L'Aisne avec DSK

23 décembre 2007

Mosco pas content.

Bonsoir à toutes et à tous.

Pierre Moscovici est de "mauvais poil". C'est lui qui le dit, dans son blog, billet du 18 décembre, en réaction à l'article du Nouvel Obs dont je vous parlais à midi. Je comprends sa mauvaise humeur, il n'a pas le beau rôle dans ce papier, et la mise au point qu'il fait me semble utile. Les rumeurs finissent par enfler, prendre de la consistance, il faut d'emblée leur tordre le cou. Voilà ce que je retiens de la réaction de Pierre:

1- La direction de notre courant est collective, c'est pourquoi Mosco n'a pas voulu en devenir chef de file. L'opposition qu'on veut accréditer entre Cambadélis et lui est donc artificielle et mensongère. En revanche, il n'a pas abandonné l'idée d'une candidature au poste de Premier secrétaire du parti (et il a raison, notre courant porte la rénovation depuis plusieurs années, il serait bien que l'un des nôtres l'incarne à la tête du parti).

2- Mosco n'a pas rallié Ségo, comme l'insinuent les mauvaises langues. Il a discuté avec elle, car nous devons discuter avec tous les camarades des autres sensibilités, surtout rénovatrices. Personne à "Socialisme et Démocratie" ne peut s'opposer à ça. Surtout, Mosco redoute un positionnement purement tactique de défiance envers les actuels et supposés présidentiables, Royal et Delanoë. Ne pas rallier l'un et l'autre, je suis d'accord, place à la réflexion sur notre projet. Mais être hostile aux deux, non. Il convient d'être ni pour ni contre, se situer ailleurs et autrement, sortir du temps de la présidentielle et entrer dans le temps du projet et des idées.

3- D'où il ressort que le congrès de 2008 doit se donner une majorité et un premier secrétaire, et pas désigner le candidat à la présidentielle. Là aussi, tous les strauss-kahniens sont d'accord. Mosco insiste sur le projet, "d'abord et avant tout", et le dialogue avec tous, il ne refuse pas la stratégie mais lui donne une place seconde.

4- La conclusion de son billet est très claire: il faut préserver l'identité de notre courant, tout simplement parce que nous avons, depuis des années, un projet à défendre. Et Mosco abat ses cartes: "une contribution générale au Congrès, marquant sans timidité notre identité, une motion, seuls ou avec d'autres en accord avec nos idées, un candidat au poste de Premier secrétaire, si possible."

Le système des motions est sans doute à revoir dans le cadre de la rénovation de notre parti car en partie artificiel, attisant les différences plutôt que favorisant les convergences, mais en l'état, il existe, il faut donc s'en servir. Jamais les strauss-kahniens n'ont déposé de motion, c'est pourtant ce qui permet de mesurer l'influence de nos idées dans le parti. Faisons le, mais sans exclusive, ma préférence allant vers un rassemblement de tous les rénovateurs, dans la clarté et la cohérence, et non pas nécessairement, sauf si on ne peut faire autrement, la défense d'une motion "identitaire".

J'ai lu tous les nombreux commentaires qui ont suivi le billet de Pierre, la grande majorité vont dans le même sens:

- Notre force, ce sont les idées, il nous faut les diffuser dans le parti.

- Notre faiblesse, c'est le manque de structuration de notre réseau, qu'il va falloir absolument renforcer, dans l'Aisne comme ailleurs.

- Les présidentielles ne sont pas pour maintenant, n'entrons pas dans la logique de la présidentialisation.

- Notre force et notre avenir, c'est le collectif. Mosco, Camba et les autres, on travaille ensemble!

Parmi les commentaires, j'en retiens un avec lequel je me suis retrouvé en parfaite adéquation, celui de Frédéric Laval, animateur de "Socialisme et Démocratie 65" (Hautes-Pyrénées).


Bonne soirée.