Association d'idées.
Bonsoir à toutes et à tous.
Un billet en appelle souvent un autre, par association d'idées. Celui d'hier, sur Xavier Bertrand, m'a inspiré quelques réflexions dans la journées, trois très exactement:
1- Tout se sait. Oui, tout se sait. Regardez l'actuel déballage gouvernemental dans les magazines de la semaine. On connait dans le menu détail les frictions, les rancunes, les heurts entre les ministres, et le duel au sommet entre Sarkozy et Fillon. Comme on savait déjà tout des tensions entre Villepin, Chirac et Sarkozy. Normal: dans une démocratie, à l'heure de la médiatisation, et maintenant de l'internet, l'information circule et rien ne peut l'arrêter. Pourquoi vous rappeler cette banalité? Parce que j'ai certains braves camarades qui croient encore qu'en politique il y aurait des choses à cacher. Chut! Silence... Attention aux fuites! Monsieur et Madame Pampers voudraient retenir, contenir l'information. C'est impossible, et il faut s'en réjouir: la rétention, en la matière, n'est pas démocratique. Je suis favorable à l'incontinence. Vive la liberté! Tout sur la place publique, sauf la vie privée, qui n'a rien à voir avec la politique. Tout se sait, et c'est tant mieux. Rien à dissimuler, ça pourrait être la devise de ce blog. Et tant pis pour les comploteurs, les cagoulés et les faux nez.
2- La politique, c'est la guerre. Sarkozy, Fillon, Hortefeux, Copé et les autres, tous ces gens-là se détestent, rivalisent, s'éliminent. La politique est un sport de combat, depuis au moins Vercingétorix, qui avant de se battre avec les Romains s'affrontait à ses camarades gaulois. Il faut aimer la bagarre, ou faire autre chose. Et pas de repos du guerrier: l'affrontement est permanent. Je connais quelques camarades, parfois assez haut placés, qui ont horreur des conflits. L'odeur de la poudre les fait tousser, la vue de sang les fait s'évanouir. Je suis toujours surpris. Ce sont de bons suiveurs, mais ils détalent au premier coup de feu, quand leur protecteur n'est plus là pour les abriter. Pourtant, pour combattre la droite, il faut des combattants, ou je n'y comprends plus rien...
3- La conquête du pouvoir passe par une stratégie de réseaux. J'ai passé hier en revue les 6 de Xavier Bertrand, et il en a peut-être d'autres. Contrôler une section, c'est bien, c'est nécessaire, ça permet de se maintenir au pouvoir dans la section, mais ça ne suffit pas pour conquérir une ville. L'essentiel se joue en dehors. Ce ne sont pas les militants qui vous font gagner (certains vous font même perdre), ce sont les électeurs. Et ce n'est pas le jour de l'élection ou pendant la campagne qu'on gagne leurs voix, c'est avant, tout le temps, dans une activité de réseaux. La droite a les siens, très performants à Saint-Quentin, la gauche devrait aussi avoir les siens. Je vais vous en citer quelques-uns:
- Le réseau enseignant: la base sociologique du PS, même restreinte, demeure de ce côté-là.
- Le réseau syndical: ce sont ces organisations qui forment l'opinion de gauche, pas le Lion's Club.
- Le réseau associatif: c'est un vivier pour la gauche, à condition de ne pas le laisser à la droite.
- Le réseau des quartiers: le centre-ville demeure bourgeois et imperméable aux idées progressistes. Regardez les résultats électoraux par bureaux, vous comprendrez.
Deux dernières choses avant de me coucher:
. Le 21ème débat a eu lieu aujourd'hui aux Etats-Unis entre Clinton et Obama. 21! Et ce n'est pas fini, après 15 mois de campagne. Inimaginable en France. L'Amérique dispose d'une vitalité démocratique incroyable, à côté de quoi la France est très pauvre.
. Demain vendredi, 8h18, sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach a invité le camarade Strauss-Kahn.
A demain, et bonne nuit.
Un billet en appelle souvent un autre, par association d'idées. Celui d'hier, sur Xavier Bertrand, m'a inspiré quelques réflexions dans la journées, trois très exactement:
1- Tout se sait. Oui, tout se sait. Regardez l'actuel déballage gouvernemental dans les magazines de la semaine. On connait dans le menu détail les frictions, les rancunes, les heurts entre les ministres, et le duel au sommet entre Sarkozy et Fillon. Comme on savait déjà tout des tensions entre Villepin, Chirac et Sarkozy. Normal: dans une démocratie, à l'heure de la médiatisation, et maintenant de l'internet, l'information circule et rien ne peut l'arrêter. Pourquoi vous rappeler cette banalité? Parce que j'ai certains braves camarades qui croient encore qu'en politique il y aurait des choses à cacher. Chut! Silence... Attention aux fuites! Monsieur et Madame Pampers voudraient retenir, contenir l'information. C'est impossible, et il faut s'en réjouir: la rétention, en la matière, n'est pas démocratique. Je suis favorable à l'incontinence. Vive la liberté! Tout sur la place publique, sauf la vie privée, qui n'a rien à voir avec la politique. Tout se sait, et c'est tant mieux. Rien à dissimuler, ça pourrait être la devise de ce blog. Et tant pis pour les comploteurs, les cagoulés et les faux nez.
