1968 (ou jamais!).
Bonsoir à toutes et à tous.
J'ai regardé hier soir, comme je le fais de plus en plus chaque soir, l'excellente émission "Ce soir (ou jamais!)". Le sujet: "Comment en finir avec le bla-bla sur Mai 68?" Question provocatrice, mais le mouvement de Mai était provocateur. Ce que je constate, c'est que notre société a besoin de tout critiquer, de brûler ce qu'elle a adoré: 1968 en fait partie, manifestement. C'est aussi une société impatiente, qui réclame de la nouveauté, qui veut tourner très vite la page. L'opinion s'irrite facilement quand l'évènement persiste. Qu'est-ce que ce sera dans quelques semaines, au coeur de mai et de la commémoration!
Il y avait une belle brochette d'invités: Wolinski, Glucksmann, July, Bouteille, Régo et un militant de Lutte Ouvrière. Des échanges, j'ai retenu trois aspects de Mai:
1- La France d'avant Mai. On ne peut juger et comprendre le mouvement que si l'on connait ou se souvient de la société de l'époque, autoritaire, paternaliste, hiérarchisée, figée. Nous regardons 1968 de 2008, il faudrait l'observer de 1958. Car les structures sociales de ce temps étaient celles d'avant guerre. La France n'était pas encore entrée dans le monde moderne. C'est Mai 1968 qui l'a poussée. Une femme ne pouvait pas porter un pantalon, montrer ses jambes à la télévision, fumer dans la rue, ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de son mari, aller seule au café, avorter. Les élèves ne pouvaient pas intervenir en classe, les garçons et les filles étaient séparés. La télévision était contrôlée par l'Etat. Il existait des bidonvilles autour de certaines grandes villes. Les CRS n'étaient pas des SS mais ils étaient violents, notamment contre les "algériens". Les conflits sociaux étaient très durs, comme celui des mineurs au début des années 60. Non, les "trente Glorieuses" n'étaient pas glorieuses, contrairement à la légende qu'on répand aujourd'hui complaisamment.
2- La gauche d'après Mai. Là encore, on oublie, on déforme, et il faut rétablir la vérité. Mai 68 s'est opposé autant à la droite qu'à la gauche. Les socialistes ont été ignorés, les communistes ont été détestés. J'irai plus loin: Mai est un mouvement profondément anticommuniste. Les formations d'extrême gauche qui adhéraient à cette idéologie ont été totalement dépassées par l'évènement, même si elles feignent aujourd'hui d'en être les organisatrices, selon une ruse bien connue. Le communisme, son autoritarisme, son moralisme, son passé criminel, son impérialisme (Prague, à l'été 1968), tout cela est rejeté par les soixante-huitards. C'est la leçon que je retiens de 68 et que j'applique encore maintenant à Saint-Quentin: pour battre la droite, il faut se débarrasser de la vieille gauche. L'extrême gauche n'est pas allée spontanément sur les barricades, particulièrement les lambertistes, dont les poperénistes saint-quentinois sont devenus récemment les compagnons de route.
3- Le pire de Mai. Je suis pour la commémoration, c'est-à-dire le rappel de mémoire, je ne suis pas pour l'éloge ou la déification de l'évènement. J'assume le mouvement, je revendique ses grandes aspirations, je m'inscris dans cet élan, mais j'en refuse les scories. Pourquoi faudrait-il tout prendre en bloc? Je n'accepte pas la totalité de 1789, il en va de même pour 1968. Hier soir, sur le plateau de télévision, le pire qu'a pu produire Mai était... présent. Comme quoi la présentation était complète! Romain Bouteille, c'est de lui dont je veux parler, non pas de la personne, sympathique et certainement estimable, mais de son propos sur le Tibet: pour lui, la révolte de ce petit pays contre l'occupant chinois est un complot de la CIA et une manipulation des médias occidentaux. July et Glucksmann en sont restés babas! Le pire de Mai, le voilà, au détour d'une phrase à laquelle personne ne s'attendait: un anarchisme soupçonneux qui délégitime toute information venue d'en haut, pouvoirs ou médias, un anticonformisme aveugle à la vérité, une contestation systématique qui tourne en boucle sur elle-même. Le pire de Mai, heureusement ultra-minoritaire, c'est Faurisson, la "Vieille Taupe" et le négationnisme, la volonté révolutionnaire devenue folle.
