La fin des quartiers.
Les élections municipales devraient être l'occasion de revoir l'aménagement de la ville. Le préalable, c'est de ne pas en rester à des schémas anciens, inopérants aujourd'hui. On l'a vu en 2001: opposer les "quartiers" délaissés à un centre-ville privilégié regorgeant d'animations n'a pas convaincu, parce que la réalité est tout autre. Il n'y a plus véritablement de quartiers, on ne peut plus parler d'un centre-ville, sinon par facilité ou habitude de langage.
La vraie vie de quartier disparaît dans les années 70, au moment où le centre-ville moderne prend toute son importance. C'est une évolution qui touche toutes les grandes et moyennes villes. Un quartier avait jadis, il y a 50, 60 ans et plus, une unité, une autonomie, une dynamique qui ont largement disparu aujourd'hui. Le quartier avait son église, son cinéma, ses nombreux commerces. C'était un gros village. Il est devenu maintenant une subdivision de la ville. Seul le faubourg d'Isle, innervé par la rue du Général Leclerc, rappelle un tout petit peu cette époque glorieuse des quartiers. C'était le temps des "faubourgs", Saint-Martin et Saint-Jean, où tout un peuple travaillait et habitait, en se reconnaissant peut-être plus dans son quartier que dans sa ville. Ces communautés s'organisaient autour d'une artère marchande, dont on reconnait encore la trace quand on parcourt la rue de Paris ou la rue Kennedy. Mais on ne retrouve plus la vitalité d'autrefois.
La vie de quartier a commencé à refluer au moment où l'on a créé des associations pour justement préserver cette vie qui partait. Quand un quartier est vivant, il n'a nul besoin d'une structure pour le faire vivre. Ainsi, Saint-Martin, Saint-Jean et le faubourg d'Isle ont leur association, mais pas le centre-ville, ni Europe, ni Remicourt, qui n'en sont pas moins des quartiers de Saint-Quentin. Mais ce ne sont pas les quartiers d'autrefois, qui méritent plutôt le nom de faubourgs, et qui se distinguaient nettement de la ville, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Ce qu'on appelle "centre-ville" depuis les années 60-70, c'est tout simplement la ville intra-muros si j'ose dire, délimitée par le cercle approximatif des boulevards. Au-delà, ce qu'on appelle quartier, Vermandois et Europe, sont des créations récentes, des banlieues à l'échelle de Saint-Quentin, des excroissances de la ville, avec les caractéristiques de l'architecture contemporaine, mais sans rapport avec les anciens faubourgs. Remicourt lui aussi est une excroissance, mais ancienne et historiquement bourgeoise.
Aujourd'hui, un habitant de Saint-Martin, Saint-Jean ou faubourg d'Isle se perçoit avant tout, et souvent seulement comme un Saint-Quentinois. L'automobile et les transports publics, l'offre de services ailleurs que dans son quartier, tout cela a modifié considérablement l'organisation urbaine, qui répondait auparavant à une structure simple et cohérente: le centre-ville bourgeois avec sa basilique, sa mairie et ses administrations, les faubourgs ouvriers et au-delà le monde rural. La société moderne a tout chamboulé. Les jeunes bourgeois aménagent à la campagne, une population défavorisée s'est installée dans certains rues du centre-ville, les faubourgs ont perdu leur indépendance, le centre-ville, malgré ses animations spectaculaires (plage d'été et village de Noël), n'est plus un passage obligé. Avant, il fallait se rendre à la Poste ou à la mairie, faire son marché ou se retrouver pour les grandes occasions dans la basilique. Tout cela est fini.
Le développement de l'informatique, l'esprit individualiste, les divertissements à domicile, les courses dans les grandes surfaces, toute une nouvelle sociabilité est apparue. La vie, elle est du côté de Cora et Auchan, le samedi après-midi notamment. On peut éventuellement le regretter, on ne peut pas l'ignorer. L'hypermarché n'est plus seulement une centrale d'achats, c'est un lieu de vie, où l'on reste en famille plusieurs heures, pour consommer, manger, se promener, se divertir.
