L'Aisne avec DSK

13 janvier 2008

Harly, Chauny et ailleurs.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je me passionne pour ce qui se passe dans les villages du Saint-Quentinois, les voeux des maires, leurs déclarations de candidature, les conflits entre adversaires politiques. J'ai parfois l'impression qu'à ce petit niveau, les passions sont plus violentes que dans une grande ville. C'est comme au PS: plus la section est petite, plus les heurts sont violents, irrationnels.

Le départ de Serge Monfourny a un peu éclipsé un autre départ, celui de René Horb, maire d'Harly, qui ne se représentera pas. Gauchy, Harly, voilà deux villes limitrophes de Saint-Quentin auxquelles la droite va songer. La prise de Gauchy, ce n'est pas pour maintenant. Mais Harly? Allez savoir, la droite est tellement vorace ... et habile. J'invite le parti socialiste à s'en préoccuper (un problème supplémentaire!). Savez-vous que René Horb est le seul maire socialiste parmi la bonne centaine que compte la circonscription de Saint-Quentin? Il ne manquerait plus qu'Harly nous échappe!

Nos camarades de Chauny ont présenté leurs voeux, en présence d'Anne Ferreira, députée européenne, et Laurent Brocheton, conseiller régional. Le secrétaire du PS, Mario Lirussi, fait partie de l'aile gauche, et même très à gauche. A chaque fois que je me rends à Chauny pour défendre une motion "social-démocrate", les débats sont vifs, mais toujours fraternels. Savez-vous ce que va faire Mario pour les municipales? Il conduira une liste socialiste d'ouverture distincte de la liste communiste. Sa stratégie est exactement la même que celle que je préconise pour Saint-Quentin. Sauf que moi, quand je la propose, on me renvoie à la figure les "accords fédéraux", on me fait des leçons sur la sacro-sainte "union de la gauche", on m'accuse de déviation centriste. Expliquez-moi pourquoi ce qui est bon pour Chauny devient mauvais pour Saint-Quentin? Expliquez-moi pourquoi Anne Ferreira accepte à Chauny ce qu'elle refuse à Saint-Quentin?

Je reviens à la cérémonie des voeux de Pierre André vendredi soir. Nicolas Totet, dans Le Courrier Picard, en a fait un article d'une justesse, d'une lucidité et d'une liberté exemplaires. Je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer quelques extraits:

"La gauche, l'opposition, les futurs rivaux du maire sortant, à peine visibles, tout petits face à cette vague populaire et univoque (...) Après quelques coupes de champagne, même des gens de droite pestent, discrètement, contre les franchises médicales, la remise en cause du CDI ou la droite bling-bling (...) C'est le tour de force de Pierre André et même de Xavier Bertrand, y compris quand il se tait, que d'être populaires dans une ville ouvrière et laborieuse qui trime, en prêchant la solidarité, quand les plus hautes sphères du pouvoir qu'ils côtoient donnent l'impression de planer au-dessus du monde réel (...) Marseillaise, applaudissements et bain de foule ont sûrement confirmé à Pierre André qu'il tenait la corde pour une deuxième réélection dans moins de deux mois".

Nicolas, t'as tout compris. Hélas pour la gauche! Et pour la cerise sur le gâteau, qu'est-ce que je reçois au courrier de samedi matin? Une lettre de Pierre André présentant aux Saint-Quentinois sa nouvelle candidature aux municipales. La lettre est sobre, efficace, habile, à l'image du maire, qui annonce une prochaine équipe "sans aucune exclusive politique". J'ai un camarade qui prétend tout savoir, être très bien informé et qui m'a assuré que Pierre André révèlerait sa liste le 15 janvier, c'est-à-dire dans 48 heures. L'expérience m'a appris à me méfier des gens qui prétendent être bien informés. C'est souvent du flan. Mais un camarade, vous comprendrez que je lui fasse confiance et que j'attende impatiemment mardi prochain.


Bonne soirée.