Mai d'accord, oui mais...
Bonne soirée.
PS: J'apprends que Jean-Luc Mélenchon, lui aussi, comme par hasard, critique le mouvement en faveur du peuple tibétain. Mais n'ayant pas encore lu son texte, j'attends pour juger et vous en parler. Peut-être pas demain, je serai... en Belgique.
J'ai regardé hier soir, comme je le fais de plus en plus chaque soir, l'excellente émission "Ce soir (ou jamais!)". Le sujet: "Comment en finir avec le bla-bla sur Mai 68?" Question provocatrice, mais le mouvement de Mai était provocateur. Ce que je constate, c'est que notre société a besoin de tout critiquer, de brûler ce qu'elle a adoré: 1968 en fait partie, manifestement. C'est aussi une société impatiente, qui réclame de la nouveauté, qui veut tourner très vite la page. L'opinion s'irrite facilement quand l'évènement persiste. Qu'est-ce que ce sera dans quelques semaines, au coeur de mai et de la commémoration!
Il y avait une belle brochette d'invités: Wolinski, Glucksmann, July, Bouteille, Régo et un militant de Lutte Ouvrière. Des échanges, j'ai retenu trois aspects de Mai:
1- La France d'avant Mai. On ne peut juger et comprendre le mouvement que si l'on connait ou se souvient de la société de l'époque, autoritaire, paternaliste, hiérarchisée, figée. Nous regardons 1968 de 2008, il faudrait l'observer de 1958. Car les structures sociales de ce temps étaient celles d'avant guerre. La France n'était pas encore entrée dans le monde moderne. C'est Mai 1968 qui l'a poussée. Une femme ne pouvait pas porter un pantalon, montrer ses jambes à la télévision, fumer dans la rue, ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de son mari, aller seule au café, avorter. Les élèves ne pouvaient pas intervenir en classe, les garçons et les filles étaient séparés. La télévision était contrôlée par l'Etat. Il existait des bidonvilles autour de certaines grandes villes. Les CRS n'étaient pas des SS mais ils étaient violents, notamment contre les "algériens". Les conflits sociaux étaient très durs, comme celui des mineurs au début des années 60. Non, les "trente Glorieuses" n'étaient pas glorieuses, contrairement à la légende qu'on répand aujourd'hui complaisamment.
2- La gauche d'après Mai. Là encore, on oublie, on déforme, et il faut rétablir la vérité. Mai 68 s'est opposé autant à la droite qu'à la gauche. Les socialistes ont été ignorés, les communistes ont été détestés. J'irai plus loin: Mai est un mouvement profondément anticommuniste. Les formations d'extrême gauche qui adhéraient à cette idéologie ont été totalement dépassées par l'évènement, même si elles feignent aujourd'hui d'en être les organisatrices, selon une ruse bien connue. Le communisme, son autoritarisme, son moralisme, son passé criminel, son impérialisme (Prague, à l'été 1968), tout cela est rejeté par les soixante-huitards. C'est la leçon que je retiens de 68 et que j'applique encore maintenant à Saint-Quentin: pour battre la droite, il faut se débarrasser de la vieille gauche. L'extrême gauche n'est pas allée spontanément sur les barricades, particulièrement les lambertistes, dont les poperénistes saint-quentinois sont devenus récemment les compagnons de route.
3- Le pire de Mai. Je suis pour la commémoration, c'est-à-dire le rappel de mémoire, je ne suis pas pour l'éloge ou la déification de l'évènement. J'assume le mouvement, je revendique ses grandes aspirations, je m'inscris dans cet élan, mais j'en refuse les scories. Pourquoi faudrait-il tout prendre en bloc? Je n'accepte pas la totalité de 1789, il en va de même pour 1968. Hier soir, sur le plateau de télévision, le pire qu'a pu produire Mai était... présent. Comme quoi la présentation était complète! Romain Bouteille, c'est de lui dont je veux parler, non pas de la personne, sympathique et certainement estimable, mais de son propos sur le Tibet: pour lui, la révolte de ce petit pays contre l'occupant chinois est un complot de la CIA et une manipulation des médias occidentaux. July et Glucksmann en sont restés babas! Le pire de Mai, le voilà, au détour d'une phrase à laquelle personne ne s'attendait: un anarchisme soupçonneux qui délégitime toute information venue d'en haut, pouvoirs ou médias, un anticonformisme aveugle à la vérité, une contestation systématique qui tourne en boucle sur elle-même. Le pire de Mai, heureusement ultra-minoritaire, c'est Faurisson, la "Vieille Taupe" et le négationnisme, la volonté révolutionnaire devenue folle.
