Inauguration (suite).
Bonjour à toutes et à tous.
Les inaugurations saint-quentinoises de samedi ne finissent pas de faire parler et de faire réfléchir. Politiquement, la plus importante, celle qu'il ne fallait absolument pas manquer, c'était celle de l'après-midi, l'ouverture du Village de Noël. Pourquoi? Parce que celle du matin, le lancement du Téléthon, où il fallait bien sûr être présent, ne réunissait que les habitués, ceux qu'on connaît bien, qui ne sont plus à convaincre, qui ne rapporteront ni n'enlèveront pas une voix à la gauche. Il y avait peu de monde et on était entre soi.
En revanche, l'après-midi, c'était la foule, c'était là où la gauche devait être présente, se montrer, reprendre des contacts, manifester son existence aux yeux de tout cet électorat de gauche qui sera tenté, comme en 2001, de voter Pierre André dès le premier tour si on n'y prend pas garde. Eh bien, à part le représentant du MRC, le reste de la gauche était absente. Dommage, très dommage, d'autant que l'inauguration pouvait prendre une tournure plus politique, sous la menace d'une manifestation de buralistes, qui a écourté la cérémonie. Le journaliste du Courrier Picard m'avait parlé de cette possible perturbation de l'inauguration, qui a mis un peu de fébrilité dans l'air froid et pluvieux. Ce journaliste, Nicolas Goinard, a vu dans cette inauguration des choses qui m'ont sur le moment échappé (comme quoi on ne voit pas tout, même quand l'oeil est à l'affût) et dont la description est un utile complément à mon billet de samedi:
"Pour une inauguration bien réussie, il faut des photographes aux aguets et une ribambelle de courtisans qui sourient aux moindres petites facéties des grands chefs. Des leaders. Dans ce rôle de manitou, Pierre André, le sénateur maire UMP, et son adjoint, le ministre du Travail Xavier Bertrand. Une bonne humeur sur jouée sur une neige artificielle. La mise en scène du jour: une bataille de boules entre les deux élus qui n'ont pas hésité à envoyer un peu de poudreuse à l'assistance bienveillante et souriante. Et les photographes se régalent. C'est un peu le but de la manoeuvre. Un petit tour, un passage via la Taverne, et puis s'en vont. L'inauguration n'a pas duré bien longtemps parce que derrière cette joie manifestée par les élus, il y avait la peur de voir arriver une manifestation de buralistes furieux qui gâche la fête."
Pas mal, non? Il faut avoir un certain courage pour écrire cela, dans une ville où la droite est hyper-puissante, où rares sont ceux (mais tout le monde n'est pas courageux) qui osent afficher leurs convictions de gauche. Résultat: les traditionnels discours n'ont pas eu lieu. Et les buralistes, où étaient-ils? J'apprends dans le même journal qu'ils ont été reçus par le sous-préfet, afin de les détourner du lieu de la manifestation. Et que leur sortie de la sous-préfecture s'est faite sous la surveillance de la police, qui craignait encore, alors que l'inauguration était déjà et vite terminée, leur intervention turbulente et inopportune. C'est que les buralistes sont en colère contre Bertrand, ancien ministre de la Santé, qui leur a interdit la cigarette dans leurs établissements.
Vous voyez comme ça peut être très intéressant, les coulisses d'une inauguration!
Bonne fin d'après-midi.
Les inaugurations saint-quentinoises de samedi ne finissent pas de faire parler et de faire réfléchir. Politiquement, la plus importante, celle qu'il ne fallait absolument pas manquer, c'était celle de l'après-midi, l'ouverture du Village de Noël. Pourquoi? Parce que celle du matin, le lancement du Téléthon, où il fallait bien sûr être présent, ne réunissait que les habitués, ceux qu'on connaît bien, qui ne sont plus à convaincre, qui ne rapporteront ni n'enlèveront pas une voix à la gauche. Il y avait peu de monde et on était entre soi.
En revanche, l'après-midi, c'était la foule, c'était là où la gauche devait être présente, se montrer, reprendre des contacts, manifester son existence aux yeux de tout cet électorat de gauche qui sera tenté, comme en 2001, de voter Pierre André dès le premier tour si on n'y prend pas garde. Eh bien, à part le représentant du MRC, le reste de la gauche était absente. Dommage, très dommage, d'autant que l'inauguration pouvait prendre une tournure plus politique, sous la menace d'une manifestation de buralistes, qui a écourté la cérémonie. Le journaliste du Courrier Picard m'avait parlé de cette possible perturbation de l'inauguration, qui a mis un peu de fébrilité dans l'air froid et pluvieux. Ce journaliste, Nicolas Goinard, a vu dans cette inauguration des choses qui m'ont sur le moment échappé (comme quoi on ne voit pas tout, même quand l'oeil est à l'affût) et dont la description est un utile complément à mon billet de samedi:
"Pour une inauguration bien réussie, il faut des photographes aux aguets et une ribambelle de courtisans qui sourient aux moindres petites facéties des grands chefs. Des leaders. Dans ce rôle de manitou, Pierre André, le sénateur maire UMP, et son adjoint, le ministre du Travail Xavier Bertrand. Une bonne humeur sur jouée sur une neige artificielle. La mise en scène du jour: une bataille de boules entre les deux élus qui n'ont pas hésité à envoyer un peu de poudreuse à l'assistance bienveillante et souriante. Et les photographes se régalent. C'est un peu le but de la manoeuvre. Un petit tour, un passage via la Taverne, et puis s'en vont. L'inauguration n'a pas duré bien longtemps parce que derrière cette joie manifestée par les élus, il y avait la peur de voir arriver une manifestation de buralistes furieux qui gâche la fête."
Pas mal, non? Il faut avoir un certain courage pour écrire cela, dans une ville où la droite est hyper-puissante, où rares sont ceux (mais tout le monde n'est pas courageux) qui osent afficher leurs convictions de gauche. Résultat: les traditionnels discours n'ont pas eu lieu. Et les buralistes, où étaient-ils? J'apprends dans le même journal qu'ils ont été reçus par le sous-préfet, afin de les détourner du lieu de la manifestation. Et que leur sortie de la sous-préfecture s'est faite sous la surveillance de la police, qui craignait encore, alors que l'inauguration était déjà et vite terminée, leur intervention turbulente et inopportune. C'est que les buralistes sont en colère contre Bertrand, ancien ministre de la Santé, qui leur a interdit la cigarette dans leurs établissements.
Vous voyez comme ça peut être très intéressant, les coulisses d'une inauguration!
Bonne fin d'après-midi.
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