L'échec en politique.
Bonsoir à toutes et à tous.
L'échec a-t-il un sens en politique? Sûrement. En tout cas, à ma sortie de réunion hier soir, j'ai eu le vif sentiment d'avoir échoué sur tous les points que je défends depuis quelques temps sur ce blog:
1- La candidature unanime a été sacrifiée au profit de la logique de courant. Discuter? Oui, mais dans le rapport de forces. Et moi, je dis non à cette logique-là.
2- Constituer la liste à partir des compétences, comme je le proposais? Là aussi, ça ne passe pas. Le critère n°1 du choix: l'appartenance à un courant, d'abord cela. Sauf qu'ailleurs en France, les socialistes de toutes sensibilités font des efforts pour ne pas en rester là. Mais chez moi, en appeler à la "compétence" (c'est-à-dire, je le rappelle, à la capacité de s'exprimer en public, de prendre la parole en conseil municipal), c'est mal vu, c'est se faire passer pour orgueilleusement intelligent. Nous en sommes-là.
3- Rassembler les socialistes au premier tour, parce que notre électorat n'est pas celui du PCF gremetzien, parce qu'il faut jouer efficace et râtisser large, et rassembler très largement au second tour, c'était mon idée. Elle a été rejetée au profit de l'ancienne union de la gauche, dès le premier tour. A mes yeux, c'est la combinaison perdante, parce que c'était déjà le cas en 2001. Mais qui a retenu la leçon?
4- Face au maire et à son équipe, je pense que la campagne doit être être essentiellement constructive, à base de propositions. Tout juste me concède-t-on qu'il ne faut pas attaquer "frontalement" la municipalité, mais je sens bien que l'esprit contestataire sera dominant. J'affirme que beaucoup de saint-quentinois, y compris de gauche, ont le sentiment que le
maire a un bon bilan. Je ne dis que cela, qui me semble relativement banal. Résultat: tollé, on me reproche ma complaisance là où il n'y avait que de la lucidité.
5- Dernière chose: la candidature qui s'annonce a un ressort psychologique, le désir de revanche personnelle, ce qui n'est pas la meilleure façon de mener une liste. En ce qui me concerne, je n'ai aucun sentiment. Une seule chose m'importe: vaincre.
En définitivement, je crois, malgré ce que je viens d'exposer, qu'il n'y a pas d'échec en politique. Si l'on a en soi, comme c'est mon cas, quelques vérités, le suffrage universel finit toujours par les exprimer.
Bonne nuit.
L'échec a-t-il un sens en politique? Sûrement. En tout cas, à ma sortie de réunion hier soir, j'ai eu le vif sentiment d'avoir échoué sur tous les points que je défends depuis quelques temps sur ce blog:
1- La candidature unanime a été sacrifiée au profit de la logique de courant. Discuter? Oui, mais dans le rapport de forces. Et moi, je dis non à cette logique-là.
2- Constituer la liste à partir des compétences, comme je le proposais? Là aussi, ça ne passe pas. Le critère n°1 du choix: l'appartenance à un courant, d'abord cela. Sauf qu'ailleurs en France, les socialistes de toutes sensibilités font des efforts pour ne pas en rester là. Mais chez moi, en appeler à la "compétence" (c'est-à-dire, je le rappelle, à la capacité de s'exprimer en public, de prendre la parole en conseil municipal), c'est mal vu, c'est se faire passer pour orgueilleusement intelligent. Nous en sommes-là.
3- Rassembler les socialistes au premier tour, parce que notre électorat n'est pas celui du PCF gremetzien, parce qu'il faut jouer efficace et râtisser large, et rassembler très largement au second tour, c'était mon idée. Elle a été rejetée au profit de l'ancienne union de la gauche, dès le premier tour. A mes yeux, c'est la combinaison perdante, parce que c'était déjà le cas en 2001. Mais qui a retenu la leçon?
