Une autre opposition.
Bonjour à toutes et à tous.
L'Union d'hier consacre un article en pleine page sur Jean-Claude Natteau, "un Africain au conseil municipal". Mais ce que je retiens surtout, ce sont les propos de ce militant UMP sur l'opposition:
"L'opposition, malheureusement, n'est pas au conseil municipal pour construire mais plutôt pour s'opposer. C'est une orientation politique. Peut-être qu'ils n'ont pas trop le choix mais cela les regarde."
Non, en politique, on a toujours le choix, et c'est pourquoi on fait de la politique, parce qu'on choisit "une orientation politique" plutôt qu'une autre. Celle de l'actuelle opposition municipale n'est pas la mienne, vous le savez. Elle ne l'était pas avant l'élection, elle ne l'est toujours pas après, elle ne le sera pas plus tard, sauf miracle, auquel je ne crois pas. S'opposer, pour moi, c'est proposer et construire. Il n'y a pas de contradiction entre les deux attitudes. Que la droite tente d'enfermer la gauche dans une posture purement protestataire, c'est de bonne guerre. Que la gauche en rajoute et se targue d'adopter un tel comportement, c'est inquiétant. Sa première décision est à cet égard significative: remplacer le panneau de la permanence "Elus de la minorité" en panneau "Elus de l'opposition". Le ton adopté lors de l'installation du conseil municipal donne aussi la mesure de ce qui nous attend.
Je reste persuadé qu'il existe une autre façon de s'opposer. Il ne faut pas laisser aux actuels conseillers municipaux le monopole de l'opposition, il faut montrer aux Saint-Quentinois qu'une opposition différente est possible. Vous me direz peut-être que c'est illusoire ou inutile en dehors du conseil municipal. Mais comment ont-ils fait à Soissons, où les socialistes n'avaient pas d'élus en mairie, où ils ont tout de même existé politiquement autour de Patrick Day, où ils ont fini par remporter les dernières élections? Et comment avons-nous fait à Saint-Quentin, de 1995 à 2001, où nous n'avions aucun conseiller municipal? Non, il y a une vie (politique) en dehors de l'Hôtel de Ville. Je m'efforcerai en tout cas, personnellement, de prouver qu'on peut être socialiste à Saint-Quentin sans adhérer à ce que fera l'opposition "officielle". Jusqu'au jour où le possible deviendra réalisable, où le rendez-vous manqué de 2008 laissera place à une rencontre réussie.
Bon après-midi.
L'Union d'hier consacre un article en pleine page sur Jean-Claude Natteau, "un Africain au conseil municipal". Mais ce que je retiens surtout, ce sont les propos de ce militant UMP sur l'opposition:
"L'opposition, malheureusement, n'est pas au conseil municipal pour construire mais plutôt pour s'opposer. C'est une orientation politique. Peut-être qu'ils n'ont pas trop le choix mais cela les regarde."
Non, en politique, on a toujours le choix, et c'est pourquoi on fait de la politique, parce qu'on choisit "une orientation politique" plutôt qu'une autre. Celle de l'actuelle opposition municipale n'est pas la mienne, vous le savez. Elle ne l'était pas avant l'élection, elle ne l'est toujours pas après, elle ne le sera pas plus tard, sauf miracle, auquel je ne crois pas. S'opposer, pour moi, c'est proposer et construire. Il n'y a pas de contradiction entre les deux attitudes. Que la droite tente d'enfermer la gauche dans une posture purement protestataire, c'est de bonne guerre. Que la gauche en rajoute et se targue d'adopter un tel comportement, c'est inquiétant. Sa première décision est à cet égard significative: remplacer le panneau de la permanence "Elus de la minorité" en panneau "Elus de l'opposition". Le ton adopté lors de l'installation du conseil municipal donne aussi la mesure de ce qui nous attend.
Je reste persuadé qu'il existe une autre façon de s'opposer. Il ne faut pas laisser aux actuels conseillers municipaux le monopole de l'opposition, il faut montrer aux Saint-Quentinois qu'une opposition différente est possible. Vous me direz peut-être que c'est illusoire ou inutile en dehors du conseil municipal. Mais comment ont-ils fait à Soissons, où les socialistes n'avaient pas d'élus en mairie, où ils ont tout de même existé politiquement autour de Patrick Day, où ils ont fini par remporter les dernières élections? Et comment avons-nous fait à Saint-Quentin, de 1995 à 2001, où nous n'avions aucun conseiller municipal? Non, il y a une vie (politique) en dehors de l'Hôtel de Ville. Je m'efforcerai en tout cas, personnellement, de prouver qu'on peut être socialiste à Saint-Quentin sans adhérer à ce que fera l'opposition "officielle". Jusqu'au jour où le possible deviendra réalisable, où le rendez-vous manqué de 2008 laissera place à une rencontre réussie.
Bon après-midi.
7 Comments:
Il t'appartient évidement Emmanuel de fédérer et d'incarner une opposition réelle. D'abord parce que nous avons toutes les chances de transformer le PS en un « Parti Social Démocrate Réformiste » à la suite du Congrès de septembre, qui si j'ai bien compris ne se tiendra pas à Saint-Quentin. ;-)
By jpbb, at 2:07 PM
Même si le congrès ne se tient pas à Saint-Quentin, les réformistes saint-quentinois reprendront à cette occasion la main et marginaliseront définitivement les pseudo-révolutionnaires.
By Emmanuel Mousset, at 6:37 PM
Les espaces de discussion sur Internet ont depuis longtemps leurs vandales : les trolls. Ces petits êtres de mauvaise foi qui ressemblent de plus en plus à monsieur Tout-le-monde.
Il procède par généralisation et par comparaison. Il mélange tout et fait des amalgames. Il affirme sans savoir et il a forcément raison. Le gouvernement, la décentralisation, la destruction du système éducatif, les réformes, les TPE, la gauche, la droite, les syndicats sont ses cibles favorites. Tel est le charmant portrait de l’assidu commentateur du Net - appelé « troll » en jargon Internet - dont les envolées lyriques n’ont rien à envier à celles d’un Thierry Roland des grands soirs.
En fait, le nivellement par le bas du web 2.0 est tout sauf un hasard. Il était même prévu. Dès le début des années 90, un chercheur de Yale, Mike Godwin, formulait une loi : « Plus une discussion sur Usenet* dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s'approche de 1 ». Ce « point Godwin » au-delà duquel une discussion s’enlise, les internautes l’ont allègrement dépassé en cette année d’élections. Comme si, un temps, l’humour et le second degré avaient disparu.
By Anonyme, at 7:16 PM
Voilà un commentaire très pertinent. Mais comment lutter contre les trolls? En ne luttant pas contre eux! Parce qu'ils n'attendent que ça, qu'on les conteste pour se donner une légitimité. Un troll solitaire, auquel personne ne fait attention, se dissout lui-même dans l'océan de l'ignorance.
By Emmanuel Mousset, at 9:57 PM
Un trolleybus ? Il finit par disparaitre... ;-)
By jpbb, at 10:12 PM
un commentaire tres pertinent ?
Je croyais que le copié-collé était la plaie d'internet emmanuel...
By Anonyme, at 6:08 PM
Le commentaire est un copié collé? Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer? Je le prends plutôt pour une réflexion personnelle.
By Emmanuel Mousset, at 11:13 PM
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