Mai d'accord, oui mais...
Bonne soirée.
PS: J'apprends que Jean-Luc Mélenchon, lui aussi, comme par hasard, critique le mouvement en faveur du peuple tibétain. Mais n'ayant pas encore lu son texte, j'attends pour juger et vous en parler. Peut-être pas demain, je serai... en Belgique.
37 Comments:
je tiens à vous assurer que monsieur melenchon et moi ne nous sommes pas concertés une seule seconde.
ce qui ne m'empeche pas de saluer son courage et sa pertinence.
By Unknown, at 9:49 PM
Le pongiste Patrick Chila porteur de la flamme lundi a expliqué ce soir sur europe 1
qu'on l'avait traité d'enculé de sportif
en assimilant les sportifs à des fascistes.
non vraiment ct de grands démocrates lundi.
By Unknown, at 10:16 PM
Courage et pertinence de Mélenchon? Egarement et stupidité d'un camarade pourtant intelligent. Mais je vous en parlerai demain ou plus tard.
Quant à votre pongiste, cessez les anecdotes et faites une analyse politique de la situation au Tibet, on pourra après discuter sérieusement.
By Emmanuel Mousset, at 10:40 PM
Stupidité de Mélanchon!
tu te prends vraiment pour le centre du monde E.M
Essaye déja d'arriver à son niveau et on en reparlera!
By Anonyme, at 10:54 PM
Ma réflexion n'a rien à voir avec le centre du monde. Le point de vue de Mélenchon sur la lutte des Tibétains est plus et pire que stupide, elle est insane et détestable, j'y reviendrai ce vendredi soir. Le Parti socialiste devrait sanctionner une telle injure envers deux peuples, tibétain et chinois, qui luttent pour leur liberté.
By Emmanuel Mousset, at 7:16 AM
je pense qu'il est important de se rappeler MAI 68 , surtout l'année 68 . Une émission de france 2 " 68" a rapelé à ma mémoire tout ce qui c'est passé cette année là . En 68 le monde voulait bouger les choses, changer les choses . 68 c'est mai 68 en france, le printemps de prague, l'assassinat de martin luther king, le constat du fiasco de la guerre du viet nam , post ché guévara, assassinat de robert kennedy.... 68 aurait pu être un tournant mondial de l'histoire, résultat la montagne qui accouche d'une souris. Ce qui m'intéresse c'est pourquoi ces tournants historiques ont ils été si mal négociés ? . Qu'est ce qui a bridé le mouvement ?
Le TIBET : là je m'interroge également. La répression militaire n'est pas nouvelle . Que représentent les jeux olympiques , à partir l'exhibition d'athlétes dopés , événement politico-financier, abétissement du téléspectateur chauvin, nationalisme exacerbé; on occupe le peuple , résurgence des jeux romains.
Donc : boycot ou pas ? Qu'est ce que cela va changé .
Je ne suis pas loin de penser que l'occasion de ces jeux soient une possibilité d'affaiblir l'empire chinois dans le cadre de manigances politiques. l'enjeu économique aura de toute façon la médaile d'or . VAL
By Anonyme, at 8:16 AM
A propose de mai 68 et de sa suite, c'est à dire le mouvement gauchiste des années 70, je vous conseille de lire la tribune de notre camarade Weber dans Marianne de cette semaine.
il tente d'expliquer pourquoi l'extrème gauche française n'est pas tombée dans le terrorisme pendant les années 70 contrairement aux mouvements analogues allemands, italiens ou japonnais.
Ca représente un bon complément du documentaite de Rotman "68" diffusé par France 2 mardi soir dont nous parlait Val
By Anonyme, at 10:15 AM
bonjour,
J'ai lu sur un autre blog un post qui parlait du détestable dérapage de Mélenchon syur les moines tibétains et la glorification du régime communiste chinois.
Pour le PS, Mélenchon est le Gremetz du PCF : un " bon à rien "
By Anonyme, at 11:15 AM
jaloux, va!
