De la TSF à la TNT.
Il faut que je vous raconte une drôle d'histoire qui est aussi une histoire drôle. Hier, j'animais le Café des Voyageurs, dans le Village de Noël de Saint-Quentin. C'est une déclinaison du Café Philo, adaptée au thème du voyage, dans une société qui a énormément gagné en mobilité et qui pratique massivement le tourisme. Le sujet du jour, actualité oblige, était le suivant: Noël et Jour de l'An, au bout de la rue ou au bout du monde? J'avoue que le concept a un peu de mal à se mettre en place, comme tout ce qui est nouveau. Bref, en bon animateur, je passe le micro, j'essaie de faire participer les uns et les autres.
Et voilà que je repère un groupe de messieurs, sagement cravatés, bien fringués, allure et prestance qui les font remarquer à mon attention. Je m'approche, plaisante un peu, suppose et dis que ce sont certainement, avec leur sérieux et leurs vêtements, des "hommes d'affaires" ou, en tout cas, des "gens importants". L'un deux accepte de répondre à mon interpellation, il explique d'une voix posée et sûre qu'il passera Noël devant la télévision, que ce sera son voyage à lui, et qu'il est venu pour inaugurer la TNT (télévision numérique) à Saint-Quentin. Fort bien. Je sens dans l'intervention quelque chose de politique, au sens où cet homme ne parle pas de lui ni pour lui, mais qu'il est de train de faire, mine de rien, une petite déclaration publique. Et puis je passe à quelqu'un d'autre, la séance se termine, je file à Soissons pour animer cette fois un café philo.
Ce matin, au réveil, je fais comme chaque matin ma petite revue de presse. Et devinez qui je vois en photo dans les journaux locaux? Mon bonhomme d'hier! J'apprends, tenez-vous bien, qu'il s'agit de Michel Boyon, ancien directeur de cabinet du premier ministre Raffarin et actuellement président du CSA! A condition d'acheter un adaptateur et d'orienter son antenne, 75% des saint-quentinois ont maintenant accès à 29 chaînes, dont 18 gratuites. Avec l'installation d'un nouvel émetteur en début d'année, c'est 95% des foyers qui seront couverts par le numérique, progrès et performance technique qui aura remplacé, d'ici quelques années, le mode de diffusion actuel. Mais une révolution technologique en prépare une autre, que Michel Boyon expose dans L'Union:
"Regarder la télévision sur un téléphone mobile ou sur un récepteur de poche sera une révolution comparable à celle que le transistor a été pour la radio."
Eh oui, qui se souvient que dans les années 50, nous avions de gros postes TSF, qui trônaient près du fauteuil du père ou sur une petite table du salon? Le petit transistor des années 60 se transportait où l'on voulait, par qui le voulait, collé à l'oreille et beaucoup moins cher. Je suis sûr qu'à l'époque, des grincheux devaient pester contre le transistor et la jeunesse comme aujourd'hui des grincheux s'en prennent au téléphone mobile et à la jeunesse!
En matière d'audio-visuel, il va falloir s'attendre à un autre changement, le développement dans les prochaines années des télévisions locales, comme il y a eu après 1981 l'explosion des radios privées. A Fresnoy-Le-Grand, pas loin de Saint-Quentin, nous avons une télé locale, avec laquelle j'ai le projet de faire un café philo télévisé. J'avais pensé que Saint-Quentin méritait sa télé et que ce pouvait être une proposition dans un programme municipal. Raté! Le maire Pierre André vient d'en faire la demande au CSA. L'an prochain, on comptera 50 télévisions locales en France, et une centaine en 2011. C'est au plus tard à cette date que Saint-Quentin aura sa télé locale, d'après Le Courrier Picard. Mais la dernière phrase de l'article me surprend un peu: "à moins que d'ici là, les élections municipales ne renversent la majorité actuelle." Ce qui sous-entend qu'une victoire de la gauche remettrait en cause ce projet? Et pourquoi donc, puisque c'est manifestement un bon projet? C'est le genre de détail qui fait perdre beaucoup de voix. J'espère que la gauche saura réagir et préciser ses intentions. Les miennes sont très claires: oui à une chaîne de télévision saint-quentinoise!
