L'Aisne avec DSK

17 novembre 2007

Les rénovateurs socialistes.

Bonsoir à toutes et à tous.

Il ne faudrait pas croire que ce qui se passe à Saint-Quentin soit une exception. Je suis toujours irrité d'entendre critiquer les socialistes saint-quentinois, comme si nous étions les seuls à vivre des moments de crise. Je dirais même que ce qui se joue en ce moment localement se déroule aussi au plan national, sous d'autres formes mais avec de mêmes objectifs: l'affrontement de moins en moins feutré entre une ligne fondamentaliste, qui veut conserver les idées et les méthodes du socialisme des années 70, et une ligne rénovatrice qui se cherche encore mais qui veut ouvrir le socialisme sur son temps.

Prenez tout ce qui pose problème: fonctionnement interne d'une section, alliances avec les partenaires, projet municipal, attitude à l'égard de la droite, on retrouve ce clivage entre fondamentalistes et rénovateurs. Ceux qui veulent réduire ce qui se passe chez nous et ailleurs à des querelles de personnes se trompent largement. D'ailleurs, quand on fait de la politique, les querelles de personnes, ça n'existe pas. Combien en ai-je vu qui devenaient "formidables" après avoir été jugés pendant des années "détestables", aux yeux de ceux qu'ils avaient combattus puis ensuite ralliés! Ce n'est pas "selon que vous serez puissants ou misérables" mais plutôt: "selon que vous serez de tel ou tel courant ..."

Cette ligne rénovatrice, dont je vous ai dit qu'elle se cherchait, où en est-elle nationalement? Pour ce que je peux observer, je distingue quatre courants rénovateurs chez les socialistes, que je vous présente dans l'ordre croissant de mes préférences:

1- Autour de Bertrand Delanoë s'organisent les anciens jospinistes, avec des camarades de valeur tels Harlem Désir et Daniel Vaillant. Leur atout, c'est l'image très positive du maire de Paris, sa capacité à concilier le PS avec les classes moyennes (le succès du vélib, la conversion des bobos dont je vous ai parlé en août, lors de mon séjour à Paris). Mais Bertrand s'appuie sur une notoriété et une réussite municipale (ce qui n'est déjà pas si mal!), pas sur un projet politique.

2- Ségolène Royal a fait sa rentrée en début de semaine. Elle a réactivé son réseau "Désir d'Avenir" et ouvert une permanence rue Raspail à Paris. Vincent Peillon et les ex NPS sont ses meilleurs soutiens. J'attends la sortie de son ouvrage bilan "Ma plus belle histoire, c'est vous" (un titre purement ségolénien!). Elle demeure populaire, on ne pourra pas se passer d'elle. Mais sa pensée est encore trop peu structurée. Ségolène a de bonnes intuitions, il lui manque (il nous manque!) un véritable projet.

3- Ce projet, il se dessine un peu plus clairement du côté de ceux qui se qualifient de "rénovateurs", et dont je suis avec intérêt et sympathie les débats. La figure qui se détache le plus nettement, c'est Manuel Valls, entouré de trois mousquetaires qui ferraillent avec brio contre les idées fondamentalistes: Gaëtan Gorce, Jean-Pierre Mignard, Christophe Caresche. Je reprends un propos de Valls qui traduit bien leur état d'esprit: "Rénover le PS, c'est mettre entre parenthèses les conflits de personnes, demander un congrès extraordinaire qui permette une vraie refonte des statuts, une révision de notre déclaration de principe et la mise en place d'une direction collégiale chargée de préparer la désignation d'un nouveau leader."

4- Le dernier groupe de rénovateurs a ma préférence (sans doute aussi parce que j'y retrouve mes camarades strauss-kahniens!). Ils sont 50 parlementaires à avoir lancé il y a quelques jours un appel à l'union des socialistes, qui regroupe des sensibilités extrêmement différentes (et c'est cet aspect qui me semble prometteur): le strauss-kahnien Cambadélis, le ségoléniste Montebourg, le NPS Hamon et le fabiusien Bartolone. Deux idées fécondes sont au coeur de la rénovation qu'ils proposent:

- "Sortir du jeu de la présidentielle", créer "un axe du renouveau capable de produire des idées" (dixit Camba), bref travailler à notre projet et ne pas se soucier maintenant du leadership (c'est la grande différence avec Delanoë et Royal).