By Anonyme, at 1:34 PM
Bonjour Emmanuel,
A propos de l'attitude de la "vraie gauche" vis-à-vis du Tibet, je te recommande un article savoureux de Guillermo (cliquer sur mon nom pour avoir le lien)
By Anonyme, at 3:30 PM
Je suis encore partiellement d'accord avec val
à un ou deux détails pret.
Les athletes sont peut etre scientifiquement dopés mais ils ne le sont pas forcément moins que les pratiquants du dimanche.
qu'il y ait une part de ce que vous dénoncez dans ce qui est fait du sport et sur la façon dont c'est instrumentalisé, c'est possible
Mais ce n'est pas que ça non plus le sport.
Car il ne faut pas oublier que pour le sport, les pires ennemis sont capable de s'entendre.
Mais, si le sport permet de gommer ponctuellement certaines différences, il n'a pas le pouvoir de régler tous les problemes.
By Unknown, at 8:12 PM
Val,
Tes réflexions m'inquiétent:
- D'abord, tu nous dis que Mai 68 n'a débouché sur rien. Complètement faux: Mai 68 a transformé toute une société, beaucoup plus et mieux que n'importe quelle révolution sanglante.
- Ensuite, tu nous expliques que la contestation au Tibet, finalement, c'est fait pour affaiblir la Chine. On n'est pas loin de la détestable "théorie du complot".
Vas-tu rejoindre les Mélenchon, Grandourscharmant et autres "révisionnistes" de l'Histoire? Inquiétant, très inquiétant...
By Emmanuel Mousset, at 9:55 AM
non , non , je n'ai peut être pas été suffisamment claire ou explicite .
MAI 68 n'a servi à rien car il y avait un potentiel, une idée collective, de l'intelligence, de l'espoir. et : on a donné du lard aux cochons . pour une fois qu'il y avait solidarité, écoute, prise de parole par les muets ; frilosité, égoïsme, trouille , je ne sais ; mais c'est nul de louper sa route . Oui, il y a eu des avancées mais elles sont trop frileuses . En tant que génération 68 , j'ai fait preuve de patience et j'y ai cru en 81; re frustration . Donc je me dis : ils ne le méritaient pas , trop tôt, trop risqué .... Mais putain de déception .
Je pense avoir répondu à ta seconde interrogation dans ta dernière chronique .
Non je ne suis pas parano complot. Amitié . VAL
By Anonyme, at 11:49 AM
1968 et 1981, ce n'est pas comparable: le premier, c'est un changement de société, le second, c'est un changement de politique. Mais ni l'un ni l'autre ne m'ont déçu.
En fait, rien ne me déçoit, ni les autres, ni la vie. Je n'arrive même pas à me décevoir moi-même. Non, je suis étranger à tout sentiment de déception, surtout en politique. Essaie d'être comme moi, Val, tu verras la vie et les évènements autrement.
By Emmanuel Mousset, at 12:43 PM
celui qui n'a pas mal, qui n'est pas déçu, qui ne souffre pas.
ce n'est pas un surhomme, ce n'est meme plus un homme
car il est mort
ne pas réussir à se décevoir soi-meme, c'est de la complaisance et du narcissisme.
vivre c'est assumer des joies et des peines, des bonheurs et des déceptions
mais pour pouvoir les assumer il faut etre capable de les ressentir.
la souffrance est une limite
celui qui n'a plus de souffrances
n'a plus de limites
et peut tout justifier
meme l'injustifiable.
By Unknown, at 2:25 PM
Excellente analyse de GOC(pos).EM le bouddhisme et l'attitude ZEN ce n'est pas cela du tout!...La fausse indifférence vous met carrément à coté de la plaque.
By Anonyme, at 9:50 PM
L'indifférence absolue est certes impossible. Mais mieux vaut une indifférence feinte que la réactivité. A force de faire semblant, on finit par devenir ce qu'on mime. Essayez, vous verrez.
Maître Deshimaru disait: "Faire zazen, c'est comme être dans son cercueil."
By Emmanuel Mousset, at 11:13 PM
faire la part des choses entre le moment où il faut savoir etre indifférent et le moment où il faut savoir réagir.
c'est ce qui définit un chef.