Bon après-midi.
Et voilà que je repère un groupe de messieurs, sagement cravatés, bien fringués, allure et prestance qui les font remarquer à mon attention. Je m'approche, plaisante un peu, suppose et dis que ce sont certainement, avec leur sérieux et leurs vêtements, des "hommes d'affaires" ou, en tout cas, des "gens importants". L'un deux accepte de répondre à mon interpellation, il explique d'une voix posée et sûre qu'il passera Noël devant la télévision, que ce sera son voyage à lui, et qu'il est venu pour inaugurer la TNT (télévision numérique) à Saint-Quentin. Fort bien. Je sens dans l'intervention quelque chose de politique, au sens où cet homme ne parle pas de lui ni pour lui, mais qu'il est de train de faire, mine de rien, une petite déclaration publique. Et puis je passe à quelqu'un d'autre, la séance se termine, je file à Soissons pour animer cette fois un café philo.
Ce matin, au réveil, je fais comme chaque matin ma petite revue de presse. Et devinez qui je vois en photo dans les journaux locaux? Mon bonhomme d'hier! J'apprends, tenez-vous bien, qu'il s'agit de Michel Boyon, ancien directeur de cabinet du premier ministre Raffarin et actuellement président du CSA! A condition d'acheter un adaptateur et d'orienter son antenne, 75% des saint-quentinois ont maintenant accès à 29 chaînes, dont 18 gratuites. Avec l'installation d'un nouvel émetteur en début d'année, c'est 95% des foyers qui seront couverts par le numérique, progrès et performance technique qui aura remplacé, d'ici quelques années, le mode de diffusion actuel. Mais une révolution technologique en prépare une autre, que Michel Boyon expose dans L'Union:
"Regarder la télévision sur un téléphone mobile ou sur un récepteur de poche sera une révolution comparable à celle que le transistor a été pour la radio."
Eh oui, qui se souvient que dans les années 50, nous avions de gros postes TSF, qui trônaient près du fauteuil du père ou sur une petite table du salon? Le petit transistor des années 60 se transportait où l'on voulait, par qui le voulait, collé à l'oreille et beaucoup moins cher. Je suis sûr qu'à l'époque, des grincheux devaient pester contre le transistor et la jeunesse comme aujourd'hui des grincheux s'en prennent au téléphone mobile et à la jeunesse!
En matière d'audio-visuel, il va falloir s'attendre à un autre changement, le développement dans les prochaines années des télévisions locales, comme il y a eu après 1981 l'explosion des radios privées. A Fresnoy-Le-Grand, pas loin de Saint-Quentin, nous avons une télé locale, avec laquelle j'ai le projet de faire un café philo télévisé. J'avais pensé que Saint-Quentin méritait sa télé et que ce pouvait être une proposition dans un programme municipal. Raté! Le maire Pierre André vient d'en faire la demande au CSA. L'an prochain, on comptera 50 télévisions locales en France, et une centaine en 2011. C'est au plus tard à cette date que Saint-Quentin aura sa télé locale, d'après Le Courrier Picard. Mais la dernière phrase de l'article me surprend un peu: "à moins que d'ici là, les élections municipales ne renversent la majorité actuelle." Ce qui sous-entend qu'une victoire de la gauche remettrait en cause ce projet? Et pourquoi donc, puisque c'est manifestement un bon projet? C'est le genre de détail qui fait perdre beaucoup de voix. J'espère que la gauche saura réagir et préciser ses intentions. Les miennes sont très claires: oui à une chaîne de télévision saint-quentinoise!
Bon après-midi.
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