Le capitalisme fictif.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans la lettre hebdomadaire n° 131 de "Socialisme et Démocratie", je relève quelques réflexions sur le capitalisme financier, par Jean-Christophe Cambadélis dans son "bloc-notes":
"La révolution de l'immatériel a donné un avantage décisif au capitalisme financier. Il lui est possible de trouver du superprofit dans un espace infime de spéculations. Les mathématiques, les probabilités et l'informatique ont étendu le domaine de la rentabilité du capital. Ce capitalisme fictif a pris le pouvoir au tournant des années 80 (...) Le capitalisme financier s'est émancipé de toute éthique puisque son moteur est le profit sur l'anticipation du profit."
Pendant longtemps, on a pensé que les idées pures, les concepts abstraits étaient du domaine de la seule philosophie. L'économie, c'était le réel: le travail, les échanges, le développement des sociétés. C'est fini, l'économie a basculé dans la théorie, elle s'est détachée de la réalité, elle est devenue irréelle (voir l'affaire Kerviel). Le réel, c'est quoi, fondamentalement? C'est ce qui se passe dans l'espace et le temps. Or, avec le capitalisme électronique, l'espace et le temps sont abolis.
Mais le réel, même exclu ou refoulé, est toujours présent, et douloureusement. Son rejet, son déni produisent des sortes de névroses collectives, des traumatismes, qui ne sont pas psychologiques mais économiques. Cambadélis en désigne deux conséquences:
- La pression en Europe sur les salaires, donc sur le pouvoir d'achat.
- L'expansion du "précariat", équivalent moderne de ce qu'était le "prolétariat" au XIXème siècle.
Pouvoir d'achat et sécurité de l'emploi: toute politique de gauche devra être menée sur cette ligne de front.
Je vous recommande la lecture d'un autre camarade strauss-kahnien, Bernard Soulage, cette fois dans L'Hebdo des Socialistes n°476, page 6, où il est également question du capitalisme financier. Celui-exige des taux de rentabilité de 15% alors que la croissance mondiale est de 4 à 6%! Trois pistes sont proposées par Bernard:
- Le capitalisme est incapable de se réguler tout seul. La critique socialiste, pourvu qu'elle soit modernisée, est plus que jamais d'actualité.
- La négociation sur le partage des richesses ne doit pas seulement porter sur les salaires mais aussi sur une réglementation de la rémunération du capital et des entrepreneurs.
- La priorité absolue, c'est un gouvernement économique européen.
Bon après-midi.
Dans la lettre hebdomadaire n° 131 de "Socialisme et Démocratie", je relève quelques réflexions sur le capitalisme financier, par Jean-Christophe Cambadélis dans son "bloc-notes":
"La révolution de l'immatériel a donné un avantage décisif au capitalisme financier. Il lui est possible de trouver du superprofit dans un espace infime de spéculations. Les mathématiques, les probabilités et l'informatique ont étendu le domaine de la rentabilité du capital. Ce capitalisme fictif a pris le pouvoir au tournant des années 80 (...) Le capitalisme financier s'est émancipé de toute éthique puisque son moteur est le profit sur l'anticipation du profit."
Pendant longtemps, on a pensé que les idées pures, les concepts abstraits étaient du domaine de la seule philosophie. L'économie, c'était le réel: le travail, les échanges, le développement des sociétés. C'est fini, l'économie a basculé dans la théorie, elle s'est détachée de la réalité, elle est devenue irréelle (voir l'affaire Kerviel). Le réel, c'est quoi, fondamentalement? C'est ce qui se passe dans l'espace et le temps. Or, avec le capitalisme électronique, l'espace et le temps sont abolis.
Mais le réel, même exclu ou refoulé, est toujours présent, et douloureusement. Son rejet, son déni produisent des sortes de névroses collectives, des traumatismes, qui ne sont pas psychologiques mais économiques. Cambadélis en désigne deux conséquences:
- La pression en Europe sur les salaires, donc sur le pouvoir d'achat.
- L'expansion du "précariat", équivalent moderne de ce qu'était le "prolétariat" au XIXème siècle.
Pouvoir d'achat et sécurité de l'emploi: toute politique de gauche devra être menée sur cette ligne de front.
Je vous recommande la lecture d'un autre camarade strauss-kahnien, Bernard Soulage, cette fois dans L'Hebdo des Socialistes n°476, page 6, où il est également question du capitalisme financier. Celui-exige des taux de rentabilité de 15% alors que la croissance mondiale est de 4 à 6%! Trois pistes sont proposées par Bernard:
- Le capitalisme est incapable de se réguler tout seul. La critique socialiste, pourvu qu'elle soit modernisée, est plus que jamais d'actualité.
- La négociation sur le partage des richesses ne doit pas seulement porter sur les salaires mais aussi sur une réglementation de la rémunération du capital et des entrepreneurs.
- La priorité absolue, c'est un gouvernement économique européen.
Bon après-midi.
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