By Unknown, at 1:39 AM
Mieux encore: réagir en toute indifférence (et ce n'est pas un paradoxe!)
Quant au chef, je ne sais pas, demandez à Bertrand. J'en reste à la définition profonde du philosophe Alain:
"Un chef, c'est quelqu'un qui a besoin des autres."
En ce sens-là, je ne serai jamais un chef. Mais peut-être y a-t-il d'autres définitions?
By Emmanuel Mousset, at 10:28 AM
"Une stupide strategie de melenchon"
Comme je l'ai déja dit, certains ne peuvent exister que dans l'opposition, c'est le cas de ce dernier.
Aurait on parler de melenchon, si celui-ci avait suivi la ligne du parti, portée par JM ayrault au sujet du Tibet. La réponse est non car il est sans interet.
Sauf que là c'est assez grave et mon parti doit prendre une décision envers melenchon, qui oeuvre continuellement contre son camps.
MOURAD
By Anonyme, at 11:08 AM
non il n'y a pas d'autres définitions
si le chef a besoin des autres
c'est justement parce qu'il tire sa légitimité de chef de la reconnaissance de son état de chef par les autres.
Qui m'aime me suive.
et la réalité c'est que valent les militants de la section socialiste qui ont voté blanc,
combien était il
à coté des milliers de voix que JPL a fait aux élections municipales ?
quant à Xavier vous savez meme si vous en doutez, je suis grand, je n'ai pas besoin qu'il me tienne la main.
Je dis ce que j'ai à dire et je fais ce que j'ai à faire que ça lui plaise ou que ça ne lui plaise pas.
Je fais mes choix et je prends mes responsabilités et j'en accepte les conséquences quitte à etre félicité ou à etre sanctionné.
By Unknown, at 12:02 PM
Vos deux derniers paragraphes me plaisent, vous êtes un ours libre, c'est bien.
Sur le chef, en revanche, je ne vous suis pas. Chef et élu, ce n'est pas la même chose. Les socialistes se donnent un leader, ce qu'ils ont refusé de faire avec JPL, les électeurs votent pour une liste et un parti. Une guenon aurait été tête de liste, le résultat aurait été à peu près le même (j'exagère, bien sûr, mais nous sommes dimanche, c'est permis).
Ce qu'a voulu dire Alain est moins positif que l'interprétation que vous avancez: ce républicain un peu anar, très libéral, se méfiait des chefs et les considérait, contrairement à l'image avantageuse que ceux-ci se donnent, comme des subordonnés à leurs partisans. Le maître n'est peut-être pas celui qu'on croit. Un chef politique est aussi quelqu'un qui mange dans la main de ceux qui l'ont fait roi.
A vous dégoûter de vouloir être chef...
By Emmanuel Mousset, at 12:58 PM
A Mourad et à EM d'ailleurs:
Des militants qui oeuvrent en permanence contre leur camp on en connait hélas beaucoup.
A em Le rapprochement guenon et tête de liste, meme un dimanche on n'est pas obligé de dire des conneries.
By Anonyme, at 5:02 PM
et que croyez vous que j'exprime quand j'écris "qu'il tire sa légitimité de chef de la reconnaissance de son état de chef par les autres."
cela englobe le coté positif des choses, on lui reconnait une compétence et des limites, on sait qu'il saura ne pas aller à l'encontre des intérets de ceux qui l'ont fait roi.
c'est un jeu de dupes etre une marionnette ou laisser croire qu'on en est une, etre un marionnettiste ou faire mine de l'etre.
des droits et des devoirs
qui impose sa volonté
certains n'en ont que l'apparence, d'autres en assument pleinement la responsabilité
et ce n'est pas valable que dans le monde politique, dans le monde de l'entreprise aussi.
Les faiseurs de chefs ne choisissent pas ce qu'ils font chef par hasard
mais les chefs ne sont pas forcément ce qu'ils semblent etre.
le camarade vladimir à Mouscou a été choisi en son temps car il paraissait etre le plus malléable par ceux qui l'ont choisi.
Quand on voit comment il a pris les choses en main une fois désigné.
Peut etre n'était il pas celui dont il avait l'air.
Toujours savoir se méfier des apparences.
Le précédent président passait pour un imbécile notoire et l'adversaire qu'il a battu 2 fois pour un esprit brillant, peut etre que la réalité n'était pas celle qu'on nous a vendu.