4- Face au maire et à son équipe, je pense que la campagne doit être être essentiellement constructive, à base de propositions. Tout juste me concède-t-on qu'il ne faut pas attaquer "frontalement" la municipalité, mais je sens bien que l'esprit contestataire sera dominant. J'affirme que beaucoup de saint-quentinois, y compris de gauche, ont le sentiment que le
maire a un bon bilan. Je ne dis que cela, qui me semble relativement banal. Résultat: tollé, on me reproche ma complaisance là où il n'y avait que de la lucidité.
5- Dernière chose: la candidature qui s'annonce a un ressort psychologique, le désir de revanche personnelle, ce qui n'est pas la meilleure façon de mener une liste. En ce qui me concerne, je n'ai aucun sentiment. Une seule chose m'importe: vaincre.
En définitivement, je crois, malgré ce que je viens d'exposer, qu'il n'y a pas d'échec en politique. Si l'on a en soi, comme c'est mon cas, quelques vérités, le suffrage universel finit toujours par les exprimer.
Bonne nuit.
12 Comments:
Ah, la répétition de l'échec, un grand classique à gauche. D'un coté c'est normal, avec des esprits formatés sur la base du marxisme et du rapport de forces, on débouche fatalement sur les courants. Ça y est, tu es catalogué ennemi de classe, traître social démocrate... ;-)
DSK se plaignait qu'il ramait à contre courant depuis trente ans face à cet archaïsme de gauche. On lutte difficilement contre le militant pot de colle et poids chiche dans le cerveau. C'est l'école de la patience, expliquer et prendre date.
C'est un peu ce qui me chagrine au PS, la vieille mentalité anciens combattants qui n'a pas fait sa révolution culturelle et qui plombe toute tentative d'évolution. Du coup ils font fuir les jeunes... :-(
By jpbb, at 12:27 AM
"L'école de la patience", voilà une belle expression, que je retiens en ce dimanche matin.
By Emmanuel Mousset, at 9:49 AM
1- Faux.En premier lieu il s'agit du respect des règles du parti en vigueur partout en France.En second lieu ce n'est pas un rapport de forces puisque le seul candidat en lice propose plus de places à toi qu'a lui meme.
2- Faux.Un:Désolé mais la compétence ce n'est pas s'exprimer en public. Deux:le critère n°1 du choix n'est pas l'appartenance à un courant puisqu'il est proposé plus de places à toi y compris qu'au candidat qui mène la liste.
3-Faux.C'est la position de François Hollande et du parti dans son entier . Il faudrait un jour savoir ce que l'on veut.
4- Faux.Il n'est pas question de complaisance ou d'attaque frontale.Simplement des propositions constructives ont été faites notamment une autre gouvernance et c'est très bien.
5- Faux.Je n'est pas senti de revanche personnelle. Au contraire je crois qu'il faut beaucoup de courage au candidat actuel et compte tenu de ce que tu dis encore plus qu'a un autre.
La 6eme erreur c'est ton attitude hier.En politique c'est mieux de faire preuve d'un solide bon sens.
By Anonyme, at 6:45 PM
La frappe directe est parfois terrible. Je veux dire evidemment 5-....Je n'ai pas senti etc.....
By Anonyme, at 6:53 PM
Reprenons les arguments:
1- Le candidat actuel est le candidat de son courant, qui s'est proposé comme candidat lors d'une réunion de son courant (c'est lui qui le dit). Pourquoi pas, rien ne l'interdit. Mais politiquement, je le refuse, et c'est aussi mon droit. Quant aux places qu'il propose, c'est la preuve même que sa logique est celle des courants. Encore une fois, je refuse cette logique-là car je la crois nuisible au parti.
3- Si, la compétence minimale, c'est de s'exprimer en public, en l'occurrence face à Pierre André en conseil municipal. Ensuite, il faut avoir un minimum de culture politique. Une composition de liste (du moins les 10 premiers) qui ne respecterait pas ce critère ne serait guère sérieuse.
4- François Hollande a dit qu'il fallait l'union, c'est le cadre général, que j'approuve entièrement. Après, ce cadre est à adapter selon les situations locales. A Saint-Quentin, je reste persuadé qu'il vaut mieux que chaque partenaire de gauche se présente sous ses propres couleurs afin de "râtisser large" et de jouer gagnant au second tour. Avec l'actuel candidat, on joue perdant, comme en 2001 où il y avait une liste d'union au premier tour, dont le résultat a été catastrophique.