Quand au centre-ville, il a lui aussi commencé à disparaître à partir du moment où l'expression est apparue, il y a une quarantaine d'années. Comme si le mot avait pour finalité de faire perdurer la chose, à la façon des associations pour les quartiers. Le centre de jadis, c'était la paroisse, l'hôtel-de-ville et le marché, qui avaient leur nécessité qui n'est plus à l'ordre du jour. Un programme municipal devrait prendre en compte toutes ces données sociologiques, s'il ne veut pas s'enfermer dans la nostalgie.
Bon après-midi.
La vraie vie de quartier disparaît dans les années 70, au moment où le centre-ville moderne prend toute son importance. C'est une évolution qui touche toutes les grandes et moyennes villes. Un quartier avait jadis, il y a 50, 60 ans et plus, une unité, une autonomie, une dynamique qui ont largement disparu aujourd'hui. Le quartier avait son église, son cinéma, ses nombreux commerces. C'était un gros village. Il est devenu maintenant une subdivision de la ville. Seul le faubourg d'Isle, innervé par la rue du Général Leclerc, rappelle un tout petit peu cette époque glorieuse des quartiers. C'était le temps des "faubourgs", Saint-Martin et Saint-Jean, où tout un peuple travaillait et habitait, en se reconnaissant peut-être plus dans son quartier que dans sa ville. Ces communautés s'organisaient autour d'une artère marchande, dont on reconnait encore la trace quand on parcourt la rue de Paris ou la rue Kennedy. Mais on ne retrouve plus la vitalité d'autrefois.
La vie de quartier a commencé à refluer au moment où l'on a créé des associations pour justement préserver cette vie qui partait. Quand un quartier est vivant, il n'a nul besoin d'une structure pour le faire vivre. Ainsi, Saint-Martin, Saint-Jean et le faubourg d'Isle ont leur association, mais pas le centre-ville, ni Europe, ni Remicourt, qui n'en sont pas moins des quartiers de Saint-Quentin. Mais ce ne sont pas les quartiers d'autrefois, qui méritent plutôt le nom de faubourgs, et qui se distinguaient nettement de la ville, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Ce qu'on appelle "centre-ville" depuis les années 60-70, c'est tout simplement la ville intra-muros si j'ose dire, délimitée par le cercle approximatif des boulevards. Au-delà, ce qu'on appelle quartier, Vermandois et Europe, sont des créations récentes, des banlieues à l'échelle de Saint-Quentin, des excroissances de la ville, avec les caractéristiques de l'architecture contemporaine, mais sans rapport avec les anciens faubourgs. Remicourt lui aussi est une excroissance, mais ancienne et historiquement bourgeoise.
Aujourd'hui, un habitant de Saint-Martin, Saint-Jean ou faubourg d'Isle se perçoit avant tout, et souvent seulement comme un Saint-Quentinois. L'automobile et les transports publics, l'offre de services ailleurs que dans son quartier, tout cela a modifié considérablement l'organisation urbaine, qui répondait auparavant à une structure simple et cohérente: le centre-ville bourgeois avec sa basilique, sa mairie et ses administrations, les faubourgs ouvriers et au-delà le monde rural. La société moderne a tout chamboulé. Les jeunes bourgeois aménagent à la campagne, une population défavorisée s'est installée dans certains rues du centre-ville, les faubourgs ont perdu leur indépendance, le centre-ville, malgré ses animations spectaculaires (plage d'été et village de Noël), n'est plus un passage obligé. Avant, il fallait se rendre à la Poste ou à la mairie, faire son marché ou se retrouver pour les grandes occasions dans la basilique. Tout cela est fini.
Le développement de l'informatique, l'esprit individualiste, les divertissements à domicile, les courses dans les grandes surfaces, toute une nouvelle sociabilité est apparue. La vie, elle est du côté de Cora et Auchan, le samedi après-midi notamment. On peut éventuellement le regretter, on ne peut pas l'ignorer. L'hypermarché n'est plus seulement une centrale d'achats, c'est un lieu de vie, où l'on reste en famille plusieurs heures, pour consommer, manger, se promener, se divertir.
