La dialectique européenne.
Bonjour à toutes et à tous.
Enfin les socialistes ont tranché hier soir, lors de leur bureau national, sur le traité européen: ce sera oui! Il y a un temps pour hésiter (que j'ai connu puisque l'abstention me tentait, le texte étant insuffisant), il y a un temps pour décider et se rassembler derrière la décision (et pas comme en 2005 où des camarades ont bafoué le vote des adhérents en militant ouvertement pour le non). L'opinion ne comprendrait pas qu'à nouveau nous soyons divisés sur ce sujet.
La décision ne s'est pas faite sans mal, et l'unité reste à construire. En effet, si 36 membres du bureau national ont voté pour le oui au traité, 20 ont voté pour le non, avec 2 abstentions et un refus de vote. Benoit Hamon a démissionné (il était favorable à l'abstention), estimant que le PS retombait dans le clivage oui/non. Ce matin sur France-Inter, il a évité de justesse un lapsus révélateur (non de la réalité mais de la pensée de Hamon): à la place de oui et non, il a failli dire ... droite et gauche!
Arnaud Montebourg, au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL, n'a pas été dans le lapsus mais dans le confus. Il a réalisé une performance, soutenir quatre positions en même temps! D'abord, en début d'interview, il n'a pas contesté la décision en faveur du oui prise par le bureau national et s'est affiché en partisan de l'unité et du dépassement des clivages. Puis, très vite, on a compris qu'il était favorable à l'abstention, mais d'un genre particulier: s'abstenir de bloquer la situation, c'est à dire permettre de ne pas en rester au traité de Nice tout en n'approuvant pas le traité de Lisbonne (je sais, c'est compliqué, mais je ne fais que retranscrire la pensée d'Arnaud). Pourtant, Montebourg ne récuse pas le non, si c'est un non à la procédure parlementaire, afin de favoriser la mise en place d'un référendum. Bref, que fera-t-il au Parlement quand le texte sera soumis au vote (puisque Sarkozy le veut ainsi)? J'ai cru comprendre ... qu'il ne participerait pas au vote! Et voilà, le bel Arnaud a réussi sa performance: défendre en même temps, en toute cohérence car selon différents points de vue, le oui, le non, l'abstention et le refus de vote. En politique, on appelle ça de la prudence, en philosophie, de la dialectique. Le problème, c'est que les français apprécient certainement la prudence mais assez peu la dialectique.
L'entretien d'Apathie avait été précédé par la chronique D'Alain Duhamel, d'où il en ressortait que la clarté et l'unité l'avait hier soir emporté chez les socialistes. Patatras! Après les propos de Montebourg, Jean-Michel Apathie a eu beau jeu de rectifier: confusion et division chez les socialistes. Je reste cependant optimiste. Comme toujours en politique, la vérité finira par triompher, hélas souvent dans la douleur. En attendant, comme nous disions dans nos jeunes années soixante-dix: l'union est un combat!
Bonne matinée.
Enfin les socialistes ont tranché hier soir, lors de leur bureau national, sur le traité européen: ce sera oui! Il y a un temps pour hésiter (que j'ai connu puisque l'abstention me tentait, le texte étant insuffisant), il y a un temps pour décider et se rassembler derrière la décision (et pas comme en 2005 où des camarades ont bafoué le vote des adhérents en militant ouvertement pour le non). L'opinion ne comprendrait pas qu'à nouveau nous soyons divisés sur ce sujet.
La décision ne s'est pas faite sans mal, et l'unité reste à construire. En effet, si 36 membres du bureau national ont voté pour le oui au traité, 20 ont voté pour le non, avec 2 abstentions et un refus de vote. Benoit Hamon a démissionné (il était favorable à l'abstention), estimant que le PS retombait dans le clivage oui/non. Ce matin sur France-Inter, il a évité de justesse un lapsus révélateur (non de la réalité mais de la pensée de Hamon): à la place de oui et non, il a failli dire ... droite et gauche!
Arnaud Montebourg, au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL, n'a pas été dans le lapsus mais dans le confus. Il a réalisé une performance, soutenir quatre positions en même temps! D'abord, en début d'interview, il n'a pas contesté la décision en faveur du oui prise par le bureau national et s'est affiché en partisan de l'unité et du dépassement des clivages. Puis, très vite, on a compris qu'il était favorable à l'abstention, mais d'un genre particulier: s'abstenir de bloquer la situation, c'est à dire permettre de ne pas en rester au traité de Nice tout en n'approuvant pas le traité de Lisbonne (je sais, c'est compliqué, mais je ne fais que retranscrire la pensée d'Arnaud). Pourtant, Montebourg ne récuse pas le non, si c'est un non à la procédure parlementaire, afin de favoriser la mise en place d'un référendum. Bref, que fera-t-il au Parlement quand le texte sera soumis au vote (puisque Sarkozy le veut ainsi)? J'ai cru comprendre ... qu'il ne participerait pas au vote! Et voilà, le bel Arnaud a réussi sa performance: défendre en même temps, en toute cohérence car selon différents points de vue, le oui, le non, l'abstention et le refus de vote. En politique, on appelle ça de la prudence, en philosophie, de la dialectique. Le problème, c'est que les français apprécient certainement la prudence mais assez peu la dialectique.
L'entretien d'Apathie avait été précédé par la chronique D'Alain Duhamel, d'où il en ressortait que la clarté et l'unité l'avait hier soir emporté chez les socialistes. Patatras! Après les propos de Montebourg, Jean-Michel Apathie a eu beau jeu de rectifier: confusion et division chez les socialistes. Je reste cependant optimiste. Comme toujours en politique, la vérité finira par triompher, hélas souvent dans la douleur. En attendant, comme nous disions dans nos jeunes années soixante-dix: l'union est un combat!
Bonne matinée.
3 Comments:
Une page est tournée, l'Europe redémarre, il était temps.
By jpbb, at 10:18 AM
je ne comprends pas la dialectique et toutes ces attitudes de diva. j'en ai vraiment ras le bol de l'étalage d'états d'âme dans la presse écrite ou parlée. 1ert pourquoi avoir provoqué ce vote? cela correspond à donner la corde pour se pendre. de toute façon d'accord ou pas le traité va passer.
2ent - pourquoi afficher de nouveau 1 parti socialiste déchiré? l'effet décideur et rassembleur aurait pu simplement ressortir d'un communiqué déclarant majoritairement le PS favorable au traité. pour les réfracteurs pronant l'abstention, l'attitude intelligente et citoyenne eut été leur abstention à ouvrir leur gueule devant les médias.
l'image des conflits de personnes, l'usage d'1 discours incompréhensible déroutent la base.
je sais que le débat est démocratique mais l'écoute du silence est parfois trés constructive. VAL
By Anonyme, at 10:37 AM
Le problème, c'est de lier la démocratie à l'unité et à l'efficacité. Et ce n'est pas facile, surtout au PS en ce moment! Au simple niveau des socialistes saint-quentinois, où les enjeux sont tout de même moins compliqués que face au traité européen, je n'y suis pas parvenu. L'idée d'une candidature unanime et concertée a échoué, au profit de candidatures multiples (mais ce ne sera pas, collectivement, un profit).
By Emmanuel Mousset, at 12:39 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home