Le sud m'inquiète.

Les choses se compliquent dans le canton de Saint-Quentin Sud. Comme si le PS avait besoin de ça! Il y a deux jours, je souhaitais que Serge Monfourny annonce très vite son successeur, et je comptais sur son soutien à Michel Garand, le candidat socialiste et le meilleur candidat possible. La section de Saint-Quentin est en manque d'espoir, ce ne sont pas les élections municipales qui vont y remédier, je misais donc sur la cantonale, d'autant que ce canton concerne très largement la population de Saint-Quentin. Or, je suis préoccupé par les dernières nouvelles, la déclaration de candidature de Jean-Claude Cappèle, maire-adjoint à Gauchy, candidat d'IDG (Initiative Démocratique de Gauche), qui affirme être soutenu par ... Serge Monfourny.

J'attends bien sûr la confirmation de l'intéressé, mais si l'information se révèle être vrai, ce sera un mauvais coup (encore un!) porté à la section socialiste de Saint-Quentin. Je n'incrimine évidemment pas Serge Monfourny, mais j'enrage à nouveau contre mes camarades qui n'ont pas su préparer (une fois de plus!) cette élection. Il y a d'abord la division: le meilleur candidat, c'est Garand. Il est implanté, a de la dimension, correspond bien au profil d'un conseiller général. Pourquoi les néofabiusiens sont-ils allés chercher une candidate non aguerrie, pas politique pour un sou, et qui ne fait même pas l'unanimité entre eux? Tout ça pour que le courant "existe" politiquement! C'est contre la droite qu'il faut exister politiquement, pas contre d'autres socialistes. On dira de moi ce qu'on voudra, j'ai toujours annoncé la couleur, dit publiquement que j'étais socialiste alors que mon intérêt aurait été, comme beaucoup, de me taire, je me suis opposé et je m'oppose encore, publiquement, à l'UMP. Que chacun en fasse autant et après on verra ...

Cappèle semble déterminé. Il se présente comme "le candidat unique des forces de gauche et de progrès". Ce qui signifie que les socialistes devront se ranger derrière lui! Les choses sont bien engagées puisqu'il a déjà choisi sa suppléante, Francine Gomel, qui elle non plus n'est pas socialiste. Mais si on lit de près le communiqué envoyé à la presse, c'est moins certain qu'il n'y parait. Il est fait directement référence à la division des socialistes saint-quentinois pour justifier sa candidature. Mais celle-ci est présentée au conditionnel, en se référant à l'accord départemental des partis de gauche. Ce n'est pas écrit, mais le Conseil général aura aussi son mot à dire.

Bref, ce que j'espère, ce que je souhaite, ce que je demanderai à nos instances fédérales, c'est que le choix du candidat pour le canton de Saint-Quentin Sud se fasse dans une perspective politique de long terme: la reconquête de la ville de Saint-Quentin par la gauche. Dans cet objectif, nous avons besoin d'un point d'appui. Ce ne seront pas les quelques conseillers d'opposition de la municipalité saint-quentinoise, sans pouvoir, on l'a vu pendant 7 ans. Un conseiller général socialiste, c'est ce qu'il nous faudrait, et c'est Michel Garand.


A plus tard.