Quand au centre-ville, il a lui aussi commencé à disparaître à partir du moment où l'expression est apparue, il y a une quarantaine d'années. Comme si le mot avait pour finalité de faire perdurer la chose, à la façon des associations pour les quartiers. Le centre de jadis, c'était la paroisse, l'hôtel-de-ville et le marché, qui avaient leur nécessité qui n'est plus à l'ordre du jour. Un programme municipal devrait prendre en compte toutes ces données sociologiques, s'il ne veut pas s'enfermer dans la nostalgie.
Bon après-midi.
12 Comments:
Je ne comprends pas emmanuel que tu fasse par de tes reflexion sur les municipales alors que tu a refusé de faire partit d aucune ligne a ces elections si tu as des idées alors pkoi ne pas nous rejoindre nous la gauche en force pour nous aidez merde si tu aime cet ville et que tu est a gauche oublie alors les clivage le querelles de personnes et vient te battre avec nous a nos coté pour une vraie politique de gauche a saint-quentin
bonne soiré arg
By Anonyme, at 9:14 PM
Emmanuel vous etre en train de mettre en oeuvre une vrai politique de gauche, en ayant la générosité de faire part à tous de vos réflexions.
Si les lieux commerciaux sont les nouveaux centres de vie
peut etre devriez vous vous reconvertir.
Justement un de ces lieux va bientot ouvrir bientot en ville
sur distrijob au 30/01, on cherchait un directeur
et au 11/02, un chef de département Livre.
Vous avez fait un oubli dans ce qui était structurant dans les quartiers et qui aujourd'hui sonne leur glas.
Les entreprises, les emplois, les usines,
le lieu de travail comme outils du lien social.
Ce n'était pas un lieu parmi les autres, c'était le lieu autour duquel s'organisait la vie.
sans ce lien là, la mixité sociale disparait,
cette remise en cause peut paraitre anodine, mais c'est la remise en cause d'un modele de société
avant on construisait l'usine ou la mine,les logements autour, les commerces et les services apres venaient répondre aux besoins
Maintenant, les marchands et les spéculateurs imposent leur vue aux clients et aux usagers
drole de modele d'urbanisme....
La voiture ayant supplanté les transports en commun.
By grandourscharmant, at 10:10 PM
A nodlefou:
Mais on ne veut pas de moi ni de mes idées!
A Grandours:
Merci pour le job, j'ai déjà un emploi!
By Emmanuel Mousset, at 11:18 PM
je pense que si vous aviez suivit Jean-Pierre quand il a pris la place de tete de liste ps. Vous les auriez eu.Plutot que de nourrir la division et faire campagne contre sa demarche
qui a le merite d en etre une.
Je pense que arrondire les angles n est pas une mince affaire.
J'espere que tu comprendra.
Plutot que de preparer 2012
Attaque toi à 2008.
Et viens collé avec le pt.
By Anonyme, at 1:26 AM
à nodlefou
si cela avait le contraire, Emmanuel et les renovateurs en tête de liste, aurais tu collé et milité pour le PS straukhanien? J'en doute!! Alors cesse je t'en prie de faire semblant de ne pas comprendre la position d'Emmanuel!
Cela serait plus sain pour les débats! Cherches plutôt à développer les idées du candidat Lançon et de l'extrème gauche pour nous convaincre du bien fondé de votre liste MD
By md, at 9:02 AM
Nodlefou,
La politique, c'est du sérieux, une question de "ligne" politique. Je ne suis pas sur la ligne du PT (et eux ne sont pas sur ma "ligne" politique!). Désolez pour la colle ...
Y'a quoi en 2012?
Jean-Louis Cabanes a fait des propositions à Jean-Pierre Lançon, j'étais 7ème sur la liste. Qu'est-ce qu'on pouvait faire de plus et de mieux?