- Réfléchir à des primaires "à l'italienne" pour désigner le candidat à la présidentielle. J'y suis favorable, et à tous les niveaux! Il n'est plus possible de voir, par exemple à Saint-Quentin, ville de 60000 habitants, un candidat désigné par 21 personnes! C'est dérisoire, anormal, inefficace, bureaucratique et non démocratique. Il faudrait que les sympathisants et les électeurs aient leur mot à dire. Et adieux les courants et leurs apparatchiks rémunérés par le parti ou l'argent public!

Ce dernier groupe de rénovateurs me semble particulièrement intéressant parce qu'il transcende vraiment les courants, conduit des strauss-kahniens et des fabiusiens à travailler ensemble sur un même projet. Pourquoi ne serait-ce pas ailleurs possible? Il est vrai qu'à Saint-Quentin, il n'y a plus de fabiusiens historiques qui soient réellement actifs (le dernier en date était Denis Lefèvre), mais des néofabiusiens, c'est-à-dire des poperénistes qui ont pendant 20 ans rejeté Laurent comme "social-libéral" et qui se sont ralliés à lui de fraîche date, depuis qu'il s'est opposé au Traité constitutionnel européen en 2005. Ca ne fait pas un engagement idéologiquement très solide, mais des convertis très zélés. D'où les incertitudes de ces étranges néofabiusiens, qui naviguent un peu à vue, se reconnaissent vaguement comme "plus à gauche" que tous les socialistes (ça ne mange pas de pain) et s'efforcent surtout de conserver quelques pouvoirs au sein de l'appareil et de leurs élus.

L'avenir du Parti socialiste se jouera, en France et à Saint-Quentin, dans la recomposition entre ces quatre familles de rénovateurs.


Bonne soirée.

15 Comments:

  • Pour ma part je suis opposé à une direction collégiale, ce qui serait un nouvel ensemble de petits courants se battant pour désigner leur candidat. Exit Manuel Valls avec ses réformateurs.
    On doit d'abord rénover le PS sur le fond, sur sa méthodologie pour arriver au pouvoir, et seul une solution sera meilleure qu'une autre, et aura besoin d'être incarnée par une personne issue de cette refondation. Exit donc les stratégies qui se définissent autour des personnes, celles de Bertrand Delanoë et de Ségolène Royal.

    Une fois le PS en ordre de marche, avec un secrétaire qui ne « puisse pas être candidat » pour 2012 afin qu'il se consacre au bon fonctionnent du PS, quelqu'un qui donc arriverait à faire fonctionner une majorité claire respectant l'opposition au sein du PS, exit les courants, je suis favorable à des primaires « à l'italienne » qui serait ouvertes à tous les militants du PS, à charge pour le secrétaire de les organiser, afin que du PS sorte le meilleur candidat possible en partant de la totalité de la base. Il n'y aurait ainsi un choix incontestable qui ne serait pas lié à un quelconque courant.

    Je résume:

    Le PS doit dans un premier temps dégager l'idéologie qui lui permette de gagner, élire un secrétaire capable de la mettre en oeuvre dans les faits et les esprits, et en troisième temps trouver un bon candidat. Il s'agit de faire les choses dans l'ordre, et la méthodologie proposée n'interdit à personne, sauf au futur secrétaire national du PS de finir dans la peau du candidat. Il faut maintenant que tout le monde soit d'accord, surtout celui qui les mains dans le cambouis se prive de concourir en effectuant la mise à niveau nécessaire.