2- La politique, c'est la guerre. Sarkozy, Fillon, Hortefeux, Copé et les autres, tous ces gens-là se détestent, rivalisent, s'éliminent. La politique est un sport de combat, depuis au moins Vercingétorix, qui avant de se battre avec les Romains s'affrontait à ses camarades gaulois. Il faut aimer la bagarre, ou faire autre chose. Et pas de repos du guerrier: l'affrontement est permanent. Je connais quelques camarades, parfois assez haut placés, qui ont horreur des conflits. L'odeur de la poudre les fait tousser, la vue de sang les fait s'évanouir. Je suis toujours surpris. Ce sont de bons suiveurs, mais ils détalent au premier coup de feu, quand leur protecteur n'est plus là pour les abriter. Pourtant, pour combattre la droite, il faut des combattants, ou je n'y comprends plus rien...
3- La conquête du pouvoir passe par une stratégie de réseaux. J'ai passé hier en revue les 6 de Xavier Bertrand, et il en a peut-être d'autres. Contrôler une section, c'est bien, c'est nécessaire, ça permet de se maintenir au pouvoir dans la section, mais ça ne suffit pas pour conquérir une ville. L'essentiel se joue en dehors. Ce ne sont pas les militants qui vous font gagner (certains vous font même perdre), ce sont les électeurs. Et ce n'est pas le jour de l'élection ou pendant la campagne qu'on gagne leurs voix, c'est avant, tout le temps, dans une activité de réseaux. La droite a les siens, très performants à Saint-Quentin, la gauche devrait aussi avoir les siens. Je vais vous en citer quelques-uns:
- Le réseau enseignant: la base sociologique du PS, même restreinte, demeure de ce côté-là.
- Le réseau syndical: ce sont ces organisations qui forment l'opinion de gauche, pas le Lion's Club.
- Le réseau associatif: c'est un vivier pour la gauche, à condition de ne pas le laisser à la droite.
- Le réseau des quartiers: le centre-ville demeure bourgeois et imperméable aux idées progressistes. Regardez les résultats électoraux par bureaux, vous comprendrez.
Deux dernières choses avant de me coucher:
. Le 21ème débat a eu lieu aujourd'hui aux Etats-Unis entre Clinton et Obama. 21! Et ce n'est pas fini, après 15 mois de campagne. Inimaginable en France. L'Amérique dispose d'une vitalité démocratique incroyable, à côté de quoi la France est très pauvre.
. Demain vendredi, 8h18, sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach a invité le camarade Strauss-Kahn.
A demain, et bonne nuit.
11 Comments:
Mourad, mon chéri, je pensais que tu aurais un commentaire...
By carole, at 11:55 PM
Le gauchiste est un taliban de la pensée unique.
Le gauchiste est toujours de mauvaise foi.
Le gauchiste est incapable de créer.
Le gauchiste est un inconditionnel de la taxe et de l'impôt.
Le gauchiste est un pessimiste de nature.
Le gauchiste n'est rien d'autre qu'un démagogue.
Le gauchiste est par nature antidémocratique.
Le gauchiste s'identifie avec un monde de vaincus.
Le gauchiste est l'apôtre du politiquement correct.
Le gauchiste a une mentalité de loser.
Le gauchiste est incohérent.
Le gauchiste n'a que mépris pour la réussite individuelle.
Le gauchiste n'a aucun respect pour les libertés des citoyens.
Le gauchiste se caractérise par une pensée et un raisonnement totalitaires.
Le gauchiste se prend très au sérieux.
Le gauchiste prend tout au premier degré
Le gauchiste a une sale gueule de con.
Le gauchiste est toujours mal habillé et mal coiffé et il revendique un aspect détestable .
Le gauchiste déteste le monde et l'idéologie des Anglo-Saxons.
Le gauchiste méprise la démocratie et admire les régimes totalitaires.
Nombre d'entre eux vénèrent encore Staline, le dictateur aux 20 millions de morts. Les idoles des gauchistes sont: Fidel Castro, Che Guevara et Hugo Chavez.
Le gauchiste est pédantesque et intellectualiste.
Le gauchiste n'est par principe jamais d'accord avec vous.
Le gauchiste est toujours en train de critiquer et de déconstruire.
Le gauchiste n'est pas capable de construire quelque chose.
Le gauchiste est souvent un fonctionnaire, un bureaucrate ou un gratte-papier inaptes.
Le gauchiste n'a aucun sens de l'humour.
Le gauchiste est incapable de parler clairement et de réfléchir de façon rationnelle.
Le gauchiste souffre d'un sentiment d'infériorité.
Le gauchiste est un frustré de naissance.
Le gauchiste possède son petit Komitet.
Le gauchiste est persuadé que la société n'existe pas.