By Emmanuel Mousset, at 9:44 AM
je comprends pour la ligne politique quand a jean-pierre lancon dans le cas de figure que tu decris ils aurait etait collé comme il la fait pour odette meme quand ils etaient exclu du parti.
jean pierre lancon vous a fait aussi des prposition que vous avez juger inacceptable c vous qui avez fermé la porte ils l avez laisser ouverte jusqu au dernier momment.
md fait attention a ce que tu dit je connais les vrai militant qui savent mettre de coté unpeut leur ligne quand ils sagit de faire leur travail.
By Anonyme, at 10:13 AM
Pour moi, la "ligne" politique, c'est le début et la fin de tout en politique. Pas question de mettre ça "de côté", même "un peu".
By Emmanuel Mousset, at 11:51 AM
Emmanuel,
je ne crois pas que ça soit la fin des quartiers politiquement parlant.La droite elle, l'a compri depuis longtemps et c'est là-même qu'elle s'est faite son cheval de bataille (xb en est un exemple sur le quartier europe).
Par exemple concernant l'emplois des jeunes, la politique menée actuellement est un échec.Alors que des emplois existent dans ces quartiers et il suffit de les développer.Je peux pas en dire plus car nous travaillons actuellement sur un mini programme et nous ferons prochainement des propositions........
Car oui nodlefou nous préparons l'avenir nous les "sociaux démocrates", nous baisserons pas les bras, nous nous soumetterons pas a l'antidemocratisme et même quant il est de gauche (dois je te rappeler le vote de nôtre section concernant l'alliance avec l'extrême gauche).Alors viens pas nous donner des leçons sur le militantisme.donne les plutôt à carole berlemont,celine senier,gerome vassau,izee ...,des gens que nous n'vons jamais vu au PS.
J'espere que tu commenceras pas ta réponse en me menaçant comme md "fais attention à ce que tu dis" tu me diras l'orsqu'on respecte pas la démocratie du vote on respecte encore moins la liberté d'expréssion.....
OM
By Anonyme, at 2:12 PM
c est vous qui me donner des leçon
je voit que mes veines tantatives pour vous faire entendre raison on echoué meme si plein de chose me gene et je vais en parlé sans attaqué personne vous avez raison om.
je ne peut laisser dire que jpl n avez pas prevu de place pour les majoritaire du ps ils toujours proposer a stephane de le rejoindre.
je pense que depuis 1989 le ps va tres mal a saint quentin et que odette dans l'ivresse de la victoire et la situation en place na pu amellioré les chose.
dans le contexte de notre ville je n est jamais compris pourquoi toute les force de gauche y compris vous ne faite pas liste commune quand une droite et si bien implanté ils ne faut pas chercher loin.
surtout que sur les idées au plan locale nous avons bcp en commun avec nos ennemi historique comme dirai lebrun.
bcp de jeunes dont je fais partit ne se reconnaisse plus dans les parti politique nous avons pas connu vos lutte et plutot que d avencais nous voulons juste garder nos acquis.
mais nous voudrions que la gauche soit clair avec ces idées et reprennent ces valeurs en mains comme la fait l'ump.
j aspire a une vrai politique de gauche. ces tout
By Anonyme, at 4:02 PM
On est d'accord, Nodlefou, que le PS va mal depuis longtemps, et que ça ne s'arrange pas.
L'union, mais oui, c'est la solution, mais pas à n'importe quelle condition: l'union par la discussion, le compromis, le partage des responsabilités, oui, oui, oui. Mais par le ralliement après un rapport de forces, non, non, non.
Moi aussi, j'aspire à une vraie politique de gauche ... qui ne soit pas une politique d'extrême gauche.
By Emmanuel Mousset, at 7:08 PM
Nodlefou, sans aggressivité tu vois bien que tout nous sépare toi au PT, nous socio démocrate.
La politique pour toi, c'est coller des affiches et faire de l'anti droite.
Ca se respecte. Mais ca n'est plus la que ca se gagne. Ca se gagne par la construction d'un projet.
Venir mendier Chez Emmanuel après l'avoir rouler dans la boue, ca prouve bien qu'au dela des hurlements, votre projet n'existe pas.
By Anonyme, at 3:09 PM
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