivité. Surtout, c'est la preuve que des besoins d'enseignement ne sont pas assurés puisqu'on fait appel à des retraités pour y remédier. D'un côté, on supprime 11200 postes d'enseignants, de l'autre on recrute des retraités. Où est la logique?
Vous me direz qu'ouvrir un nouveau poste de fonctionnaire coûte beaucoup plus cher que de rétribuer un retraité pour quelques heures, et vous aurez raison. Mais que veut-on exactement, quel arbitrage politique souhaite-t-on faire? Oui, il faut faire des économies, mais dans quel secteur? Oui, il faut réduire les déficits publics, mais de quelle façon? Sarkozy a choisi la générosité fiscale pour les plus riches en espérant qu'ainsi ils relancent la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat pour tous. La droite a toujours raisonné ainsi et elle a, la plupart du temps, échoué, elle qui a gouverné bien plus souvent la France, en un siècle, que la gauche.
Celle-ci a une autre logique, une autre politique, du moins dans l'idée que je m'en fais, dans la perspective social-démocrate qui est la mienne. Il faut que notre économie entre dans la mondialisation, devienne performante, et pour cela, pour être compétitive, il lui faut des citoyens très bien formés, il faut mettre le paquet en matière d'éducation, il faut injecter des sommes importantes dans le système scolaire, il faut lui donner le personnel nécessaire. C'est ainsi que l'économie sera modernisée, que la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat augmenteront. Gauche ou droite, les intentions sont assez proches, mais les moyens sont complétement différents.
Bon après-midi.
Deuxième bêtise de Sarkozy: faire revenir, volontairement, des retraités de l'enseignement dans les écoles pour qu'ils effectuent quelques heures rétribuées. Ce qui est intéressant et amusant avec Sarkozy, c'est le faux bon sens dont il est le spécialiste. On se dit: tiens, pas mal, cette idée. Et puis, en réfléchissant un peu, on se dit que ça ne va pas. D'abord, c'est reconnaitre que les retraites dans l'enseignement ne sont pas très élevées, puisque certains devraient les compléter par un travail supplémentaire en période d'inactivité. Surtout, c'est la preuve que des besoins d'enseignement ne sont pas assurés puisqu'on fait appel à des retraités pour y remédier. D'un côté, on supprime 11200 postes d'enseignants, de l'autre on recrute des retraités. Où est la logique?
Vous me direz qu'ouvrir un nouveau poste de fonctionnaire coûte beaucoup plus cher que de rétribuer un retraité pour quelques heures, et vous aurez raison. Mais que veut-on exactement, quel arbitrage politique souhaite-t-on faire? Oui, il faut faire des économies, mais dans quel secteur? Oui, il faut réduire les déficits publics, mais de quelle façon? Sarkozy a choisi la générosité fiscale pour les plus riches en espérant qu'ainsi ils relancent la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat pour tous. La droite a toujours raisonné ainsi et elle a, la plupart du temps, échoué, elle qui a gouverné bien plus souvent la France, en un siècle, que la gauche.
Celle-ci a une autre logique, une autre politique, du moins dans l'idée que je m'en fais, dans la perspective social-démocrate qui est la mienne. Il faut que notre économie entre dans la mondialisation, devienne performante, et pour cela, pour être compétitive, il lui faut des citoyens très bien formés, il faut mettre le paquet en matière d'éducation, il faut injecter des sommes importantes dans le système scolaire, il faut lui donner le personnel nécessaire. C'est ainsi que l'économie sera modernisée, que la croissance, l'emploi et le pouvoir d'achat augmenteront. Gauche ou droite, les intentions sont assez proches, mais les moyens sont complétement différents.
Bon après-midi.
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