Six noms.
Amélie Nothomb: je n'avais jamais rien lu d'elle avant ce week-end. Il y a pourtant quinze ans qu'on en parle. J'avais surtout retenu sa drôle de tête de poupée bizarre et ses titres d'ouvrages également bizarres. J'ai tenté de lire "Acide sulfurique", paru en 2005, parce que le sujet est la télé-réalité, une émission dans une sorte de camp de concentration. J'ai laissé tomber à la moitié. Je ne comprenais rien, je n'accrochais pas. Je ne vois pas où est le style. Un écrivain, c'est quand même un style. Je me demande si Nothomb ne tire pas son succès de sa ... bizarrerie.
François Hollande: au congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes, hier, il a évoqué le rassemblement de la gauche. Elle ne passera pas par "l'union de la gauche" des années 70, ni par la "gauche plurielle" des années 90, ni par le parti de toute la gauche que certains proposent depuis quelques années. Alors quoi? Une sorte de "fédération", a répondu François. Bizarre ... La FGDS des années 60, dirigée par François Mitterrand? Je ne vois pas, je n'accroche pas.
Alvaro Colom: je ne connaissais pas, jusqu'à hier soir où il a été élu président du Guatemala. C'est un social-démocrate, qui a battu le candidat conservateur et néolibéral, un militaire. Bienvenue au club des social-démocraties! Voilà un nouvel exemple qui donnera à réfléchir à mon camarade Mélenchon, très intéressé par la gauche d'Amérique latine.
Françoise Lagarde: notre ministre de l'Economie n'est pas une politique professionnelle. Du coup, un simple mot devient vite une gaffe. En début septembre, en pleine rentrée des classes, elle évoquait la possibilité d'un plan de "rigueur". Un mot à ne surtout pas prononcer! La "rigueur" suggère des sacrifices, et l'électorat n'aime pas trop ça ... Cette fois, c'est à propos de la hausse du prix du carburant. Lagarde, sans penser à mal, voulant sûrement bien faire, propose le vélo à la place de l'auto. Ce matin, tollé général, remarques ironiques, réprobation scandalisée! Notre ministre a cru que la France entière était peuplée de bobos parisiens amoureux du vélib. Mais non, Madame le Ministre, la France, c'est le pays de notre chère, de notre sacrée, de notre indispensable bagnole!
Nicolas Sarkozy: en voilà un, le Nicolas, qui n'aurait pas commis une telle bourde, car le bougre sait utiliser comme pas un les mots (je ne sais plus de qui est cette formule: faire de la politique, c'est dire des choses à des gens). Ce matin, au bicentenaire de la Cour des Comptes, honorable institution de la République, chargée de contrôler le bon usage de l'argent public, le président a fait une belle déclaration comme il en a le secret, il s'est élevé contre "l'austérité", affirmant que ce genre de politique ne donnait aucun résultat, il en a condamné "l'esprit sacrificiel", il a soutenu que les réformes passaient avant la réduction des déficits, parce que les réformes étaient la solution aux déficits. Joli, non? Sauf que ce sont des mots et que la réalité est tout autre. Une politique qui s'apprête à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, c'est quoi si ça n'est pas de "l'austérité" et un "esprit sacrificiel"?
Gilles Leroy: je ne connais pas, je sais seulement depuis midi qu'on lui a attribué le prix Goncourt de cette année.
Bon après-midi.
François Hollande: au congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes, hier, il a évoqué le rassemblement de la gauche. Elle ne passera pas par "l'union de la gauche" des années 70, ni par la "gauche plurielle" des années 90, ni par le parti de toute la gauche que certains proposent depuis quelques années. Alors quoi? Une sorte de "fédération", a répondu François. Bizarre ... La FGDS des années 60, dirigée par François Mitterrand? Je ne vois pas, je n'accroche pas.
Alvaro Colom: je ne connaissais pas, jusqu'à hier soir où il a été élu président du Guatemala. C'est un social-démocrate, qui a battu le candidat conservateur et néolibéral, un militaire. Bienvenue au club des social-démocraties! Voilà un nouvel exemple qui donnera à réfléchir à mon camarade Mélenchon, très intéressé par la gauche d'Amérique latine.
Françoise Lagarde: notre ministre de l'Economie n'est pas une politique professionnelle. Du coup, un simple mot devient vite une gaffe. En début septembre, en pleine rentrée des classes, elle évoquait la possibilité d'un plan de "rigueur". Un mot à ne surtout pas prononcer! La "rigueur" suggère des sacrifices, et l'électorat n'aime pas trop ça ... Cette fois, c'est à propos de la hausse du prix du carburant. Lagarde, sans penser à mal, voulant sûrement bien faire, propose le vélo à la place de l'auto. Ce matin, tollé général, remarques ironiques, réprobation scandalisée! Notre ministre a cru que la France entière était peuplée de bobos parisiens amoureux du vélib. Mais non, Madame le Ministre, la France, c'est le pays de notre chère, de notre sacrée, de notre indispensable bagnole!
Nicolas Sarkozy: en voilà un, le Nicolas, qui n'aurait pas commis une telle bourde, car le bougre sait utiliser comme pas un les mots (je ne sais plus de qui est cette formule: faire de la politique, c'est dire des choses à des gens). Ce matin, au bicentenaire de la Cour des Comptes, honorable institution de la République, chargée de contrôler le bon usage de l'argent public, le président a fait une belle déclaration comme il en a le secret, il s'est élevé contre "l'austérité", affirmant que ce genre de politique ne donnait aucun résultat, il en a condamné "l'esprit sacrificiel", il a soutenu que les réformes passaient avant la réduction des déficits, parce que les réformes étaient la solution aux déficits. Joli, non? Sauf que ce sont des mots et que la réalité est tout autre. Une politique qui s'apprête à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, c'est quoi si ça n'est pas de "l'austérité" et un "esprit sacrificiel"?
Gilles Leroy: je ne connais pas, je sais seulement depuis midi qu'on lui a attribué le prix Goncourt de cette année.
Bon après-midi.
2 Comments:
pour Amélie Nothomb c'est pareil, son écriture est très hermétique et je crois qu'elle a du succès car elle est très médiatisée !!
pour le prix goncourt j'ai cherché sur le net
http://www.evene.fr/celebre/biographie/gilles-leroy-16721.php
By Anonyme, at 6:24 PM
Ecriture et intrigue sont hermétiques, pour moi en effet. Je n'entre pas dans ses romans.
A propos de mon billet, j'ai (encore) commis une erreur, en appelant Christine Lagarde "Françoise". Je lui présente mes excuses, si elle lit, le soir, dans son grand bureau de Bercy, ce blog. Quant à moi, de lapsus en lapsus, il est temps que les vacances se terminent (dans 3 jours!) et que la vie normale reprenne...
By Emmanuel Mousset, at 7:38 PM
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