Le gauchiste est persuadé que tout irait mieux s'il était seul au pouvoir.
Le gauchiste est persuadé que l'individu n'a aucune influence sur le cours des événements.
Le gauchiste n'aime pas ce qui est logique, cohérent et rationnel.
Le gauchiste croit que la réalité n'existe pas. Le gauchiste possède sa propre réalité (dans sa tête).
Le gauchiste pense détenir le monopole des valeurs morales de la société.
Le gauchiste n'a jamais dépassé le stade des années 60.
Le gauchiste est totalement inutile.
Le gauchiste est un fouteur de merde.
Le gauchiste crache toujours dans la soupe.
Le gauchiste symbolise l'échec.
Le gauchiste est un fainéant.
Tout ce qui n'est pas gauchiste est forcément fasciste pour le gauchiste.
Le gauchiste n'a aucun respect pour son pays. (mais d'ailleurs, à part lui-même, respecte-t-il quelque chose ?).
Le gauchiste revendique sa liberté alors qu'il se fiche de celle des autres.
Le gauchiste prétend détester l'argent mais pourtant, il est bien content d'en avoir pour s'acheter des biens de consommation.
Le gauchiste déteste tout ce qui est privé, il n'aime pas que l'on puisse se cacher et, ainsi, échapper à son contrôle.
Le gauchiste ne respecte pas la religion des autres, quelle qu'elle puisse être.
By Anonyme, at 1:55 AM
je suis assez d'accord avec ton billet, les trois points sont la juste réalité de la vie polititique.
Quant aux américains, leur prétendue vitalité démocratique n'est que de la poudre aux yeux.
Ce n'est pas en mutipliant les débats que se construit le socle d'une démocratie.Les paradoxes sont assez nombreux dans ce pays pour rester prudent, il suffit de décortiquer son président et ses "affaires professionnelles" pour s'en rendre compte.
By Anonyme, at 8:30 AM
Au CRS:
Vous avez une vision un peu étriquée de Mai 68. A force de porter une matraque, vous frappez sur tout ce qui bouge. Je vous offrirais dans la journée de vendredi un joli petit billet sur Mai. Pour vous détendre.
Au concombre masqué:
Je suis américanophile. Personne n'est parfait. Tout de même, 21 débats! On fait mieux en France?
By Emmanuel Mousset, at 9:14 AM
C'est effrayant de constater que l'avenir de notre pays dépend des hommes politiques car par définition un homme politique ne pense qu'au pouvoir personnel . Est ce un effet testostérones . En ce 18 Avril , date anniversaire de la mort de DESPROGES, j'ai relevé cette citation :" J'ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu'elles en ont". VAL
By Anonyme, at 9:55 AM
Helas VAL, cette citation ne s'aplique pas à une certaine élue saint quentinoise. La pensée du pouvoir personnel lui va bien cependant....!!!!!!!
Henry lecomte
By Anonyme, at 11:33 AM
Bien sûr que pour un match de foot il faut deux équipes. Et que pour qu'il y ait un vainqueur il faut un perdant. Demandez à Ségolène Royal si ce n'est pas vrai. Mais ce que l'on gagne, ce sont les moyens pour améliorer la vie de tous les citoyens, et le match ne fait que sélectionner celui que le peuple considère comme le plus compétent pour remplir cette mission. À ce niveau, ni gauche ni droite le meilleur supposé tout simplement. Ensuite comme tu l'indiques, il faut faire feu de tout bois et se faire connaître. La notoriété et la reconnaissance sont liées au temps, et au travail infatigable d'explication de ce que l'on pense, de ce que l'on croit, en un mot de qui on est.
By jpbb, at 12:05 PM
j'aime bcp la citation de Val
La femme aurait une approche tres darwinienne des choses,
peu importe le vainqueur,
c'est celui qui triomphera qu'elle choisira car il sera apte à la protéger.
c'est du pragmatisme pourquoi faire le travail soi meme quand on peut le faire faire par d'autres et profiter des fruits de ce travail.
By Unknown, at 12:28 PM
Contrairement à VAL, je pense que les femme aiment autant le pouvoir que les hommes. Tant mieux, car le pouvoir a un très bon goût. Il n'y a que les êtres grossiers ou impuissants qui n'aiment pas le pouvoir.
J'ai prévu de rédiger dans la journée un billet en la mémoire de Pierre Desproges.
By Emmanuel Mousset, at 12:39 PM
petitours . Bravo pour l'interprétation darwinienne . Vous êtes l'homme dans toute sa splendeur darwinienne. Vous avez une bonne tête de vainqueur . Tiens ça me rappelle un film.... VAL
By Anonyme, at 7:51 PM
En parlant de darwinisme et de sélection des espèces, l'ours n'en est-il pas une en voie de disparition? A tel point qu'on réintroduit la bête dans certaines régions. Mais avoir réintroduit l'ours dans les rues de Saint-Quentin, c'est une mauvaise idée. Il faudra le dire à Xavier et à Pierre.
By Emmanuel Mousset, at 8:41 PM
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