5- Quand un candidat affirme à plusieurs reprises, y compris à la presse, que lorsqu'il a quitté le conseil municipal en 2001, c'était pour revenir en 2008, que ce candidat révèle avoir dans sa cuisine la photographie de l'Hôtel de Ville ,qui prouve son fort désir d'y revenir, excusez-moi, mais j'appelle cela de la "revanche personnelle". Bien sûr, tout cela est dérisoire, et même bouffon, mais voilà où nous en sommes.
By Emmanuel Mousset, at 9:06 PM
J'ai omis involontairement de répondre à un argument, celui de l'opposition "constructive" de notre candidat, de la "nouvelle gouvernance" qu'il propose. Ce sont de jolis mots, c'est vrai, mais ce qui m'intéresse, ce ne sont pas les mots, ce sont les réalités: une liste qui comportera au premier tour des communistes gremetziens sera inévitablement une liste contestatrice. Une liste responsable, réaliste, crédible, sérieuse, ce serait une liste socialiste, qui rassemble les plus compétents et les plus influents, quel que soit leur courant. Désolé, je n'en démords pas!
By Emmanuel Mousset, at 9:14 PM
Je crains malheureusement qu'il y ait de la mauvaise foi et des attaques personnelles dans tout cela.
Le réalisme politique c'est aussi de faire avec la gauche telle qu'elle est à St-Quentin.
Je pourrais aisément réfuter chacun de ces arguments tant il y a des contradictions tout au long des affirmations successives dans ce blog mais je pense que ce n'est absolument pas le lieu pour étaler des divisions et encore moins pour porter des attaques ad hominem.
Je vous laisse donc soliloquer entre vous avec vos deux ou trois compères habituels et vous verrez que ce sera beaucoup plus facile.
By Anonyme, at 10:00 PM
La gauche "telle qu'elle est à Saint-Quentin", c'est un PS divisé, un PCF acquis à Maxime Gremetz, des Verts inexistants et un MRC manipulé par la droite. Voilà la vérité. Elle me déplaît à moi aussi, mais c'est la vérité et il faut la regarder en face, en discuter, afin de la changer.
Etre de gauche, ce n'est pas se résigner à ce qui existe, c'est tout faire pour changer la situation. C'est ce que je tenterai de faire dans les prochaines semaines, avec d'autres camarades, et nous verrons bien si notre action aura des conséquences positives, mais j'ai plutôt bon espoir.
By Emmanuel Mousset, at 10:46 PM
Le commentaire juste de l'anonyme n'émane pas du candidat.
C'est devant la section que je m'exprime.
En aucun cas , je ne déballerai nos débats internes même à l'aide d'un moyen de communication dit "ultra-moderne"
Je te souhaite vraiment une bonne nuit.
By jpl, at 11:04 PM
Faire de la politique, c'est s'exprimer devant et pour tous les citoyens, par voie de presse et, aujourd'hui, par blog. C'est une manière très saine et très républicaine de faire de la politique, mettre le débat sur la place publique. Sauf pour ceux qui ont des choses à cacher et qui pensent que faire de la politique, c'est travailler dans le secret, mettre en place des "coups", fomenter des complots à la petite semaine.
Je ne "déballe" rien, j'exprime des convictions, qui sont connues de tous, depuis longtemps, et qui ont été d'abord exposées devant mes camarades, au niveau fédéral et local, à l'oral et à l'écrit. Tout le monde ne peut pas en dire autant, surtout ceux qui font part de leurs propositions et de leur décision seulement 48 heures à l'avance.
Mais je l'ai souvent dit sur ce blog: au-delà des personnes, c'est toute une série de pratiques politiques qu'il faut changer, qui ne sont plus en phase avec notre temps et qui nuisent à la crédibilité du Parti socialiste.
By Emmanuel Mousset, at 12:50 PM
Errare humanum est, perseverare diabolicum!
By Anonyme, at 1:42 PM
Si maintenant le diable s'en mêle ...
By Emmanuel Mousset, at 2:30 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home