    Je pense qu'il va falloir insister auprès de Pierre Moscovici pour la corvée. ;-)

    By Blogger jpbb, at 10:49 PM  

  • Voila donc 4 courants supplémentaires dont:
    -le courant Delanoé
    -le courant Royal
    -le courant valls
    -le courant Cambadélis-Montebourg-Hamon-Bartolone étant observé que dans ce dernier courant il y a 4 sous courants puisque chacun des 4 sus-nommés a un avis différent sur l'Europe.
    Franchement c'est trop marrant!
    Einstein était peut etre un piètre philosophe selon EM.Et moi je crois qu'il était pas con qd meme.

    By Anonymous Anonyme, at 10:54 PM  

  • Quelques réserves sur cet article :
    1)Utiliser le mot "fondamentalistes", pour évoquer les socialistes traditionnalistes, c'est (involontairement ?) désobligeant. Car tu sais la force des connotations ; et le mot "fondamentalisme" qui évoque forcément le fanatisme religieux, est franchement péjoratif.
    2)Pas d'accord sur la pensée "trop peu structurée" de Ségolène. Qui a lu l'intégralité de ses discours a une idée très précise de sa ligne politique et de sa cohérence (que je ne détaillerai pas ici). Le problème, c'est qu'elle est incapable de l'expliquer clairement, en 5 minutes, à la télévision.
    3) Sur les "intuitions" de Ségolène : la aussi, le vocabulaire est (involontairement ?) désobligeant. Certains ont des idées, d'autres ont des intuitions... Le problème avec les "intuitifs", c'est qu'ils n'ont pas fait exprès d'avoir eu raison. Est-ce le cas de Royal ? Et quand Valls parle d'immigration et de sécurité comme le ferait Sarkozy, exprime-t-il des idées ou une "intuition" arriviste ?
    Sans rancune et amicalement.
    Thierry

    By Anonymous Anonyme, at 11:06 PM  

  • Rénover le PS "sur le fond" avant d'avoir un candidat pour 2012, je crois que c'est maladroit, car :
    - si le candidat futur n'aura énormément pesé sur cette rénovation, il aura du mal à la défendre. On a déjà donné en 2007...
    - rénover à plusieurs, en regroupant Mélenchon et Cambadélis, ça va donner quoi ? Le plus petit dénominateur commun ? Un compromis frustrant pour tous ? On a déjà donné en 2007...

    Je pense qu'il faut s'y prendre en deux temps :
    1) Choisir un(e) leader sur des critères "globaux" : ligne politique, valeurs, capacité à rassembler, ...
    2) Une fois ce leader choisi, il (elle) rassemble autour de sa personne pour élaborer les "détails" de la rénovation.
    C'est cette méthode qui a réussi à Sarkozy.

    re-Thierry

    By Anonymous Anonyme, at 11:23 PM  

  • Bonsoir Thierry.

    Je n'ai pas voulu être désobligeant. Disons que j'ai été maladroit. Sur le fond, tu connais ma position: je suis pour une majorité strauss-kahno-ségoléniste à la tête du parti, et ouverte à toutes les sensibilités de la rénovation.

    Le terme de "fondamentaliste" n'est pas de moi mais de Gaétan Gorce. Tu as raison, il a une connotation négative. Je préfère parler de "socialistes traditionnels".

    Petit détail: Cambadélis-Mélenchon, non, l'harmonisation n'est pas possible. Mais avec Bartolone, c'est différent.

    Je crois que notre point de désaccord le plus fort est le suivant: tu demandes un leader, et après un projet, et moi l'inverse! JPPB développe fort bien ce point de vue. C'est à discuter. Certes, il nous faut un leader, un premier secrétaire après le départ de Hollande. Mais si le premier secrétaire est le présidentiable, le débat de fond sera occulté par la préparation des présidentielles.

    Quant à Sarkozy au sein de l'UMP, la droite n'a pas la même culture que nous, ils sont traditionnellement en attente d'un chef et ne s'embarrassent pas trop de débats.

    Question subsidiaire: quand viens-tu me voir à Guise lors d'un prochain café philo!?

