Juif en France.
Bonsoir à toutes et à tous.
Je vous recommande vivement, ce soir, à 20h50, sur France 3, un documentaire dont j'ai vu la première partie hier: "Comme un juif en France". Oh, je n'ai rien appris de bien nouveau, comme souvent à la télévision, qui est plus un instrument de distraction, parfois d'éducation, mais rarement de connaissance. Il n'empêche que ce mélange d'actualités et de témoignages permet de nous remettre en mémoire quelques leçons fondamentales à propos de l'histoire nationale des juifs depuis le XIXème siècle:
1- Quand on évoque l'antisémitisme, on va toujours à son extrêmité, le nazisme et le génocide. On a raison, il faut toujours aller voir au bout d'une idée, pour comprendre ses conséquences ultimes. Mais on a tort parce qu'on oublie comment on en est arrivé là, à l'horreur absolue. Comment et qui a permis, anticipé, favorisé le génocide organisé par les nazis? Notre bon vieil antisémitisme national, chrétien, parfois socialisant, un antisémitisme dont on a oublié (volontairement?) qu'il était populaire, puissant et qu'il passait pour "respectable". Des journaux des familles comme La Croix et Le Pélerin ont été d'extraordinaires, de violents et évangéliques vecteurs et diffuseurs de cet antisémitisme sans lequel le régime de Vichy n'aurait jamais pu s'établir ni manifester sa sympathie pour le nazisme.
2- Les juifs de France étaient (et sont) profondément français, bien intégrés à la nation. A tel point qu'on les voit s'inquiéter de la venue de juifs polonais dans les années 20, parce qu'ils craignent que cette immigration ne réveille l'antisémitisme (comme s'il avait besoin de cela! Quand les juifs n'existent pas, ils les inventent pour qu'ils n'existent plus, c'est sa grande perversion). De même, quand Léon Blum devient président du Conseil, ses coreligionnaires éprouvent un mélange de fierté et de crainte. Pourtant, ils sont peu nombreux, ne menacent personne et ont versé leur sang, comme les autres, parfois plus que les autres, en 1914-1918.
3- Le régime de Vichy a été populaire, massivement soutenu par les français qui ont aimé, oui, pour notre honte et notre déshonneur, le maréchal Pétain. Pourtant, celui-ci, dès le début, a montré la couleur, celle d'un fascisme tricolore sous couvert des bonnes vieilles traditions. Le statut ignoble des juifs, c'est, au départ, Pétain et son gouvernement, avant même que les nazis ne demandent quoi que ce soit. Et puis, il y a eu l'infâme étoile jaune, dès 6 ans. Pétain barbare, oui, voilà ce qu'il faut crier à ceux qui, parfois, encore aujourd'hui, sont aussi sourds que le maréchal indigne! La déportation a été rendue possible grâce à nos braves pandores, képi, salut, bâton blanc, "gardiens de la paix" comme on les appelait, et qui sont devenus gardiens de camp, à Drancy par exemple.
Gauche, droite, peu importe, notre engagement politique, quel qu'il soit, ne peut pas oublier cette réalité-là, doit la méditer pour que jamais elle ne se reproduise.
Allumez votre télé, et bonne soirée.
Je vous recommande vivement, ce soir, à 20h50, sur France 3, un documentaire dont j'ai vu la première partie hier: "Comme un juif en France". Oh, je n'ai rien appris de bien nouveau, comme souvent à la télévision, qui est plus un instrument de distraction, parfois d'éducation, mais rarement de connaissance. Il n'empêche que ce mélange d'actualités et de témoignages permet de nous remettre en mémoire quelques leçons fondamentales à propos de l'histoire nationale des juifs depuis le XIXème siècle:
1- Quand on évoque l'antisémitisme, on va toujours à son extrêmité, le nazisme et le génocide. On a raison, il faut toujours aller voir au bout d'une idée, pour comprendre ses conséquences ultimes. Mais on a tort parce qu'on oublie comment on en est arrivé là, à l'horreur absolue. Comment et qui a permis, anticipé, favorisé le génocide organisé par les nazis? Notre bon vieil antisémitisme national, chrétien, parfois socialisant, un antisémitisme dont on a oublié (volontairement?) qu'il était populaire, puissant et qu'il passait pour "respectable". Des journaux des familles comme La Croix et Le Pélerin ont été d'extraordinaires, de violents et évangéliques vecteurs et diffuseurs de cet antisémitisme sans lequel le régime de Vichy n'aurait jamais pu s'établir ni manifester sa sympathie pour le nazisme.
2- Les juifs de France étaient (et sont) profondément français, bien intégrés à la nation. A tel point qu'on les voit s'inquiéter de la venue de juifs polonais dans les années 20, parce qu'ils craignent que cette immigration ne réveille l'antisémitisme (comme s'il avait besoin de cela! Quand les juifs n'existent pas, ils les inventent pour qu'ils n'existent plus, c'est sa grande perversion). De même, quand Léon Blum devient président du Conseil, ses coreligionnaires éprouvent un mélange de fierté et de crainte. Pourtant, ils sont peu nombreux, ne menacent personne et ont versé leur sang, comme les autres, parfois plus que les autres, en 1914-1918.
3- Le régime de Vichy a été populaire, massivement soutenu par les français qui ont aimé, oui, pour notre honte et notre déshonneur, le maréchal Pétain. Pourtant, celui-ci, dès le début, a montré la couleur, celle d'un fascisme tricolore sous couvert des bonnes vieilles traditions. Le statut ignoble des juifs, c'est, au départ, Pétain et son gouvernement, avant même que les nazis ne demandent quoi que ce soit. Et puis, il y a eu l'infâme étoile jaune, dès 6 ans. Pétain barbare, oui, voilà ce qu'il faut crier à ceux qui, parfois, encore aujourd'hui, sont aussi sourds que le maréchal indigne! La déportation a été rendue possible grâce à nos braves pandores, képi, salut, bâton blanc, "gardiens de la paix" comme on les appelait, et qui sont devenus gardiens de camp, à Drancy par exemple.
Gauche, droite, peu importe, notre engagement politique, quel qu'il soit, ne peut pas oublier cette réalité-là, doit la méditer pour que jamais elle ne se reproduise.
Allumez votre télé, et bonne soirée.
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