Savoir durer en politique surtout au 1er plan, implique un minimum de qualités et de compétences.
car en 2002 votre chef, tout ses lieutenants se sont retournés contre lui et ont concouru à sa perte.
By Unknown, at 5:05 PM
A l'anonyme:
Vous avez raison, "des militants qui oeuvrent contre leur propre camp", j'en connais moi aussi, et le premier d'entre eux s'appelle Jean-Pierre Lançon, qui s'est fait exclure du PS pour avoir oeuvré contre son propre camp. Et il continue à oeuvrer contre son propre camp, en ne suivant pas les avis de la majorité de la section socialiste et en pactisant avec l'extrême gauche.
Le rapprochement avec la guenon vous gêne? Pourquoi? Vous êtes un macaque jaloux?
By Emmanuel Mousset, at 8:50 PM
L'ours,
Vous avez bu ou quoi? Je ne comprends rien à votre commentaire. Bon, c'est dimanche, je vous pardonne. Mais ne recommencez pas. Pensez un peu à nos lecteurs.
By Emmanuel Mousset, at 8:54 PM
Non franchement la, Emmanuel je crois que vous devenez con en ce dimanche soir. A quoi ça ressemble tout cela, il n'y a meme plus un début de soupçon d'arguments.
By Anonyme, at 9:08 PM
JPL exclu pour quoi? simplement pour avoir pousuivi l'union de la gauche, c'est un procédé purement stalinien, et vous y contribuez cher monsieur Mousset
By Anonyme, at 9:48 PM
Au premier anonyme:
Pour que j'argumente, il faut le mériter. Reconnaissez que l'ours, après son message confus, ne l'a pas mérité. Et vous-même, vous ne méritiez pas que je vous réponde. Je me suis forcé, parce que je suis d'un naturel poli. Mais réfléchissez tout de même avant de poser une question dont vous pouvez très bien trouver tout seul la réponse.
Au deuxième anonyme:
JPL a été exclu du PS pendant 10 ans parce qu'il n'avait pas respecté les règles du PS. Ce n'est pas du stalinisme, c'est de la discipline.
By Emmanuel Mousset, at 12:22 AM
OK moi je veux juste vous faire reconnaitre que vous n'argumentez pas. Point. Maintenant que vous jugiez que certains le méritent et d'autres pas, c'est votre problème.
By Anonyme, at 1:38 PM
Faut-il argumenter en lisant les propos d'un idiot? Non, ce serait à son tour devenir idiot. Voilà par exemple un argument.
By Emmanuel Mousset, at 2:45 PM
Lorsque l'on n'a plus d'arguments on finit toujours par s'en prendre à la personne. C'est classique sur les blogs. Pas grave je suis encore plus indifférent que vous.
By Anonyme, at 8:49 AM
Je ne m'en prends jamais aux personnes, mais à leurs idées. Il se trouve que plusieurs intervenants sur ce blog sont des "psycho-affectifs", qui se sentent visés personnellement dès que je les critique politiquement. Je leur conseille, pour éviter ce désagrément, de cesser la politique.
By Emmanuel Mousset, at 10:29 AM
"Faut-il argumenter sur les propos d'un idiot" dites vous.
Un idiot c'est une personne ou une idée?
Vous avez besoin de repos mais heureusement les vacances sont la......
By Anonyme, at 1:55 PM
Je parle d'un "idiot" par facilité de langage, je vous l'accorde. Mais c'est les vacances... Idiot veut dire, pour moi, "qui n'a pas de sens". Ce n'est pas une insulte. Je n'insulte personne, ça ne sert à rien.
Sur les vacances, attention: j'en sors parfois plus fatigué que d'une semaine de cours! Et cette remarque, croyez-moi, n'est pas "idiote".
By Emmanuel Mousset, at 3:09 PM
On peut tout justifier cmme ça. Quand vous dites "idiot" ça veut dire "pas de sens" et moi qd je dis "con" par ex c'est pas une insulte ça veut dire "idiot".
By Anonyme, at 10:34 AM
Je comprends mieux ce que vous avez voulu dire, mais reconnaissez que "con" a quelque chose de plus injurieux qu' "idiot". Le premier est un "gros mot", pas le second.
By Emmanuel Mousset, at 11:28 AM
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