    A Anonyme: la dérision n'est pas un argument. Les 4 familles de rénovateurs ne sont pas des courants mais au contraire des rapprochements qui dépassent les courants.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:49 PM  

  • Et bien ce n'était pas de la dérision. A tout prendre je prefère les courants aux écuries.
    Je relève une autre contradiction.
    Vous souhaitez un projet puis un leader,et Thierry l'inverse.C'est curieux à St-quentin vous souhaitez le contraire. Ce qui est bon dans un cas doit l'etre dans l'autre,c'est plus simple.

    By Anonymous Anonyme, at 12:29 AM  

  • Si un lecteur arrive à décrypter le message qui précède, je l'en remercie parce que je ne comprends riendu tout.


    A Anonyme:

    1- Les rapprochements entre courants que j'ai évoqués (les deux dernières "familles" de rénovateurs) ne sont pas des "écuries" puisque leur raison d'être, c'est précisément de ne pas se ranger derrière un présidentiable.

    2- Il faut distinguer le niveau local et le niveau national, la procédure municipale et la procédure présidentielle. A Saint-Quentin, nous devons choisir pour le 15 décembre au plus tard(validation nationale) une tête de liste, l'élection étant dans 4 moins. Priorité donc au candidat. Il y a même urgence.
    Au niveau national, l'élection est dans 5 ans, on a le temps de choisir un candidat, c'est le projet qui est prioritaire. Et puis, un projet pour la France est tout de même plus complexe qu'un projet pour Saint-Quentin.

    Bref, ce qui est bon dans un cas ne l'est pas forcément dans l'autre, parce que les deux cas sont trop différents, incomparables.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:59 AM  

  • ce que je lis m'attriste. l'essence du PS , de la gauche, de l'avenir de la France est là , latente; mais les états d'âme personnels sont insupportables .
    ce n'est pas ségoléne qui a perdu les élections, ce sont les "coqs "du PS .
    il est ahurissant de constater que le manque qui fait cruellement défaut au PS c'est la SOLIDARITE.VAL

    By Anonymous Anonyme, at 10:48 AM  

  • Pour Thierry:

    Sarkozy n'a pas été désigné à priori, il a pris l'UMP, ce qui n'est pas dans la tradition socialiste. Choisir un leader avant un programme, c'est mettre la charue avant les boeufs. C'est laisser le candidat choisir n'importe quel programme sans tenir compte de celui du PS. C'est retrouver le conflit entre le parti et la condidate de 2007.

    Dans la refondation du PS, ce sont les propositions, les idées, l'idéologie qui compte. Les candidats potentiels ne manquent pas au sein du PS qui compte bon nombre de personnes de valeur.

    La rénovation, on la mets actuellement en place:

    http://forumsdelarenovation.parti-socialiste.fr/

    Pour le candidat, cela ne presse pas, car à l'évidence, cela conduirait à des déchirures immédiates, et plomberait le travail de fond. On se retrouverait avec un parti sans idéologie clairement défini, un candidat affaibli, tout ce qu'il faut pour continuer à perdre.

    By Blogger jpbb, at 11:10 AM  

  • Encore une remarque : Jean-Pierre Mignard, que tu ranges dans la 3e catégorie... C'est bien le nouveau président de Désirs d'Avenir ? Dans ce cas, il y aurait une "porosité" entre la 2e et la 3e catégorie.
    Ca se complique (catégorie pas nettement définies) ou ça se simplifie (pas de catégories)?
    Thierry

    By Anonymous Anonyme, at 1:26 PM  

  • A Thierry:

    Pas de catégories, et en tout cas, plus de courants. Même le mot de "famille", que j'ai utilisé, est impropre. Disons plutôt des rencontres, des convergences, à base d'analyses partagées et de préoccupations communes. En ce sens, la "porosité" est normale et souhaitable. Ce qui est certain, c'est que le PS ne peut plus être ce qu'il a longtemps été, une juxtaposition de courants qui se considéraient comme de petits partis à l'intérieur du parti. Ca, ce n'est plus possible, à Saint-Quentin comme ailleurs.


    A VAL:

    - Je sais qu'on croisait au PS des "éléphants", mais pas des "coqs".
    - Oui, il y a un défaut de solidarité chez nous. Adhérez pour changer ça!
    - Les états d'âme, c'est vrai, il ne faut pas en abuser, surtout en politique. Mais ça prouve au moins qu'on a une âme...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 2:15 PM  

  • Il n'empêche, à un moment, il faut trouver un leader. La gauche n'a pas cette tradition dis tu... mais quand elle n'a pas de leader, elle perd les présidentielles. Elle n'a gagné qu'avec Mitterand finalement. D'ailleurs lui, comme Sarkozy pour l'UMP, a pris le parti à la sauvage.

    Etablir un projet sans avoir quelqu'un pour le porter ne sert à rien. En effet, que ce passe-t-il si le leader que l'on choisit ne se reconnait pas dans la totalité du projet déterminé auparavent? regarde ce qui s'est passé avec royal l'an dernier.

    Dans le monde politique du 21° siècle, un leader doit être crédible car identifiable à des valeurs et charismatique car tout se passe par les médias (je constate seulement, je ne m'en réjouis pas nécessairement...).

    Parmi la liste des rénovateurs déclarés, un certain nombre ne répond pas à ces critères. Seuls 2 ou 3 ont l'étoffe pour être présidentiable. Mais n'attendons pas trop. Sarkosy fut crédible car depuis longtemps les français savaient qu'il allait se présenter. On le connaissait, on savait ce qu'il pensait et qui il était. Que ce soit royal, Montebourg ou Delanoë (car il n'y a qu'eux qui sortent du lot), choisissons rapidement afin que notre candidat travaille son projet en amont et non pendant la campagne.

    Sylvain

    By Anonymous Anonyme, at 7:10 PM  

  • Bonsoir Sylvain.

    Je comprends tout à fait ton point de vue. Finalement, l'idéal, ce serait d'avoir en même temps un bon projet et un bon candidat! Pour le candidat, ma crainte, c'est qu'on se divise (mais peut-être suis-je négativement influencé par ce qui se passe à Saint-Quentin?). Je me dis: réfléchisons au projet, c'est le plus important. Le candidat, on verra après.

    Et toi, entre les trois, où va ta préférence? Tel que je te connais, je dirais: Delanoë. J'ai tort, non? Mais tu as oublié un 4ème possible: DSK!

    Bonne soirée à toi.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:57 PM  

  • Tu as tord à 50%.

    Il est trop tot pour se prononcer mais Delanoë ou Montebourg serait un bon candidat.

    Delanoë pour son espérience, son bilan et sa popularité (même s'il faut se méfier de cela...)

    Montebourg pour son charisme, son verbe et son énergie. En cela, il ressemble un peu à Sarkosy. Au moins, lui, assumme ce qui ne devrait pas être une honte en politique : son ambition. Il lui reste encore à apprendre à se canaliser comme en témoigne sa maladroite déclaration au soir des législatives sur le temps de jeunes lions...

    Je n'oublie pas DSK mais si je reste sur ma logique d'un candidat identifiable et désigné devant les français longtemps à avance (2010-11 environ), son poste au FMI risque de le géner, non?

    Sylvain

    By Anonymous Anonyme, at 7:45 AM  

  • - Oui Sylvain, l'éloignement de DSK rend problématique son retour sur la scène française. Mais ce n'est pas impossible, si personne d'autre ne se dégage vraiment, si nous souffrons encore de nos divisions, si nous avons besoin d'un candidat avec une expérience mondiale.

    - Montebourg ne m'a jamais séduit ... parce qu'il est trop séduisant. Belle gueule, verbe haut, beaucoup d'allure, les gestes généreux, mais pas énormément d'idées et des retournements étonnants: Arnaud est passé du NPS très à gauche (il a refusé la synthèse au congrès du Mans) au soutien inconditionnel à Ségolène. Son idée principale, identitaire, la VIème République, ne me semble pas au coeur des préoccupations des français. Bref, Arnaud est un brillant second, un lieutenant de choix, un bras armé de qualité, mais je ne le vois pas en leader du PS.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 12:38 PM  

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